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21 février 2011 1 21 /02 /février /2011 01:01

tchad_deby20060421-1-.jpgRwanda, Bosnie, Iran, Irak, Afghanistan, Kosovo, Corse, Congo Brazza, Centrafrique, Libéria, Côte d'Ivoire, Soudan, Tunisie,, Bahrein, Yemen, Somalie, Le général Idris Deby Itno, Premier Prix Nobel de la guerre est sur tous les fronts. Bonne chance et bon courage  général, Grand timonier, le justicier du monde et l'éternel réparateur des torts devant l'Eternel!Bonne Chance, Bonne chance!


Libye: S’agit-il de mercenaires recrutés au Tchad ? La Croix En Libye, le pouvoir réprime violemment la contestation

Alors que la répression des manifestations est de plus en plus forte, les Libyens qui vivent en Égypte tentent de transmettre aux médias les témoignages qu’ils reçoivent de leur famille sur place


Manifestation de soutien au mouvement de contestation du régime libyen, à  Alexandrie, en Egypte, dimanche 20 février (photo AP).

Les portables n’arrêtent pas de sonner. Samedi 19 février dans l'après-midi, les parents et amis qui habitent Benghazi appellent tour à tour Karim, Bashar et Nizar, trois jeunes Libyens et Égypto-Libyens demeurant en Égypte. « Il y avait près de 30 000 personnes à la manifestation de samedi matin devant le tribunal de Benghazi », assure Wael, un cousin de Nizar, au téléphone.

Tous décrivent le chaos qui s’est emparé de cette ville de l’est du pays, épicentre de la révolte libyenne. « Les gens sont très en colère », continue-t-il. Sur un bout de feuille, Nizar note le témoignage qu’il va répéter aux correspondants de la presse arabe et occidentale basés au Caire.

« Dans un pays où toute contestation est réprimée par l’emprisonnement et la torture, 30 000 personnes, c’est énorme », affirme Nizar, dont le père est égyptien et la mère libyenne. Ses deux oncles, sa tante et ses cousins vivent à Benghazi, sa ville natale.

"Le principal problème, c’est qu’il n’y a pas de journalistes en Libye"

Pour lui, qui vient de vivre l’euphorie de la révolution égyptienne, assister au déchaînement de violence du pouvoir contre les manifestants libyens est particulièrement douloureux. « Le principal problème, c’est qu’il n’y a pas de journalistes en Libye », souligne son ami Bashar.

Internet est également coupé dans le pays depuis vendredi, tandis que le téléphone fonctionne par intermittence à l’international. Ils ont donc décidé de servir de relais à l’information, pour que le massacre en cours ne se déroule pas à huis clos.

Les manifestations ont démarré le 15 février en Libye. D’abord à Benghazi, où des groupes de jeunes ont commencé à défiler en scandant « Le peuple veut faire tomber le système », à l’instar de leurs voisins égyptiens.

Puis la révolte s’est propagée à Al-Baïda, Ajdabiya, et Derna, d’autres villes de l’est du pays, région moins développée que l’ouest où se trouve la capitale Tripoli, et qui a toujours été défiante face au pouvoir du colonel Kadhafi. Zenten et Misrata, dans l’ouest de la Libye, ont ensuite rejoint le mouvement.

"Ils tirent sur les civils avec des armes automatiques"

À Tripoli, ce sont surtout les supporteurs du Guide libyen qui tiennent le haut du pavé. Mais d’après certains témoignages, de petits rassemblements de jeunes réclamant la chute de Kadhafi y ont aussi lieu. La propagation de la révolte à la capitale libyenne représenterait un tournant dans le soulèvement, qui touche pour l’instant surtout l’est du pays.

À mesure que la mobilisation s’amplifie, la répression est de plus en plus violente. « Ils tirent sur les civils avec des armes automatiques », témoignait samedi soir Sohail, un jeune architecte rentré à Benghazi la veille. « Ils ont tiré sur les gens, alors qu’ils revenaient du cimetière où ils venaient d’enterrer les morts de la veille. »

Plusieurs témoins ont parlé d’armes de gros calibre utilisées contre les manifestants, de tirs de mortier, et même de missiles. D’après l’organisation de défense des droits de l’homme Human Rights Watch, 104 personnes auraient été tuées en cinq jours. Certains médias parlent de 200 morts.

« Les hôpitaux sont débordés, ils manquent de moniteurs cardiaques, de perfusions, de sang, dit Faysal, un jeune médecin libyen qui vit aux États-Unis et qui est en contact avec les hôpitaux de Benghazi. J’ai eu des médecins en pleurs au téléphone. » La majorité des blessés seraient touchés à la poitrine, dans le cou et à la tête.

S’agit-il de mercenaires recrutés au Tchad ?

L’armée libyenne semble pour l’instant ne pas participer à la répression. « Les militaires ne sont pas présents dans la ville. Ce sont les gardes révolutionnaires qui tirent sur les gens », assure Nizar, en se fondant sur les témoignages de ses cousins.

Certains habitants de Benghazi ont fait état samedi de soldats qui rejoignaient les manifestants. « Si le pouvoir ordonne de tirer sur la foule, une bonne partie des militaires refusera. Leurs familles vivent là », estime Bashar. « C’est pour cela qu’ils utilisent des mercenaires étrangers. » D’après plusieurs habitants de Benghazi, des « soldats africains » auraient été payés pour attaquer la population, piller et tuer.

« La plupart portent des casques de chantier jaunes, certains parlent français », racontait samedi soir Sohail. S’agit-il de mercenaires recrutés au Tchad, ou de migrants africains qui étaient déjà présents en Libye ? Les rumeurs se multiplient.

Selon Bashar, la crise actuelle pourrait déboucher sur une nouvelle partition du pays entre l’est et l’ouest, qui étaient séparés sous la colonisation italienne. Déjà, plusieurs pays occidentaux se préparaient à évacuer leurs ressortissants, tandis que la Turquie a déjà rapatrié environ 250 personnes depuis samedi.

Nina HUBINET, au Caire
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