Au Tchad, nous n'avons pas, nous au Rdpl, la prétention de cacher le soleil avec nos mains. En effet, si, après 51 ans de construction nationale tumultueuse toujours jamais jusque-là réussie, les tchadiennes et les tchadiens ne croient plus à l'unité nationale, et s'ils le jugent majoritairement nécessaire, alors nous sommes d'accord que cette question soit portée sur la scène nationale au moyen d'un référendum constitutionnel.
Nous sommes prêts et acceptons de soumettre cette question de "vouloir vivre ensemble" au verdict du peuple. Par conséquent, nous appelons le Gouvernement et les autorités tchadiens de se mettre en accord avec l'Union Africaine et les Nations Unies, afin d'organiser sans délai un référendum sur l'unité ou la séparation des entités sociologiques jusque-là artificiellement juxtaposées; sur la question de la République et l'Etat du Tchad unitaire et centralisé ou le fédéralisme, ou la confédération des Etats indépendants, culturellement autonomes. Il n'appartient plus à un groupe quelconque d'individus, ou à un parti, moins encore à un pouvoir, qui cultive lui même quotidiennement son illégitimité nationale, de décider, sans autre, ce qui convient aux tchadiens d'aujourd'hui et de demain.
Ainsi donc, si, après 50 ans de cohabitation, les tchadiennes et les tchadiens estiment qu'ils n'ont plus vocation à vivre ensemble (on l'observe tous les jours dans les actes, attitudes et comportements quotidiens de ceux qui nous gouvernent depuis le printemps 1977 jusqu'aujourd'hui), alors donnons l'occasion au peuple souverain de s'y exprimer par voie d'un référendum constitutionnel libre, juste et démocratique.
Telle est la position officielle du Rdpl que la direction nationale assume pleinement!
Michelot Yogogombaye
Rdpl, Mieux vivre ensemble
Un engagement pour le Tchad