La classe politique en Corse doit condamner de façon plus claire les attentats commis en Corse contre des villas par des inconnus se réclamant du nationalisme, a estimé dimanche le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls.
Interrogé lors du «Grand Rendez-vous» Europe1-i-Télé-Le Parisien, il a déclaré: «Je n’entends pas suffisamment de voix parmi les responsables politiques pour condamner ce qui s’est passé hier (...) Je souhaite que tout le monde condamne ce qui s’est passé hier».
«Il y a sans doute une forme de racisme dans les attentats» de la nuit de vendredi à samedi a-t-il ajouté. «Vous trouvez cela normal que l’on s’attaque à des Français, à des compatriotes ? (...) La Corse est sans doute la région française qui a le statut le plus avancé en matière d’autonomie».
«J’attends de tout ceux qui demandent une nouvelle étape en matière institutionnelle, une condamnation» des attentats à visées nationalistes, «On ne peut pas accepter dans une démocratie que l’on agisse avec des bombes pour des motifs politiques», a poursuivi le ministre.
Une vingtaine de villas ont été plastiquées dans la nuit de vendredi à samedi sur la côte occidentale de la Corse, sans faire de victime. Un homme, déjà condamné pour des plasticages, avait été arrêté avant cette «nuit bleue» avec des explosifs à bord de sa voiture.
(AFP)