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1 février 2014 6 01 /02 /février /2014 16:01

commandos-americains.jpgLes forces spéciales américaines interviennent au sol dans le Sud contre les groupes djihadistes dont la présence inquiète la France.

«Depuis la fin de l’année dernière, des unités Delta, déguisées en nomades, encadrent des membres des forces spéciales libyennes dans leur chasse contre al-Qaida dans le sud du pays», affirme au Figaro une source militaire française.


«Les États-Unis estiment que la menace de désintégration du Sud libyen est telle qu’ils ne peuvent plus se contenter d’un simple traitement aérien de cette menace.» Ces équipes mixtes sont appuyées par des drones et d’autres moyens de reconnaissance aériens, qui repèrent des convois jugés suspects. «Ensuite, à bord de leur 4×4, les commandos se rapprochent de la cible, et la plupart du temps, les Américains laissent les Libyens traiter l’objectif», précise la source.


Le premier ministre Ali Zeidan et son ministre de la Défense ont donné leur feu vert à ces opérations conjointes de lutte antiterroriste. Après la chute du colonel Kadhafi en 2011, les États-Unis ont repéré certains éléments qu’ils ont ensuite formés puis équipés en matériel avant d’intégrer les meilleurs d’entre eux dans leurs unités, comme le Pentagone le fit en Irak, après le renversement de Saddam Hussein en 2003. Autre signe que les États-Unis sont décidés à agir, le Pentagone vient de récupérer dans le sud de la Tunisie une ancienne base désaffectée qui doit être rénovée pour intervenir sur le théâtre libyen, affirme une source diplomatique à Tunis.


«Nouveau centre terroriste»

James Clapper, le directeur du renseignement américain (DNI), dresse un tableau particulièrement sombre de la situation. La porosité des frontières et les «quantités massives d’armes en circulation déstabilisent davantage le pays, le Maghreb et la région sahélienne» juge James Clapper dans une récente audition devant le Sénat américain.

 
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21 janvier 2014 2 21 /01 /janvier /2014 23:56
1509823_643183729074666_805050018_n.jpgMême s'il porte le prénom le plus chrétien d'entre tous, 'Magloire', signifiant 'la Gloire de Dieu', cet homme a viré cannibale ! "Le chien fou" comme désormais le monde entier le surnomme s'appelle Ouandja Magloire. Il est apparu dans les informations de la planète après avoir tué un musulman dont il a ensuite dévoré la chair, devant une foule horrifiée.

Magloire a dit avoir agi sur le coup de la vengeance, après les meurtres de sa femme enceinte, de sa belle soeur et de son bébé par un groupe de musulmans de la Séléka."Ils ont fracassé ma porte et découpé mon bébé en deux. J'ai promis que je me vengerai," s'est-il justifié devant un reporter de la BBC. Il faisait partie de ce groupe de chrétiens qui ont fait des saccages à Bangui, dès que la démission de Michel Djotodia fut connue.

Le cannibale aurait vu le musulman assassin de son enfant dans un minibus et l'aurait suivi, affirme la BBC. Comme la bande de Magloire s'est accrue, ils ont forcé le bus à s'arrêter, a traîné le passager visé dans la rue, l'ont battu, poignardé et l'ont brûlé.

"Musulman! Musulman! Musulman. Je l'ai poignardé à la tête. J'ai versé de l'essence sur lui. Je l'ai brûlé.  Alors j'ai mangé sa jambe jusqu'à à l'os avec du pain. C'est pourquoi les gens maintenant m'appellent le Chien enragé," déclare Magloire.

Des témoins qui ont assisté à la scène ne sont pas intervenus, se contentant de filmer avec leurs portables, y compris l'acte de cannibalisme. "Ici, tout le monde est fâché contre les musulmans, pas question d'intervenir" racontait un témoin. Le jour suivant, le "chien fou" est revenu sur la scène avec à la main un morceau de cadavre qu'il a mis dans du pain pour le dévorer avec du gombo.

Le "chien fou" affirme qu'il n'a agi ainsi : "parce que je suis en colère".

Selon l'Associated Press, deux musulmans furent également assassinés par des habitants au quartier Sango, en vengeance du lynchage d'un taximan. Magloire qui n'y était pas, prit part cependant aux représailles de meurtres, et pour la troisième fois, renouvela son acte de cannibalisme.

Par
Karen Sullivan & LUDOVICA IACCINO, La Nouvelle Centrafrique

 

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18 janvier 2014 6 18 /01 /janvier /2014 18:07

6858551-drague-chantages-arnaques-a-la-nigeriane-sur-le-web.jpgExtorsion de fonds, duperies sentimentales, menaces à la webcam... internet est devenu un terrain de chasse idéal. Depuis les cybercafés de Côte d'Ivoire, les "brouteurs" traquent leurs proies. Enquête.

Jean était le "mugu" parfait. "Mugu", ça veut dire "pigeon" en argot ivoirien. Il habitait à Clermont-Ferrand, il a été arnaqué par un "brouteur" de Côte d'Ivoire par écrans interposés. Le business de l'escroquerie s'est mondialisé. A Abidjan, on s'est spécialisé dans la chasse aux "mugus" francophones. Dans les cybercafés, ça chatte nuit et jour. C'est ainsi que Jean, 45 ans, divorcé, père de trois enfants, a "rencontré" Manuela, une jolie brunette qui, sur sa page Facebook, disait habiter en région parisienne. La suite ? Manuela lui raconte qu'elle doit partir en Côte d'Ivoire voir sa mère malade, qu'il lui faut payer l'hôpital. Jean paie. Une fois, deux fois. Manuela lui promet qu'ils vont se voir. Elle lui donne rendez-vous à l'aéroport de Roissy le 1er décembre. Ce jour-là, Jean prend le train pour aller chercher sa dulcinée. A l'arrivée, il n'y a évidemment personne. Manuela n'a jamais existé, Manuela était un "brouteur". "Mon frère s'est tiré une balle le 6 décembre. Il a laissé une lettre expliquant qu'il se sentait trop humilié d'avoir été abusé de la sorte", témoigne sa soeur Isabelle.

L'an dernier encore, à Brest, c'est le jeune Gauthier, 18 ans, que ses parents ont retrouvé pendu dans sa chambre. L'adolescent avait été victime d'un chantage à la webcam, une autre spécialité des brouteurs. Devant son écran, il avait écouté les conseils tentateurs d'une blonde se dénudant devant lui - il s'agit en général de vidéos récupérées sur des sites pornographiques -, l'encourageant à faire de même. Il l'a fait. Les maîtres chanteurs l'ont ensuite menacé de diffuser sa vidéo s'il ne payait pas. Paniqué, Gauthier s'est tué. "Les adresses IP remontaient vers la Côte d'Ivoire", précise le commandant Bernard Salaün, de la brigade criminelle de Brest.

"Ils m'ont menacé de diffuser la vidéo si je ne leur versais pas 500 euros"

"Des escroqueries via le Net, on en a de plus en plus. Plusieurs par semaine." C'est la partie immergée de l'iceberg, car beaucoup de victimes ne portent pas plainte, surtout dans les affaires de chantage à la webcam. "Moi aussi, j'ai fait cette connerie. Ils m'ont menacé de diffuser la vidéo si je ne leur versais pas 500 euros. Je n'en dors plus, confesse Fabien, 19 ans. Mais je n'ose même pas en parler à mes parents. Alors, à la police..."

Scam 419. C'est ainsi qu'au Nigeria on appelle la cyber-escroquerie, en référence à l'article du Code pénal qui les punit. C'est de ce pays (1), en effet, que sont partis ces premiers mails fantaisistes de veuves ou d'hommes d'affaires cancéreux faisant miroiter des millions à leurs correspondants. Mais si les brouteurs débutants continuent à se faire la main avec ce type de courriels, les escroqueries sont devenues bien plus élaborées, allant de la cyber-romance avec usurpation d'identité (le brouteur récupère des photos voire des vidéos de personnes réelles sur le Net pour donner plus de crédibilité à son personnage) aux fausses loteries, en passant par les escroqueries commerciales en tout genre, avec faux fournisseurs et faux contrats.

"L'arnaque wash-wash"

Très populaire également l'arnaque "wash-wash", ou la mallette des billets noircis. La police judiciaire parisienne a ainsi traité le cas d'un entrepreneur en maçonnerie, contacté sur internet pour réaliser un chantier en Afrique. Après un rendez-vous dans un grand hôtel chic, on lui montre une mallette avec 900.000 euros en billets noircis, prétendument mis de côté après un coup d'Etat. Problème : pour les blanchir, il lui faut acheter un produit chimique à... 200.000 euros. L'entrepreneur a alerté la brigade de répression de la délinquance astucieuse (BRDA), laquelle a appréhendé les arnaqueurs qui opéraient avec des complices en France.

Les "419" nigérians (autre petit nom pour "brouteurs"), inventeurs de la combine "wash-wash" sont allés beaucoup plus loin dans la complexité, imaginant des montages financiers à la Madoff, et harponnant de très gros "mugus". Comme le beau-père de Chelsea Clinton, la fille de l'ancien président américain, un ex- député, qui a siphonné son carnet d'adresses afin de lever des fonds pour de pseudo-investissements mirobolants en Afrique. Le business a tant prospéré que le Nigeria a mis le paquet pour pour chasser les "419". "Les réseaux nigérians ont débarqué il y a dix ans en Côte d'Ivoire. Ensuite, les brouteurs locaux ont pris le relais", raconte Stéphane Konan, chef de la Plateforme de Lutte contre la Cybercriminalité (PLCC), à Abidjan.

"C'est devenu un vrai fléau. A cause de ces arnaques, toutes les adresses IP ivoiriennes sont bloquées. Pour les entreprises, c'est un casse-tête : ici, on ne peut même pas acheter en ligne des billets d'avion." Sentant le vent du boulet, les brouteurs ivoiriens ont essaimé. Au Ghana, au Bénin, au Maroc. "C'est la rencontre entre deux misères. La misère affective en Occident. Et la misère économique en Afrique. Certaines de nos victimes ont été ruinées, elles étaient complètement sous emprise. Des escroqueries de plus de 300.000 euros, on en a eu plein... Pourtant, quand il s'agit de porter plainte, personne ne les prend au sérieux", tempête Camilla Pariso, bénévole pour Aven, une association d'aide aux victimes (contact@avenfrance.org). 

Complices en France
Quand Annie, 45 ans, est allée à la gendarmerie, on a refusé sa plainte. Elle avait effectué des virements de son plein gré, non ? Même si Annie sait bien qu'elle y a laissé ses économies – 9.400 euros au total -, elle reste nostalgique de la relation qu'elle avait avec "Manuel". "Je l'ai vu sur Skype, donc j'ai toujours du mal à imaginer qu'il n'existe pas, même si la vidéo a dû être volée. On restait des heures sur MSN le soir. Et puis il y avait ces vingtaines de SMS par jour. Son attention, son écoute..." Quand Manuel a eu ses "malheurs", un prétendu accident lors d'un voyage d'affaires en Côte d'Ivoire, elle n'a pas hésité. D'autant que les chèques envoyés sur son compte pour qu'elle puisse, en échange, lui faire un transfert à la Western Union, semblaient bien réels. Ils avaient d'ailleurs été encaissés avant d'être in fine rejetés. "Il y a des complices en France, avec tout un réseau de vol de chèques du Trésor public. Ils sont ensuite blanchis et les noms des bénéficiaires sont changés", explique Camilla Pariso.

Un peu poussé par ses amis, Yann, directeur commercial d'une société textile, veuf depuis la mort de son compagnon survenue il y a trois ans, s'était inscrit sur un site de rencontre gay. "J'ai vite sympathisé avec Osmane de Casablanca, homosexuel, militant, cultivé." Pendant plusieurs mois, les deux hommes se parlent au téléphone, s'échangent des mails. Yann fait visiter son appartement à Osmane via Skype, lequel lui montre son appartement de Casablanca. "Je ne comprends pas comment j'ai pu mettre le doigt dans cet engrenage."

L'engrenage est toujours le même : Osmane veut venir en France, il a besoin de liquidités pour faire son visa, il veut faire un virement à Yann pour que ce dernier lui envoie un mandat cash par le biais de la Western Union. "J'ai eu un virement sur mon compte, un chèque aussi, encaissé. Bêtement, j'ai fait les mandats. Au bout de quelques semaines, la banque a bloqué tous mes comptes, car elle me soupçonnait de blanchiment et de malversations diverses, vu que le chèque était 'usurpé'." Yann se retrouve harcelé au téléphone par un soi-disant oncle d'Osmane. "Il menaçait de révéler mon homosexualité à mon patron. Pas de bol pour eux, je ne l'ai jamais cachée." Encore maintenant, Yann se demande quels sentiments pouvaient bien animer "Osmane"."Je ne sais même pas qui il était vraiment, et pourtant nos échanges me manquent. Car ça, oui, c'était bien réel."

(1) A lire : "Je ne viens p@s à vous par hasard", par Adaobi Tricia Nwaubani, Presses de la Cité 2011.

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18 janvier 2014 6 18 /01 /janvier /2014 17:03
Un soldat français de l'opération Sangaris, à Bangui, le 18 janvier 2014.

Par RFI

En Centrafrique, plusieurs localités au nord et à l'ouest de Bangui sont en proie, depuis hier, vendredi 17 janvier, à des actes de violence. A Sibut, à 160 km au nord de la capitale, les habitants terrorisés par des hommes de la Seleka se terrent ou ont fui en brousse. A Boali, à 90 km au nord-ouest de Bangui, la ville est le théâtre d'affrontements meurtriers entre Seleka et milices chrétiennes anti-balaka. Et, depuis le 17 janvier, plus d'un millier de personnes, des chrétiens comme des musulmans, ont trouvé refuge dans la seule église de la ville. Le témoignage du curé de Boali au micro de Boniface Vignon.

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12 janvier 2014 7 12 /01 /janvier /2014 17:35

 

Yarsagumba-flickr.jpgYopougon / Un vieillard utilise mal un remède traditionnel, Il est en érection depuis 5 jours

A. Gaso, âgé de 73 ans est à la retraite. Le vieillard qui venait d’épouser une jeune fille, a voulu se rendre viril pour mieux affronter son épouse de 25 ans. Elle a encore besoin de la vigueur de son homme au lit. Le doyen ne cherche pas loin. Il va chez une certaine dame Kobénan, dans la commune de yopougon. Elle lui remet une poudre et un liquide pour ses soins.

Dame Kobenan lui donne la « posologie ». Le doyen, ne suit pas les conseils de la naturothérapeute. Pour avoir mal utilisé le remède, le vieillard se met en érection pendant cinq jours. Les 30 minutes, l’homme veut monter sur son épouse. Le vieux ne donne plus un petit temps à sa « princesse ». La situation est intenable à la maison.

Madame demande donc à son épouse les raisons d’une telle virilité. Le doyen ne cache rien. Il avoue. Son épouse apprécie sa démarche mais lui demande d’aller revoir la naturothérapeute. C’est au domicile de dame Kobenan que le vieillard découvre qu’il a mal utilisé le remède. Elle lui donne un calmant. L’homme se porte bien aujourd’hui. Il y a eu plus de peur que de mal.


ROMARIC S.

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11 janvier 2014 6 11 /01 /janvier /2014 19:03

52d12cf835701baedab6179b.jpgLa violence gagne du terrain au lendemain de la démission du président Djotodia. A en croire des habitants de Bangui, des actes de cannibalisme ont été commis lors de lynchages par des groupes de pillards dans des quartiers nord de la capitale centrafricaine.

 

«La scène s'est passée devant moi mardi dernier au quartier Modoua. Un musulman se trouvant dans un taxi-bus descendait à Pétévo pour laisser passer un autre passager. Mais il a été surpris par un groupe de personnes qui l'ont lynché et découpé à la machette», a raconté, encore choqué, Jean-Sylvestre Tchya, 35 ans, technicien de surface.   

«L'un des individus ayant pris possession d'un bras est allé acheter du pain et s'est mis à mordre dans la chair, l'accompagnant de son pain. La scène a fait vomir plusieurs personnes, dont certaines poussaient des cris d'horreur», a-t-il ajouté. Selon un autre témoin étudiant, Alain Gbabobou, l'horreur était bien là. «Un autre individu, âgé, s'est procuré la tête et s'est employé à l'emballer soigneusement, promettant de s'en régaler», a t-il raconté. 

Djotodia réfugié au Bénin        

Et ce n'est pas la première fois que des témoins rapportent des scènes d'horreur. Pendant les violences et pillages des dernières semaines, des lynchages suivis de mutilations des corps, ont été perpétrées dans différents quartiers de Bangui. Le président Djotodia, accusé par la communauté internationale de passivité face aux violences inter-religieuses dans son pays, a démissionné, vendredi, à N'Djamena (Tchad) sous la pression des dirigeants d'Afrique centrale qui l'y avaient convoqué pour un sommet extraordinaire. Il a d'ailleurs, selon plusieurs sources, quitté samedi la capitale tchadienne pour se réfugier au Bénin  où sa famille s'y trouve déjà.

Un climat de haine et de terreur        

Depuis le renversement, en mars 2013, du président François Bozizé par une coalition hétéroclite à dominante musulmane, la Séléka dirigée par  Djotodia, la Centrafrique a été emportée dans une spirale de violences communautaires et inter-religieuses sous le regard impuissant des institutions de transition. Et le départ de Djotodia, salué par des manifestations dans les rues, n'a pas pour autant éteint le feu dans le pays, malgré la présence des forces françaises qui jouent difficilement les pompiers lors des violences entre musulmans et chrétiens. Pillages, tirs, affrontements meurtriers: Bangui n'a pas retrouvé la paix samedi.

        
Fuyant la terreur dans ce climat de haine, les étrangers établis en Centrafrique -Tchadiens surtout mais aussi ouest-africains- continuent de quitter le pays en masse. L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) organise de nouveaux vols à partir de samedi pour évacuer dans un premier temps 800 Tchadiens. Au total, 60 000 immigrés africains ont demandé de l'aide à leurs ambassades respectives, selon l'OIM.

Samedi matin, au carrefour de la Réconciliation, au centre-ville, des pillards vidaient des commerces après avoir défoncé les portes. Au moins deux personnes ont été blessées par balle pendant ces pillages.


Leparisien.fr

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9 janvier 2014 4 09 /01 /janvier /2014 18:28

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N'DJAMENA (AFP)

Les pays d'Afrique centrale tiennent jeudi un nouveau sommet à N'Djamena sur la Centrafrique, convoqué par le Tchad, ulcéré par l'incapacité des autorités de Bangui à mettre fin aux violences et alors que la France veut une montée en puissance au plus vite de la force africaine (Misca).


"Le sommet a été convoqué à cause de la détérioration de la situation sécuritaire", a déclaré à l'AFP le secrétaire général de la la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC), Allami Ahmat, ajoutant: "il ne s'agit pas de changer un régime, ni de changer la transition, il s'agit de prendre des dispositions pour restaurer la paix et la sécurité en Centrafrique".


"Les autorités centrafricaines seront interpellées pour mieux faire au lieu de perdre leur temps à se quereller, à s'insulter sur la place publique", a indiqué M. Ahmat en référence aux relations notoirement mauvaises entre le président Michel Djotodia et le Premier ministre Nicolas Tiengaye qui assisteront tous les deux aux débats. "On assiste à une situation déplorable: d'un côté les autorités de la transition qui font montre d'une certaine incapacité, voire impuissance, à résoudre le problème, de l'autre une société civile et une classe politique qui s'évertuent à jeter de l'huile sur le feu", selon le secrétaire général. Selon Paris, qui ne veut pas engager plus de troupes sur le terrain et réclame plus d'hommes pour la Misca, le sommet pourrait également aboutir à des "décisions" sur l'avenir de M. Djotodia.


A Bangui, les tueries à grande échelle de ces dernières semaines ont progressivement cessé et une partie de la ville avait retrouvé mercredi une activité quasi-normale. Mais des exactions et des tirs sporadiques sont encore signalés presque toutes les nuits malgré le déploiement massif des soldats français de l'opération Sangaris et de ceux de la Misca. Mercredi soir, des manifestants criaient "dehors la France" et brûlaient des barricades dans un quartier musulman, a constaté un journaliste de l'AFP.

 


Le sommet a été convoqué par le chef de l'Etat tchadien, Idriss Déby Itno, président en exercice de l'organisation et dont l'armée joue un rôle majeur dans la Misca. Mis en cause par des habitants de Bangui pour sa proximité avec les ex-rebelles de la Séléka coupables d'innombrables exactions, le contingent tchadien a malgré tout reçu un soutien très net de l'Union africaine (UA) le 28 décembre. L'UA, comme la France, cherche toujours plus de troupes pour la Misca, forte actuellement d'environ 4.000 hommes. Or le Tchad, puissant voisin tutélaire de la Centrafrique, possède l'une des armées les plus aguerries de la région.mSelon une source diplomatique africaine, la convocation du sommet "n'est pas étrangère" à la tournée dans la région la semaine dernière du ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian. "On appréciera la situation au début février (...)

 

La Misca devra être absolument opérationnelle dans ces délais-là", a déclaré mardi M. Le Drian. Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a lui aussi écarté mercredi tout renforcement du dispositif français. "La Misca monte en régime et passera bientôt à 6.000 hommes (...) Elle joue déjà son rôle sur le terrain. Donc, il n'y aura pas de renforts en Centrafrique. Nous maintiendrons notre contingent de 1.600 hommes", a-t-il dit au quotidien Le Parisien. Le Rwanda a annoncé mercredi l'envoi de 800 hommes sous une dizaine de jours dans la Misca.


Un peu plus d'un mois après le début, le 5 décembre de l'intervention française, aucune perspective politique durable de sortie de crise ne se dessine, alors que les violences ont provoqué des déplacements massifs de population à Bangui comme en province. A N'Djamena, les chefs d'Etat pourraient également opter pour une clarification des accords politiques actuels interdisant à tous ceux qui gèrent la transition d'être candidats aux futures élections.


En l'état actuel, tous les chefs de partis refusent de participer à la transition en cours, bloquant toute tentative d'"union nationale". Le président français François Hollande souhaite que des élections générales soient organisés au plus tôt, avant la fin 2014. M. Djotodia s'est engagé, sous la pression de la CEEAC, à ne pas se présenter à la présidentielle. Depuis le renversement en mars du président François Bozizé par une coalition hétéroclite à dominante musulmane, la Séléka, dirigée par M. Djotodia, la Centrafrique a été emportée dans une spirale de violences communautaires et interreligieuses.

 

Courier International

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9 janvier 2014 4 09 /01 /janvier /2014 13:47

2014-01-08T164025Z 1 APAEA071ABF00 RTROPTP 3 OFRWR-copie-1Le Président centrafricain, Michel Djotodia a rendu son tablier ce mercredi 8 janvier 2014. Soit un jour avant le sommet décisif de Ndjaména. Bel exemple de résolution de crise. D’autres à sa place se seraient agrippés au Pouvoir.

Le Figaro du 8 janvier 2014 a été pris de court quand son correspondant écrit : « Un mini-sommet, jeudi à N’Djamena, pourrait redistribuer les cartes à Bangui et pousser le président Djotodia vers la sortie. ».

En effet dès ce mercredi, Michel Djotodia a démissionné de son poste de Président de la République. Il aurait trouvé refuge à Ndjaména, chez son mentor Idriss Déby où devait se tenir le sommet de crise de la dernière chance. Cet homme arrivé au pouvoir suite à un putsch (dans l’organisation duquel le Congolais Sassou n’était pas étranger) ne faisait plus l’unanimité autour de sa personne. Depuis cette démission, tout ce monde (Déby, Sassou, Paul Biya, Ali Bongo) est convoqué dare-dare à Paris ce jeudi 9 janvier 2014.

 

Selon Le Monde daté d’hier, le remplaçant de Djotodja pourrait être (serait forcément) un militaire, histoire de faire face à une situation locale qui ressemble à une « descente aux enfers. » Entre Séléka et Anti-baraka, il s’agit d’une lutte à mort contre laquelle la coalition franco-africaine (sangaris/ Misca) a du mal à venir à bout. Selon le même article du Figaro, le calme semblait revenu à Bangui aujourd’hui. En fait le calme avant la tempête puisque, peu de temps après, Michel Djotodja, le poulain de Déby et de Sassou, prenait le large. Tcholilo. Au revoir Kamalamaley...

 

Ce lundi 6 janvier 2014, lors des vœux de nouvel an de Sassou au corps diplomatique installé à Brazzaville, la doyenne des ambassadeurs, Charlotte Fayanga, d’origine centrafricaine, prenant la parole, n’avait pas tari d’éloges sur la diplomatie congolaise dans la résolution des crises africaines.


Diplomatie audacieuse

Malheureusement nous savons tous que la diplomatie de Sassou que Mme l’ambassadrice a qualifiée « d’audacieuse » ne valait, en fait que son « pesant d’or. » A en croire Congo-Liberty, Sassou s’est toujours invité « à coups de millions » dans lesdites crises qui, soit dit en passant, n’avaient jamais trouvé de solutions. En témoigne celle de la RCA. Alors « diplomatie audacieuse ? » Mon œil...

 

Avec son obsession de modifier la Constitution, Sassou a intérêt à envisager une autre perspective pour le Congo en 2016. Ce jeudi 9 janvier 2014, au sommet de crise que François Hollande va organiser à L’Elysée, il semble que la démission de Michel Djotodja sera problématisée comme une jurisprudence. En clair, le départ sans conditions du Président centrafricain devra, désormais, inspirer tous ceux qui comme Sassou et Compaoré, voudraient « tripatouiller » leur Constitution afin de se maintenir à vie au Pouvoir. Après la transition militaire postérieure à Michel Djotodja, quel avenir pour la Centrafrique ?


Diaspora

 

Au mois de novembre dernier, l’association Les Amis de la République Centrafricaine, présidée par l’avocat centrafricain, Me Michel Langa, avait organisé un colloque sur la crise en RCA. Certains observateurs n’avaient pas vu d’un mauvais œil la participation de la diaspora centrafricaine à la gestion du pouvoir dans leur pays. Le clin d’œil n’a pas échappé à l’avocat qui, hier, y a pratiquement répondu dans une émission radio organisée par Africa n°1 et une émission télé par TV5.

 

Enfin, un putschiste qui tire sa révérence est toujours un geste artistique qui fait plaisir au cœur des démocrates. A qui le tour ?

 

Source: Congopage

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3 janvier 2014 5 03 /01 /janvier /2014 11:01

grand-chef-teke-congo.jpgDe nombreux soucis l'empêchent de rejoindre «le doux feu intérieur du sommeil»: ses fonctions rituelles, la proximité des chasses, l'éloignement manifeste de sa femme", les vas-et-viens des éléments instructeurs français qui viennent enseigner des techniques de tortures les plus barbares aux tortionnaires professionnels locaux...", et surtout la présence de ces nombreux "assassins techniques et autres bailleurs de fonds" qui sillonnent depuis maintenenant des decennies l'innocente terre africaine. Dans ces conditions pourra-t-il encore se norrir et nourir sa famille? 

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3 janvier 2014 5 03 /01 /janvier /2014 01:39

6799173.jpgL’Occident s’intéresse de près à la guerre civile en Centrafrique. Pendant que les médias se focalisent sur le risque d’un conflit confessionnel en Centrafrique, entre musulmans et chrétiens qui se massacrent à coup de fusils et de machettes, un système de dilapidation des richesses de ce pays se met en place loin des regards indiscrets des journalistes et de la majorité des spécialistes du continent africain.


Pour le commun des mortels, la Centrafrique n’est qu’un vaste espace où il n’existe que des forêts et une population pauvre. Il ignore l’existence de richesses naturelles, comme dans l’ensemble des pays africains. Pourtant, ce pays de six millions d’habitants recèle du pétrole, des diamants et d’autres ressources naturelles qui suscitent la convoitise des pays développés.


 

La France, qui a refusé d’intervenir en Centrafrique lorsque le président déchu François Bozizé lui a fait appel, a fini par envoyer ses soldats après que la crise à Bangui ait pris l’allure d’une guerre confessionnelle entre la minorité musulmane, qui a pris le pouvoir pour la première fois, et la majorité chrétienne qui crie au génocide de la part des rebelles Séléka. Officiellement, le président français François Hollande a avancé des raisons humanitaires pour justifier l’envoi de 1 600 soldats à Bangui où vivent, par ailleurs, de nombreux ressortissants français.


 

Cette intervention a été perçue par certains comme un acte de néocolonialisme de la part de la France, comme cela était le cas au Mali et en Libye. D’autres ont estimé que cette intervention était nécessaire pour éviter un nouveau génocide sur le sol africain. La présence française dans son ancienne colonie a aussi été saluée par une partie des Centrafricains, qui ont estimé que les soldats français dépêchés à Bangui allaient apporter un soutien de taille à la mission africaine de maintien de la paix dans ce pays qui a connu, depuis son indépendance en 1960, six coups d’Etat.


 

Le caractère philanthropique de l’intervention française en Centrafrique cache pourtant des visées économiques et géostratégiques, qui sont loin d’avoir un lien avec cette idée du néocolonialisme avancée par certains analystes enfermés dans l’idéologie, à une époque où il n’y a rien qui prime devant le pouvoir de l’argent et de la guerre larvée autour du contrôle des richesses de la planète. L’enjeu de la guerre à Bangui n’est pas celui de sauver les Centrafricains d’un génocide ethnico-religieux, comme on essaye aussi de nous le faire croire au Soudan du Sud, en République Démocratique du Congo, au Darfour et dans d’autres états africains, mais il s’agit de qui se servira en premier des richesses du sous-sol.


La décision précipitée de Paris d’envoyer ses troupes vise en fait à contrecarrer la présence chinoise qui a commencé à se renforcer sous l’ère Bozizé. C’est ce qui explique, en premier lieu, le refus de l’Elysée de lui porter main forte alors qu’il était sur le point d’être renversé par cette coalition qu’on disait hétéroclite des Séléka. Paris qui a toujours appuyé Bozizé l’a donc lâché pour son flirt, de plus en plus ouvertement affiché, avec le géant chinois qui a injecté des millions de dollars en Centrafrique pour s’assurer une meilleure expansion à Bangui.


Cette stratégie chinoise a déjà donné ses fruits dans les autres pays africains où Pékin a réussi à avoir sa part du marché d’exploitation des ressources naturelles en offrant son aide au développement local sous forme de projets d’ouvertures des routes pour les régions enclavées, de construction d’écoles et autres établissements publics, etc.

La France a des intérêts en Centrafrique. Aujourd’hui, elle contrôle l’économie centrafricaine ou ce qui en tient lieu. Bolloré y a la mainmise sur la logistique et le transport fluvial. Castel règne en maître sur le marché de la boisson et du sucre. Cfap y contrôle le commerce des voitures.


Depuis 2007, France Télécom est entré dans la danse. Areva est présent en RCA même si, officiellement, le géant du nucléaire n’en est encore qu’à la phase d’exploration. Total y renforce son hégémonie dans le stockage et la commercialisation du pétrole, mais il doit composer avec Tradex, une société camerounaise spécialisée dans le trading des produits pétroliers, lit-on dans une contribution d’un blogueur sur Bêafrika Sango, une agence de presse et d’information indépendante à Bangui. L’empressement de la France et la sortie du président américain Barack Obama concernant les événements de Bangui de ces derniers jours sont un indice du gros intérêt économique et géostratégique que représente la Centrafrique.

Et pas seulement la Centrafrique, qui est voisine du Soudan du Sud et de la République Démocratique du Congo, deux pays qui vivent la même crise politico-sécuritaire autour du contrôle des ressources naturelles. En Centrafrique, tout comme en RDC ou au Soudan du Sud, les rebelles sont soutenus par des pays tiers, aussi bien sur le plan humain que militaire et financier.

Le scénario est presque le même en RCA. Appuyé par des troupes étrangères, Michel Djotodia est parvenu, à la tête d’une rébellion partie du Nord, à conquérir le pouvoir à Bangui, contraignant ainsi François Bozizé à l’exil. Mais, le temps de répit a été de courte durée. Aujourd’hui, comme au Soudan du Sud où Salva Kiir joue la survie de son pouvoir, en RCA, Michel Djotodia négocie difficilement son maintien à la tête du pays. Entre ces deux voisins, il y a de fortes similitudes.


Car, outre le pétrole qui les unit et les déstabilise aujourd’hui, les régimes de Juba et de Bangui ont été mis en place par la seule et unique volonté de l’Occident. Le Soudan du Sud, créé par une mascarade de référendum populaire, a été une œuvre de l’Occident, particulièrement des États-Unis. Le pouvoir de Michel Djotodia est, sur toute la ligne, une œuvre française, explique Le Potentiel, quotidien sénégalais qui s’intéresse de près à ce qui se passe chez les pays voisins du Sénégal, étant lui-même une ancienne colonie française qui craint d’être contaminé par les rébellions.

 

En résumé, la guerre civile en Centrafrique, qui prend l’allure d’une guerre opposant les Chrétiens aux Musulmans, risque de s’étaler dans le temps, ce qui fera perdurer le climat d’instabilité dans l’ensemble de toute la sous-région de l’Afrique équatoriale.


Source: http://m.fr.allafrica.com/stories/201312310521.html/?maneref=http%3A%2F%2Ft.co%2FpShEjvvVAL

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