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13 août 2008 3 13 /08 /août /2008 08:43

Clanisme, népotisme, la vie n’est plus qu’une succession misérabiliste d’évènements. La météo s’annonce orageuse, Deby joue le temps.

Le mercure est au plus haut. Le tout- N’djamena glose. Deby persiste. Le dictateur est adepte de la sourde oreille. La température sociale est exponentielle. C’est très chaud. Dans les chaumières de la famélique république ça bouillonne. La clameur de contestation populaire ne l’ébranle pourtant pas le maître du palais Rose.

Il s’est agglutiné au sommet d’un Etat-néant. De toutes ses serres, Idriss Deby Itno s’agrippe, réprime et saigne. Au rouleau d’un bilan de 18 années : un Etat moribond et une administration désarticulée. Nombrilisme et le clanisme se sont érigés en boussole de direction du Tchad. Esseulé, contesté et renié par le peuple, Deby s’est barricadé ! Il s’est réfugié, comme tout militaire et despote, derrière les casernes. Sous la cape de quelques cupides hauts gradés, Deby s’est acheté un rideau de soldats voués à sa cause. Une fidélité à toute épreuve, des espèces sonnantes. La grande muette de N’djamena se désintègre !

La milice de Deby est un système d’hommes portés au commandement par des affinités régionalistes et claniques. Tapis dans l’ombre, les généraux et autres mains de Deby tirent les ficelles de cette promotion nombriliste. L’appareil militaro-prévaricateur tchadien a tiré la leçon : Un empire fondé sur des milices a besoin de se soutenir par les armes. Déçu par Hervé Morin, rabroué par Sarkozy, Deby est retourné à des premiers amours. Les pisteurs du despote ont repris les chemins froids de l’ex Union Soviétique. Kalachnikov, Munitions, Chars, MI…, dans le marché noire des armées, le système mafieux se refait une carapace. Refroidi par l’Elysée, le valet est allé puiser du réconfort auprès du bouillonnant colonel. Tripoli veille. « Sois tranquille, je te fourni tout ce dont tu as besoin » Sous sa célèbre tente, le libyen s’est voulu rassurant. Tressaillement. Au palais rose, la quiétude se propage. Blindé par le grand voisin, le soldat-Deby attend de pied ferme la rébellion.

Dans l’Est, l’Alliance Nationale mobilise, fourbit. Dans cet affrontement David-Goliath, la faveur des pronostics penche pour les mouvements militaro-politique anti Deby. Le peuple affamé ne court plus après des miettes de pain. Des barreaux sont des barreaux, mêmes en or. Etat liberticide, cimetière de la démocratie, le Tchad s’est déguisé en un monstre froid et une entreprise familiale Deby & associés.

La clique de vautours qui rôde sur les caisses de l’Etat se recrute essentiellement dans la famille du monarque tchadien et de quelques pontes du système. Villas cossues, Virement bancaires, Voitures de haut standing. La trilogie des 3 V. Ostentatoirement, les affidés du régime s’affichent, narguent. Dans les bureaux de l’administration désarticulée, c’est le désespoir. Des « parachutés » y soufflent le froid, font le « show ». Avec une feuille de route précise, ils n’ont de compte qu’à rendre qu’au « Boss ».

« Le clan- organisateur » contrôle tous les postes de perception des recettes. Les courtisans et proches de la cour pompent, détournent la manne pétrolière pour meubler les caisses noires de Deby dont les comptes sont épais dans les Îles Caïmans et autres paradis fiscaux. Marchés publics, contrats juteux : Des lauriers pour le cercle des « fidèles ». Ils raffolent et raflent les marchés via des commissions occultes et de pot de vin. Routes, adduction d’eau, Bâtiments, la main basse du clan est au paroxysme de la gabegie.


Le système maffieux a passé des deals pour capter les Emprunts extérieurs (LMT) destinés aux investissements dont la partie infrastructure représente 80% des emprunts servent à financer la construction du pays. Les bénéficiaires de ces marchés sont les griots de la cour.

Esseulé et stoïque, Deby joue la montre. Les aiguilles tournent. Le temps n'est guère plus que le registre des privilèges, des folies, crimes et des malheurs au Tchad. Dans des vapeurs d’alcool, l’éthilo-dictateur s’élève dans le nirvana des délices du pouvoir. Le réveil s’annonce brutal. L'histoire ne tolère aucun intrus, elle choisit elle-même ses héros et rejette sans pitié les êtres qu'elle n'a pas élus, si grande soit la peine qu'ils se sont donnée. Deby le sait-il ? C’est la logique des aiguilles.


La Rédaction de Tchadvision
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