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27 avril 2012 5 27 /04 /avril /2012 15:07

 L'ancien Premier ministre israélien, toujours dans le coma, se rappelle de loin en loin au bon souvenir de ses compatriotes.

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C'est un quasi-rituel. Chaque année, au début du mois de janvier, les médias israéliens évoquent Ariel Sharon, l'ex-Premier ministre, plongé dans un coma profond depuis le 4 janvier 2006. Au début, avec force : télés, radios, presse écrite, tous accordaient une place importante au rappel de l'événement. État de santé détaillé du comateux le plus célèbre du pays, interviews de ses proches, de ses deux fils, de sa bru, d'anciens compagnons de route, sans oublier son chauffeur, Gilbert Cohen. Mais, à la longue, le silence imposé par son entourage et une actualité toujours fébrile ont fait leur oeuvre. Les médias se sont lassés et la plupart des Israéliens ont oublié celui qu'ils avaient tant aimé ! "Arik, roi d'Israël", n'est plus qu'un vieil homme de 83 ans, terrassé par un AVC dévastateur, alité quelque part dans la chambre d'un hôpital spécialisé de la banlieue de Tel-Aviv.

Pourtant, de loin en loin, le "vieux lion" se rappelle au bon souvenir du pays. D'abord, parce qu'il y a ses deux fils. L'aîné Omri, qui, tout récemment, a créé le buzz en reprenant du service en politique pour soutenir Tzipi Livni, la chef de l'opposition et présidente de Kadima, le parti créé par Ariel Sharon fin 2005 et dont les primaires auront lieu à la fin de ce mois. Omri Sharon a fait de la prison pour violation des lois sur les financements électoraux, falsification de documents et parjure. Des démêlés avec la justice qui ne sont pas terminés. Avec son frère cadet, Guilad, il fait l'objet d'une enquête dans une affaire de pots-de-vin.

"Il bouge les doigts"

Mais c'est surtout Gilad qui s'est fait remarquer avec le livre qu'il vient de publier : Sharon: The Life of a Leader (Sharon, la vie d'un chef). Une biographie, entre amour filial et admiration sans bornes pour le "héros de nos vies". Concernant le soir du 4 janvier 2006, l'AVC fatal et ses conséquences, le livre ne donne aucun scoop. Mais des anecdotes, notamment la décision des deux frères d'imposer à l'équipe médicale de tout faire pour maintenir leur père en vie. "Une décision instinctive et dictée par l'amour filial qui, ensuite, s'est avérée médicalement justifiée, écrit Gilad. Le scanner fait dès l'arrivée à l'hôpital, le 4 janvier au soir, avait été mal interprété." Autre confidence, cette fois lors de la promo du livre : "Quand il est éveillé, il me regarde et, à ma demande, il bouge les doigts... Je suis sûr qu'il m'entend..." Pour les deux fils, Arik est dans un état de "conscience minimale". Certainement pas dans un coma irréversible. Alors, depuis six ans, ils sont à son chevet, matin et soir, à tour de rôle. Au menu : lecture de journaux et de livres, CD de musique classique, télévision, surtout des documentaires animaliers. Autour du comateux, ils ont disposé les photos de ses petits-enfants et, régulièrement, sa chambre est fleurie. Les bouquets proviennent des Sycomores, le ranch familial dans le Néguev. Ce sont les fleurs préférées de sa seconde épouse adorée, la mère d'Omri et de Gilad, morte à l'automne 2000 des suites d'un cancer.

Qu'en pensent les médecins ? Officiellement rien. Mais quand on leur promet l'anonymat, c'est plus clair : "Son cerveau n'a plus que la taille d'un pamplemousse. Seule la partie qui permet à son corps et à ses organes vitaux de fonctionner est normale. Mais, à part cela, il n'y a rien. Seulement du liquide." D'autres membres de l'équipe médicale, plus critiques, parlent de situation pitoyable qui se poursuit uniquement parce que c'est Ariel Sharon. Alors, acharnement thérapeutique d'une famille qui ne se résout pas à l'irréparable ? Le mot n'est jamais prononcé. Pas de polémique non plus, autour de la décision de l'État de prendre en charge la moitié du coût annuel du traitement, dont la facture s'élève à près de 300 000 euros.

Installation

De fait, le dernier pic de fièvre médiatique remonte à l'automne 2010, avec le transfert d'Ariel Sharon dans son ranch. L'idée a été abandonnée après un essai de quelques jours. L'autre événement fut artistique. Une galerie d'art moderne de Tel-Aviv a présenté une installation réalisée par un sculpteur israélien, Noam Braslavsky. On y voyait un Ariel Sharon, grandeur nature, allongé sur un lit d'hôpital. Le mannequin, revêtu d'un pyjama bleu, avait les yeux ouverts alors que son gros ventre se soulevait au rythme de la respiration. "Le corps de Sharon respirant encore est une allégorie du corps politique israélien, une existence dépendante et sous assistance, perpétuée artificiellement", pouvait-on lire dans la plaquette explicative.

Enfin, il y a la plaisanterie en vogue : Ariel Sharon sort du coma, ouvre les yeux et s'étonne d'être là, dans cette chambre d'hôpital. À l'infirmière accourue pour constater le miracle il demande des explications. Celle-ci lui répond et en profite pour lui conter par le menu tout ce qui s'est passé en six ans. La seconde guerre au Liban, la guerre à Gaza, le retour au pouvoir de son ennemi politique numéro un, Benyamin Netanyahou. Après un silence de quelques instants, Ariel Sharon lui saisit le bras en lui disant : "Please, replongez-moi dans le coma !"

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8 août 2011 1 08 /08 /août /2011 14:28

230846.jpgLa Mairie de N’djamena vient de connaitre encore un scandale financier. Le Président Idriss Deby avait cru qu’une femme ferait mieux qu'un homme. Une fois encore, Son Excellence, le Président Idriss Deby s’est trompé. Marie-Thérèse n’est pas la vraie mère de Jésus.
Si Marie est celle qui a donné au prophète Jésus, celui-ci l’aurait apostrophé en ces termes : « Femme, que me veux-tu, mon heure n’est pas encore venue?..... » comme dans le livre de Jean, chapitre 3 verset 12. Mais cela n’est pas le cas. L’eau serait une fois transformée en vin et César n’aura pas sa pièce malgré son effigie.
A la Mairie, les scandales se succèdent sans se ressembler par leur gravité. Si l’ancien premier Administrateur, Mahamat Zene Bada, a gagné l’estime des notables du Guerra venus plaider sa libération auprès du Président Idriss Deby pour sa générosité légendaire envers eux, on se doute d’une telle démarche en faveur de Marie-Thérèse. Mais faire une telle analyse n’est il mal connaitre comment fonctionne le Mouvement Patriotique du Salut ? Quand bien que l’analyse en vaille le coup, aller en prison pour détournement de deniers publique, au Tchad, la prison est une forme de séminaire pour les membres du MPS. Il faut bien connaitre cette humiliation publique pour mieux rebondir. Qui pourrait dire dans un pays normal qu’on peut aller de la prison pour corruption pour en être un dauphin constitutionnel ?  « Un écart financier évalué deux milliards de CFA a été découvert » Répétez encore une fois monsieur le ministre ! Pourrais-je dire si j’étais à l’audience. Qui pourrait penser que maman Marie-Thérèse qui s’était débattue dans un article pour répondre aux remarques judicieuses faites par Monsieur Caman Bedaou sur la gestion de la Mairie dans un journal local allait avec son directeur des affaires administratives dégarnir complètement les cagnottes de la cité ?
Qui voudrait bien prendre la place de la tantine ? Une telle question ne mérite pas d’être posée quand on sait qu’au MPS, on ne vole pas ; on « déplace ». En attendant d’entendre les autres parties citées dans ce nouveau scandale, nous sommes à jamais éditer que Marie-Thérèse n’est pas la mère du messie.  « Femme que me veux-tu…Mon heure n’est pas encore venue ? » Jean 3 :12.

Kaimba Nab-Nakono

Source: tchadforum.com


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30 avril 2011 6 30 /04 /avril /2011 12:19

221563.jpgComme tout le monde s’y attendait, le général d’armée-sultan-Président- Dictateur du Tchad, Son Illustrissime Altesse Idriss Deby Itno, vient une fois de trop de faire semblant de briguer une qualité qu’il estime sans ambages lui être acquise de droit divin : La fonction de Président de la République du Tchad. Mais dont la pleine propriété a dû lui être contestée le temps d’une campagne électorale dans le cadre de la farce du 25 avril 2011 que certains simples d’esprits et autres adeptes de la mauvaise foi la plus sophistiquée ont qualifiée "d’élection présidentielle au Tchad".

De nouveau revoilà Président de la république pour un bail de cinq ans renouvelable ad vitam aeternam, ce Général d’opérette sanguinaire qui, depuis 21 ans, a sur les mains et sur la conscience – à supposer qu’il puisse en avoir une - le sang de dizaines de milliers de Tchadiens.

Et ainsi sans que cela gène le moins du monde, les bien-pensants croisés de la démocratie en Afrique qui ne se sont pas empêché, ces derniers temps, d’aller à l’assaut de régimes – pourtant moins barbares que celui du Tchad - à coups de tonnes de bombes et de missiles. Comme pour dire qu’en Afrique, règnera toujours le principe de la démocratie à deux vitesses.

Pour cette victoire sans péril dont Deby, défiant majestueusement le bon sens de la maxime cornélienne, triomphe déjà avec beaucoup de gloire, toute honte bue, sous le silence complice et assourdissant de la communauté internationale qui assiste – tout autant impassible - depuis plus de deux décades au drame du peuple Tchadien qui ploie tous les jours que Dieu fait sous le joug d’une impitoyable dictature, il n’y a aucune surprise.

Et cet état de chose a tranquillement été mis en préparation depuis des mois à l’avance par un ensemble de conditions inacceptables qui ne pouvaient que préparer le terrain de la forfaiture : A commencer par l’invalidation de quelques candidatures jugées d’office comme dangereuses pour le régime, notamment celle du Dr Abdelkerim Fidel Moungar, ensuite par l’obstination du régime honni de maintenir un dispositif électoral tout simplement scélérat, conséquence : quelques jours avant la tenue même de l’élection les trois seuls candidats crédibles de l’opposition politique déjà inscrits à cette compétition (Wadal Abdel Kader Kamougué, Saleh Kebzabo et Ngarleji Yorongar) ont annoncé leur décision de ne pas participer à ce qui s’annonçait sans l’ombre du moindre doute comme une grossière mascarade. Et la mascarade s’est déroulée sans coup férir au Tchad le 25 Avril dernier.

Car le président candidat a refusé jusqu’au bout d’accéder à leurs exigences – pourtant minimales - qui auraient en fait pu donner à ce scrutin un minimum de crédibilité (confection de nouvelles cartes d’électeurs sécurisée avec des couleurs différentes, en présence et sous le contrôle des représentants des candidats, impression des bulletins de vote numérotés et sécurisés par une ou plusieurs imprimeries de la place, en présence et sous le contrôle des représentants des candidats, strict respect par le gouvernement (administration territoriale et militaire) des dispositions relatives au trafic d’influence et à l’utilisation du symbole et des biens de l’Etat , réaménagement des démembrements intérieurs et extérieurs de la CENI pour respecter la parité, acheminement et réception des matériels de vote en présence des représentants des candidats au moins trois jours avant la date du scrutin).

Après ce retrait spectaculaire qui a pris le maître du Tchad de court, il n’est plus resté face à Deby que des candidats pantins à la limite du fantasque :

Albert Pahimi Padacke du fantomatique parti RNDT-Le Réveil, par ailleurs ministre en fonction de l’Agriculture et de l’irrigation, qui ne jure que par son bienfaiteur Deby. Nul n’ignore au Tchad que ce monsieur possède un « background » unique au monde : car à sa sortie de l’université, d’où il venait d’obtenir une maîtrise en droit – et sans jamais avoir travaillé nulle part – il a été nommé ministre. Bigre !

Maitre Nadji Madou, président de l’Alliance Socialiste pour un Renouveau Intégral, une minuscule formation politique, pour ne pas dire un club, sans assise créé il ya moins de cinq ans, qui n’a jamais fait mystère de sa volonté de servir de candidat alibi à l’homme fort du Tchad, qui lui garantit des subsides.

Mais face à ces trois candidats regardant dans la même direction, et roulant pour le seul MPS de Deby, le peuple a pu, pour la première fois pu et su avoir recours à une arme fatale : le boycott prôné par les candidats démissionnaires. C’est ainsi que seul moins de 25% des Tchadiens sont allés au vote.



Conséquence, le Tchad se retrouve au terme de ce scrutin comique avec un président qui sera élu – c’est sûr - par moins de 35% du corps électoral, 75% des électeurs inscrits ayant carrément jugé inopportun de faire le déplacement des bureaux de vote à N’djamena même qui est le siège des institutions.


Un taux d’abstention qui s’est tout simplement aggravé dans tout le sud du pays – zone de loin la plus peuplée - où on l’estime à plus de 85%.

Et dire qu’avec tout cela, et surtout nonobstant le fait que le Président sortant n’avait face à lui que des adversaires qui ne représentent rien et n’intéressaient pas grand monde, on s’est évertué à faire croire au monde entier qu’il y avait élection au Tchad.

En tout cas, les Tchadiens sachant que la présence de ces lièvres sur la ligne de départ n’avait pour but que de donner l’impression que la burlesque comédie qui allait permettre à Deby Itno de tenir les rênes du Tchad pour cinq années de plus, il était clair que ce simulacre d’élection était tout sauf une élection pluraliste.

Mais le comble de l’indécence est à venir, car la farce du 25 avril 2011, à l’instar des législatives de Février dernier ou de toutes les "élections pluralistes" de l’ère Deby, s’est affublé de son propre lot d’irrégularités afin que le tyran en chef du Palais Rose emporte la mise à l’issue de ce poker menteur avec un score carrément soviétique, dans l’ordre des 80% : de nombreuses agressions physiques ou verbales perpétrées sur les Tchadiens qui ont le malheur de ne pas penser comme les pro-Deby, des milliers de cartes d’électeurs non distribuées ou non conformes, des bureaux de vote fictifs, des urnes bourrées avant même que le premier votant ait inséré son bulletin, encre non indélébile servie par une soi-disant Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) mais en réalité indiscutablement à la solde du régime et dont l’indépendance est forcément sujette à controverses…



Ces observateurs … qui n’observent rien !



Il n’empêche que dans les jours à venir, les observateurs internationaux dont la fine crème se recrute au sein des soutiens occidentaux du dictateur Tchadien, faisant fi de ce que le peuple tchadien a fondamentalement droit à la démocratie comme en Tunisie, en Égypte, au Yémen, en Syrie, en Libye… du moins pour ce qui est de la liberté de choisir ses dirigeants, emboucheront les trompettes les plus stridentes pour criailler ce qui s’est passé le 25 Avril au Tchad était une "élection crédible dans l’ensemble", en ajoutant du bout des lèvres « Quoique des irrégularités insignifiantes aient été relevées çà et là, tout s’est bien passé, les Tchadiens ayant accompli dans la tranquillité, l’ordre et la ferveur leur devoir civique, et le pays ayant effectué de manière exemplaire une avancée notable dans la réalisation de son processus démocratique».

Question de faire accroire que le score stalinien qui va être proclamé au bénéfice de leur favori reflèterait le choix réel du peuple tchadien profond. C’est ainsi que, comme d’habitude dans nos pays en mal de démocratie, les observateurs qu’on aura fait venir de très loin ne verront que ce qu’ils ne se gêneront pas de déclarer dans leurs rapports et conclusions. Pour eux, tout se sera passé pour le mieux dans le meilleur des mondes. En somme ils n’auront rien vu d’irrégulier, et pour le pauvre peuple Tchadien, vogue la galère !

Il ne restera plus aux mentors du despote de N’djamena - que sont la France et l’Union Européenne - qu’à accorder le bénéfice de la bonne foi aux déclarations éhontées de ces observateurs de complaisance, grassement payés pour les besoins de la cause par Idriss Deby Itno avec l’argent des impôts des fils et filles du Tchad, en adoubant leur poulain - ne tirant sa légitimité, qu’à coups de force militaires et électoraux - à travers des félicitations et autres annonces "d’aides" et de prêts.

Bien sûr, les grandes puissances de ce monde qui savent certifier les élections en Afrique(Congo, Gabon, Togo, Burkina, Cameroun, Centrafrique, …etc) comme cela leur plaît et en fonction de leurs intérêts et relations avec les parties prenantes, feront semblant de n’avoir jamais été informés que de bout en bout, le processus électoral qui a conduit à "l’élection présidentielle" du 25 avril 2011 au Tchad, était très loin de donner la moindre garantie démocratique comme le stipulent pourtant les accords politiques signés entre le gouvernement et l’opposition tchadienne le 13 août 2007, lesquels accords avaient pour leitmotiv la mise en place d’un processus démocratique et d’élections libres et transparentes.



L’impossible paix au Tchad



Alors dans ces conditions, le peuple Tchadien qui est victime à la fois de ses fils indignes en tête desquels se trouve Deby, et de la communauté internationale qui constitue malheureusement la réserve naturelle des soutiens extérieurs de cet oppresseur, peut-il raisonnablement penser à la paix ou faire durablement la paix avec lui-même ?

Difficile de répondre par l’affirmative, car si l’aspiration profonde de ce peuple est de vivre dans un pays démocratique, il reste qu’il demeure encore et toujours prisonnier d’un régime abondamment appuyé par les gouvernements français et européens, comme le soulignait l’association SURVIE quelques jours avant le vrai-faux scrutin présidentiel de lundi dernier.

Par A.K | Ndjamena-matin

Source: Le Post.fr

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26 octobre 2009 1 26 /10 /octobre /2009 16:09
La chronique des changes: Une nouvelle devise pour l’achat de pétrole sonnerait-elle le glas du billet vert?
Un remplacement rapide du dollar comme devise pour les transactions sur le marché pétrolier semble peu probable. Malgré les déclarations et les rumeurs, le billet vert semble solidement ancré. Les achats de bons du Trésor par la Chine montre que celle-ci veut éviter de le déstabiliser.

L’article de Robert Fisk, correspondant du quotidien britannique The Independent pour le Moyen-Orient, paru le 6 septembre sous le titre The Demise of the dollar, a fait couler beaucoup d’encre et de salive chez les partisans du complot et ramené les spéculateurs à la baisse du dollar sur le devant de la scène.

L’article évoquait des pourparlers secrets, au cours desquels les pays du Golfe envisageraient à l’instar de la Chine, de la Russie, du Japon et de la France de troquer le dollar pour libeller les transactions sur le pétrole contre un panier de devises comprenant le yen, le yuan, l’euro, l’or et une nouvelle devise unifiée prévue pour les nations du Conseil de coopération du Golfe (CCG), dont l’Arabie saoudite, Abu Dhabi, le Koweït et le Qatar. Les traders ont trouvé dans cet article sans preuves une justification pour continuer à vendre des dollars et à acheter de l’or.

Fait intéressant, les responsables politiques du Moyen-Orient jusqu’en Chine se sont empressés de démentir, ce qui a eu pour seul effet d’augmenter les spéculations. Néanmoins, des rumeurs de cette nature circulent depuis des années.

Peter Rosenstreich

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21 septembre 2009 1 21 /09 /septembre /2009 13:41

« La bonne gouvernance se conjugue toujours au présent et se chante selon les hymnes des cultures »

Dans le prolongement de notre précédente contribution : « le poids des tribus en Algérie » (1) nous posons dans cette modeste contribution la question de la gouvernance démocratique dans les pays arabes qui suscite un intérêt croissant dans le monde entier, notre pays étant fortement interpellé. Car il faut reconnaître, sauf pour ceux qui s’alimentent de discours démagogiques en contradiction avec la réalité, qu’existe actuellement une unanimité tant des experts nationaux qu’internationaux sur le résultat très mitigé dans l’avancement de la bonne gouvernance et donc de la réforme de l’Etat incluant le volet de la justice ; de l’éducation et de l’économie pour une insertion harmonieuse dans l’économie mondiale et une lutte efficace contre le chômage et la pauvreté au sein d’une monde interdépendant en perpétuel mouvement, en fait de la panne de la réforme globale qui conditionne tout le processus de développement à terme. Nous ne parlerons pas des pays africains, excepté une infime minorité, qui sont le plus en retard dans ce domaine expliquant d’ailleurs le développement du sous développement de ce continent dont les axes directeurs du Nepad concernant ce sujet, loin d’être concrétisés, et qui ont été examinés à Accra au forum du Mécanisme africain de l’évaluation par les pairs ( MAEP) qui a été suivi de la session ordinaire du 9ème sommet de l’Union africaine des chefs d’ Etat et de gouvernement du 01 au 03 juillet 2007 dans la capitale ghanéenne. Dans ce cadre, il et utile de rappeler que la gouvernance n’est pas une préoccupation récente, comme on le croit généralement. C’est même là un problème ancien et important, puisque toutes les sociétés ont dû et doivent trouver une organisation et un fonctionnement qui assurent leur reproduction. Les solutions qui y ont été apportées au cours de l’Histoire varient selon l’époque et le type de société


1.-Bonne gouvernance : référents historiques

Le concept de « la bonne gouvernance » et les concepts de famille généalogique, qui l’ont précédé telles que la modernité, la démocratie et même celui de la République, ressemblent à une sorte de pluie de météorites ou de comètes qui auraient arrosé semble-il avec leur sens et leurs structures les imaginaires dormants d’une culture politique et philosophique arabe depuis des siècles, fragmentée, fragilisée par des pannes épistémologiques et des fanfaronnades ésotériques qui ont accouché d’un confrérisme souvent chimérique. Ses matrices peu irriguées par les courants de la critique sont devenues peu fécondes sinon stériles et inadaptées aux enjeux du savoir et de la pensée dans les constructions politiques, sociologiques et économiques. Les logiques qui ont traversé les discours et les pratiques politiques expriment en clair, une sorte de désarroi d’une pensée perdue dans les méandres d’une légitimité mythique, et perdante dans ses efforts pour aboutir à construire un arsenal conceptuel performant qui la placerait comme cela a été le cas avec Ibn Rochd, Ibn Toufail, Ibn Arabi et Ibn Khaldoun et tant d’autres, dans le sillage de la pensée universelle. L’histoire et ses références, le sacré et ses exigences, sont devenues alors une sorte d’étouffoir affaiblissant tout pilotage intellectuel fécond qui aurait convenablement expliqué le concept de la décadence tant décriée et aurait aussi accompagné actuellement les expériences de développement tant vantées. La question du développement politique, le creuset de toute gouvernance bonne ou moins bonne, sciemment ignorée par les ordres approximativement représentatifs sinon exclusivement assabiens, commence aujourd’hui à donner ses fruits amers avec « ses raisins de la colère » qui explicitent toutes les raisons de la déroute politique arabe hier et aussi aujourd’hui. Ibn Khaldoun et sans déroger à la vision d’Ibn Rochd voyait venir les choses à partir de deux horizons opposés et qui vont faire de la gouvernance et de sa sociologie leur cheval de bataille. Les uns ceux d’occident ont vite compris le statut de la pensée dans la production des Mulks et les autres ceux de chez nous se sont rabattus sur les référents assabiens qui lui permettront de venir à bout de l’héritage politique musulman. Au coeur des crises qui traversent et agitent le monde arabe, la gouvernance et le modèle étatique (référents doctrinaux et hiérarchisations des pouvoirs) sont au cœur des débats et constituent un enjeu majeur pour les ruptures annoncées par les uns et attendues par les autres. L’échec de la politique dans le monde arabe, est en train d’alimenter une sahwa dont les contours idéologiques sont insaisissables, mais le principe d’une bonne gouvernance telle intériorisée par l’imaginaire sociale depuis des siècles est en effet la pierre angulaire. Les faussaires de la mémoire collective, ont obscurci l’imaginaire sociale et politique en l’enfermant dans un clos devenu insensible aux sens et aux questions du renouveau. Les mémoires faussées, abîmées ou congelées tétanisent les volontés collectives et les placent dans une situation passive. Le principe des luttes historiques se réduit et se transforme en conflits latents subjectifs et sans stratégies. De fait alors, la problématique de la bonne gouvernance semble venir d’un ailleurs plus au moins meilleurs qui pourrait éventuellement sauver l’imaginaire politique arabe. Le concept de bonne gouvernance dans le cas de la société arabo- musulmane est lié aux concept des mawazine Al Mana (interdire) et le Manh (satisfaire) et du ijmaa et twafouk qui se vérifient dans l’action de l’administration publique et le comportement de ses agents. Les avortements qu’il a subis et les violences qu’il a engendrées l’ont tellement perverti qu’il est devenu dans l’imaginaire politique un mythe voire une légende inaccessibles qui hantent les imaginaires millénaristes des mahdismes toujours attendus. La bonne gouvernance est aujourd’hui une entreprise complexe qui au-delà de la problématique de gestion du Mel al am (deniers publics), doit entreprendre par des actions pédagogiques la restauration de la sérénité politique, réduire les séquelles des mémoires abîmées par le despotisme et la ghalaba assabienne. Les accidents des mémoires politiques (répression des élites) ont fragilisées la construction d’une élite politique. La bonne gouvernance exige dans ce genre de situation, une nouvelle charpente intellectuelle qui clarifie la différence entre la daawa et la dawla, qui instaure un régime légitime et un cadre légal de la responsabilité politique, qui doit à son tour cultiver la démocratie au cœur de la société pour qu’elle devienne un mécanisme pour l’alternance politique. Or, les objectifs initiés par certains experts voulant universaliser leurs modèles, semblent ignorer les bouleversements profonds et violents qui traversent les matrices sociologiques et politiques spécifiques à chaque société.


2.-Gouvernance et société

Les archaïsations structurelles que les anthropologues et les ethnologues ont relevées et conceptualisées pour élaborer les doctrines de distinction entre sociétés à écritures et société sans écritures, entre « société étatisable » et « société non étatisable » avait pour des raisons de préjugés, occulté la problématique de la gouvernance. Cette occultation cachait en fait un problème théorique relative à l’hypothèse d’une gouvernance sans Etat et aussi éventuellement un Etat sans gouvernance. En poussant davantage le raisonnement, on peut s’interroger alors sur le lien éventuel entre l’exigence de la centralité politique et la question de la bonne gouvernance. Le maillage conceptuel qui structure le phénomène de la politique et les ambiguïtés qui le caractérisent nous permet de mettre la gouvernance dans la matrice philosophique et culturelle pour lui éviter toute modélisation standard déjà décriée par les approches récentes. La gouvernance est, comme le restant de son lignage et de sa généalogie conceptuelle, renvoie d’abord à des discours et des réalités qui fondent sa relativité tenant compte de la spécificité de toute société. Elle est aussi objet aujourd’hui privilégié, des analyses qui font d’elle le champ d’une connaissance qui cherche l’objectivité et alimente les sens qui traversent alors en profondeur les logiques sociologiques (le lien social, le lien identitaire). Si la littérature moderne a fait ressurgir le concept de la gouvernance c’est que la situation de l’Etat moderne a pris des formes incontrôlables. Le débat sur la gouvernance qui a pris des proportions inattendues particulièrement au niveau des institutions internationales, dans les médias et chez les animateurs d’opinion, explique une tendance qui reste sur le plan de la théorie une simple nébuleuse et qui consiste à faire passer l’idée devenue par la suite une norme et une conviction selon laquelle les gouvernements même légitimes, n’ont pas ou n’ont plus « le monopole de la puissance légitime et qu’il existe d’autres instances contribuant au maintien de l’ordre en participant à la régulation économique et sociale. Les mécanismes de gestion et de contrôle de affaires publiques impliquent au niveau local, national et régional un ensemble complexe de structures bureaucratiques, de pouvoirs politiques plus ou moins hiérarchisés, d’entreprise de groupes de pression privés et des mouvements sociaux. Selon un grand spécialiste international O. Young, « le développement des systèmes de régulation obéit à des logiques utilitaires et pragmatiques et ils ne reflètent pas seulement les hiérarchies de puissance, mais des convergences d’intérêts et de rationalité. Alors, les institutions, les normes et les procédures qui permettent aux gens d’exprimer leurs aspirations et de lutter pour leurs intérêts dans un contexte relativement prévisible et équitable, constituent les fondements de la bonne gouvernance ». C’est une sorte de coexistence fonctionnelle entre de nouvelles légitimités, les unes anciennes, celles de l’Etat et les autres émergentes, celles de la sociétés civiles et des groupes de pression. C’est à ne point douter des débats que ne font que commencer sur une problématique bien ancienne et qui concerne la corrélation et les articulations entre l’Etat et la sphère de l’économie qu’Ibn Khadoun avait dès le 14è siècle évoqué avec beaucoup de clarté. De ce fait, la problématique de la gouvernance est sur le plan du sens et de la fonction sociale, intimement liée dans ses origines et ses modèles, à la problématique de l’Etat et à toutes les pratiques et les organisations qui lui sont alors liées (pouvoir, capacité de commandement, modèle de légitimation et de domination).D’un autre côté la gouvernance est au centre des préoccupations de la pensée juridique, politique et sociale, car elle préfigure le schéma directeur relatif à la gestion des affaires publiques, de l’intérêt commun au centre duquel se trouve alors impliqué la question lancinante de la justice sociale ( Ad)l. Comment ne pas souligner que la bonne gouvernance a toujours marqué la mentalité des communautés et structuré leur identité. Aux origines historiques de l’Etat et de la politique se trouvent enracinées et bien cultivées les origines de la gouvernance. Les questions de « qui peut » ou « qui doit gouverner », de « comment gouverner » constituent en effet la matrice de la problématique de la gouvernance. Entre les vicissitudes de l’histoire et les cultures juridiques (droit positif ou Fikh) entre les systèmes de la représentation politique (parlement ou d’autres formes de la représentation) et l’efficacité du pilotage des affaires publiques, du bien commun, la gouvernance est au centre des préoccupations des différents acteurs du domaine politique. Si les avancées annoncées par la pensée et vécues par les sociétés occidentales font admettre aujourd’hui que l’Etat n’est plus un sujet protégé par aucune sacralité ni encore une structure fondée sur l’infaillible ( la issma), sa problématique aujourd’hui dans le monde arabe est idéologiquement partagée entre celle d’un nationalisme libérateur pour les uns , tapageur pour les autres et celle d’une sacralité portée tantôt par des envolées « jihadiennes » et agressives (les mouvances jihadistes et populistes) tantôt par un retour aux sources archaïques et sans innovations conceptuelles. Ce repli politique renforcé par les puissances assabiennes n’a jamais dérogé à la règle et même quand l’islam était la matrice unique du lien social, les divisions, les conflits et les blocages étaient aussi de mise sur les questions de gouvernance tantôt, pour l’hégémonisme tribalo-confrériques, tantôt pour diffuser une daawa ou défendre un dogme. Des phénomènes politiques non encore suffisamment étudiés et ayant trait au retrait de l’autorité étatique et au vide institutionnel qui ont lieu au niveau des espaces sahariens du Maghreb juste après l’effondrement de la dynastie des mourabitoune nous révèlent que les communautés tribales ont développé un système de gouvernance sans centralité politique. On a assisté à un développement de l’intervention de la société civile. Ainsi, l’organisation des caravanes vers la Mecque ( Haj,), l’organisation de l’enseignement, la planification des villes et la spécialisation fonctionnelle des tribus et des zouis ont remédié à l’absence de l’autorité politique centrale.
 

3.- Fondements anthropologiques de la gouvernance

 

Si la pensée contemporaine commence à construire sa régionalité, la politique comme la culture sont par essence régionales et exprime la spécificité de l’intelligence et du génie d’une communauté. C’est que les mécanismes juridiques qui cadrent les questions des droits et des devoirs, délimitent les espaces des libertés, les responsabilités individuelles et collectives dans les cultures humaines et dans les esprits des différentes civilisations diffèrent sans se contredire foncièrement. Ainsi la question des droits, (houkuk), est globalement plus développée dans la pensée juridique et le discours sociologique de l’Occident. Le développement de la culture revendicative et l’esprit des luttes sociales qui l’ont caractérisée a profondément marquée et souvent structuré les modèles politiques. La tradition politico-religieuse du monde arabe est axée surtout sur les obligations wajibate. Le Kharaj et le système archaïque des impôts dans sa globalité, le pouvoir indiscutable et indiscuté de l’autorité religieuse, l’action déstructurante et destructive des assabiates adaptables et adaptées aux différents contextes de la politique, ont fait des wajibate (obligations) une « seconde religion » qui habite les esprits. Le fakih et ses madahib qui sont en fait une production de la pensée des hommes a dépossédé la raison collective des ses facultés critiques et s’est imposé alors comme une vérité absolue qui échappe à la critique. Alors, qu’il est en réalité une production normative fondée sur la différence. Ibn Taimia le fakih tant décrié par les idéologues des modernités, mal compris par ses disciples avait courageusement sans être compris annoncé en son temps la nécessité de ne plus sacraliser les idées doctrinales et faire en sorte qu’elles ne soient que des référents pour la pensée et non des vérités tranchées. Ibn Khaldoun , dont la structure de la pensée et les sens de son action politique tournent essentiellement autour de l’Ijtima et ses exigences, avait explicitement annoncé en son temps que la liberté et non la contrainte fonde le oumran qui ne peut progresser que par l’apport toujours renouvelé de la politique rationnelle (siassa aklia ) et de l’action normative ( al amal al kholouki). Il avait appelé à légiférer sur l’indépendance de la monnaie vis-à-vis des pouvoirs sultaniens et averti des conséquences néfastes trop importantes de l’intervention de l’Etat dans les affaires économiques et commerciales (privatisation de l’Etat à des fins occultes). Seulement cette pensée n’a pas toujours réussi à conceptualiser ses approches et à vulgariser les idées. En effet, si les cercles des élites arabes ont fleuri et essaimé l’espace et les institutions, cet élan n’a pas abouti comme cela a été le cas en Europe dés le 16 siècle a enclenché une osmose entre l’évolution de la pensée et le développement des sociétés menacées qu’elles étaient par un démantèlement structurel de ses ordres et de ses idées. Cette tendance régressive s’est soldée par la dilapidation de tout l’héritage relatif à l’urbanité et à l’esthétique arabe pour finir coincé dans une politique fondée sur le rudimentaire qui a engendré toutes les assabiates. C’est le commencement des logiques perverses qui n’ont fait, au-delà de l’agitation idéologiques de certains foukaha, que creuser davantage les fractures et anéanti les chances d’une compétition raisonnée avec l’Occident. Mais dire que la gouvernance et surtout celle de la bonne gouvernance est une météorite qui vient de tomber venant de la galaxie de la banque mondiale, c’est faire l’impasse sur une tradition intellectuelle riche et profonde qui a alimenté les mouvements sociaux et argumenté les doctrines des oppositions qu’on appelle les « nihal ».. La tradition arabe à produit en effet un patrimoine intellectuel divers sur la question de la gouvernance qui renvoie essentiellement à la légitimité khilafienne puis sultanienne et aussi à la question de la bonne gouvernance avec ses discours et structures. Les logiques des contrats politiques ne concernent pas le modèle sultanien et ses pratiques, comme le suggère le fikh sultanienre et ses prolongements dans la pensée politique arabe. C’est surtout de la gouvernance et particulièrement de la bonne gouvernance qu’il s’agit. Du contrat de la médiation prophétique au contrat politique républicain contemporain( basé sur le droit positif ) en passant successivement par le contrat Khilafien (Rachidien) , le contrat du Moulk sultanien (Oumayyade et abbasside) et ses différentes variantes doctrinales, le fond des débats théologiques ( sunnisme, chiisme, kharijisme et muatazilisme ) et philosophiques ( Ibn Rochd et ibn Khaldoun en l’occurrence), l’imaginaire social arabe était et reste accroché non à l’identité institutionnelle du modèle politique, mais surtout à ses capacités adliennes, ses compétences à gérer les intérêts de la Nation (Umma) et à protéger les gouvernés du despotique des gouvernants. La culture arabe tout genre confondu (littérature, mythes, légendes et historiographie, satires) a marqué l’imaginaire par ses apports esthétiques et idéologiques concentrés sur le bonne gouvernance devenue, devenue face aux despotisme, et devant l’hégémonisme assabien un mythe inaccessible. Et toutes les frustrations de la conscience proviennent de la perversion de la norme politique, posant le statut de la légitimité du pouvoir dans le monde arabe qui n’est pas seulement d’ordre méthodologique, mais particulièrement d’ordre culturel.

4.- Mondialisation et bonne gouvernance : où en est l’Algérie ?

 

La planète politique de notre temps et les modèles politiques qui l’ont caractérisée amorce semble-il une mue qui ne tardera pas à changer sa fonction. D’un côté des Etats puissants qui se liguent pour prendre en main les destinées du monde et d’un autre côté, les Etats chétifs souvent ruinés qui deviennent alors un danger pour la paix, la sécurité dans le monde. Apparaît alors l’importance et l’efficacité des institutions internationales et les organisations non gouvernementales comme structures organisationnelles animées par de nouveaux acteurs sociaux et capable de remédier aux handicaps des gouvernements. Dans le système des relations internationales, la gouvernance apparaît alors comme une gouvernance sans gouvernement. Le principe de la souveraineté est mis à rude épreuve et apparaît alors comme une vieille recette politique. Les constituants juridiques et anthropologiques de la nationalité et les structures idéologiques et subjectives des nationalismes céderont progressivement devant l’avancée d’une nouvelle citoyenneté sans odeur et sans couleur. Les identités religieuses ou écologiques se dissolvent et se désagrègent dans les matrices de la nouvelle culture médiatique. L’universel serait le creuset ou se construisent dans le cadre d’un fonctionnalisme et d’un pragmatique à l’américaine, les normes et les valeurs qui fondent les relations sociales. C’est cette tendance philosophique et politique qui essaient de glorifier les rôles des ONG pour les placer alors comme armatures du nouvel ordre politique international. Le résultat serait comme « le suggère avec ironie Anne Marie Slaughter … un ordre mondial dans lequel les réseaux de gouvernance globale relieraient Microsoft, l’Eglise catholique, Amnesty international, avec l’union européenne, les Nations Unies, et la Catalogne ».Or, devant cette tendance lourde qui se dessine au XXIème siècle, et il faut le reconnaître , dans le monde arabe, la complexité des taches politiques et les exigences accrues du contrat politique demandent de plus en plus un apport conséquent en terme d’intelligence et de compétence et la qualité des élites fait aujourd’hui que les hommes d’Etat dépendent de l’Etat des hommes. Face à cette situation, aujourd’hui,si l’on prend notre pays, l’Algérie et après des ruptures et les agressions qui ont ravagé la mémoire et provoqué des déboires, négocie avec elle-même les virages de ses modernisations socio-économiques et politiques solidaires, en un mot la construction de l’économie de marché concurrentielle et de la démocratie. L’espace sociologique et la tradition politique algérienne ont une histoire particulière tant en ce qui concerne le rapport avec l’occident que le rapport avec le patrimoine politico-religieux de l’islam. Cet espace a été le premier à forger sa déférence et son autonomie vis-à-vis du Moulk Abbasside qu’on appelle abusivement khilafa. L’ibadisme et son émirat sont fondés sur une certaine idée de la justice et du travail. Si les logiques de la fragmentation ont été profondes, les méfiances remarquées face à la centralité politique traditionnelle avec les séquelles encore vivaces d’une culture beylicale alimentée par une écologie politique à dominance ruralo assabienne, l’Algérie s’est aussi construite dans une tradition politique fondée sur un mouvement politique pluriel et un nationalisme libérateur le plus fécond et qui a marqué son identité politique actuelle. Les fruits et les paradoxes de son développement, sa crise et sa fitna, n’ont pas occulté la question de la légitimité du pouvoir et la problématique de la gouvernance. L’un des touts premiers discours du président algérien en exercice en 1999 n’a-t-il pas été axé sur la bonne gouvernance qui est devenu par la suite un leitmotiv et une référence des autres acteurs de la scène politique algérienne. Mais existe-t-il une symbiose entre les discours que contredisent quotidiennement les pratiques quotidiennes à travers les différents scandales financiers, des procès tapageurs mais sans lendemain, du fait de la neutralisation des rapports de force au niveau du pouvoir, expliquant en partie la démobilisation et la méfiance de toute une population comme en témoigne les plus de 80% de taux d’abstention pour les moins de 40 ans lors des dernières élections législatives ? C’est que le pilotage improvisé de la société, l’effondrement du nationalisme, le détournement de l’Etat par les dépositaires des idéologies peu enracinées dans les consciences ont réduit la fonction sociale de l’autorité et remis sur le tapis une nouvelle fois les fondements de l’Etat tranchés avec un génie remarquable par le document historique, l’appel du premier novembre qui élabore l’architecture d’un Etat démocratique et social. Dans le triptyque « démocratique, social, imprégné des valeurs de l’Islam », tout en tenant compte de notre culture ancestrale amazigh, se concentrent en réalité les valeurs consensuelles d’abords du mouvement national algérien, l’esprit combatif et jihadien de la génération de l’indépendance, mais aussi une avancée historique dans l’apprentissage et la construction politique en Algérie. Une rupture définitive ave les archaïsmes structurelles de la pensée et de l’organisation sociale, une négociation avancée dans le domaine du développement, des ambitions exprimées dans le secteur de l’éducation, une participation active dans la scène internationale font que l’Algérie pouvait d’une certaine manière s’ inscrire son parcours dans les logiques des Etats émergents. Or, ce programme a subi un naufrage inattendu. La mauvaise gouvernance conjuguée avec une conjoncture compliquée dans les relations internationales a mené vers l’échec et la fitna. Toutefois, les algériens ont soif d’une bonne gouvernance qui délimiterait alors les excès d’un populisme inconséquent et qui engagerait la collectivité nationale dans le renouveau. L’hypothèse la plus forte reste liée à la capacité des hommes à faire un Etat ou la capacité de l’Etat a engendré les hommes de la bonne gouvernance. Les équipements anthropologiques évoqués, les démantèlement provoquées par la fitna, les douleurs et les séquelles de la crise qui constituent des lourdeurs peuvent aussi pousser s’il sont accompagnés par une communication politique conséquente, vers la recomposition du champs politique qui prendrait en charge la refondation national et la modernisation de l’Etat. Car, si le retour à la paix, à la stabilité et à la sécurité constitue la condition sine qua non du développement et de la prospérité, la démocratisation de la vie politique et la restauration de la crédibilité des institutions de l’Etat ne représente pas moins une condition tout aussi fondamentale. La bonne gouvernance concerne l’ensemble des outils et des méthodes de gestion des affaires de la Cité et embrasse la totalité des actions politiques – celles des hommes comme celles des institutions qu’ils dirigent – qui ont pour vocation de servir la collectivité. Comme analysé précédemment , mesurable et quantifiable, en quelque sorte, la bonne gouvernance est aujourd’hui l’objet d’une attention particulière à la fois des institutions internationales, des grandes nations et d’ONG internationales spécialisées et surtout ne laisse plus insensible les investisseurs potentiels c’est-à-dire des investissements porteurs à moyen et long terme seules condition de lutter contre le chômage et la pauvreté afin d ‘avoir une croissance durable hors hydrocarbures et éviter que l’Algérie ne soit qu’une pure plateforme commerciale afin de drainer les réserves de devises via la rente. S’agissant de l’Algérie, les résultats qu’elle réalise selon les derniers rapports de la Banque mondiale semblent mitigés. « La corruption dans les administrations et le système judiciaire semble constituer une entrave aux affaires en Algérie. La mauvaise position de l’Algérie est liée au détournement de deniers publics, du trafic d’influence et de la corruption dans les marchés publics » lit-on dans ces documents.. Cela ne fait que corroborer le dernier rapport (2009 ) du forum économique mondial où l’Algérie en termes d’efficacité économique est classée la dernière au Maghreb derrière la Tunisie , le Maroc, la Libye et la Mauritanie et en termes d’indice de corruption , il est le triple de la moyenne de la région Afrique démontrant la socialisation de la corruption(2).


Conclusion : La gouvernance se lit et se mesure sur les sables mouvants de l’histoire

La bonne gouvernance reste cette capacité intrinsèque que possède une société à produire la politique et à faire ressortir à chaque fois la force de l’arbitrage pour piloter les clivages et contenir les contradictions débordantes. Car les quarante dernières années qui ont marqué la vie politique et économique de bon nombre de pays du Tiers monde nous réconfortent aujourd’hui dans notre conviction qui consiste à dire que le développement n’est pas une affaire de quincaillerie industrielle,de signes monétaires tant par l’importance des réserves de change ou de dépenses monétaires sans se soucier de la bonne gestion , mais une question de bonne gouvernance, de moralité des institutions par la lutte contre la corruption, la considération du savoir,le respect de la femme, la symbiose des apports de l’Orient et de l’Occident grâce au dialogue des cultures, qui a fait la prospérité du monde arabe et musulman en général à une certaine période historique, une visibilité dans la démarche , une politique socio-économique cohérente , réaliste loin du populisme, permettant de concilier l’efficacité économique et l’amélioration du pouvoir d’achat de la majorité tenant compte des nouvelles mutations très rapides du monde où toute Nation qui n’avance pas recule. Bref, la bonne gouvernance se conjugue toujours au présent et se chante selon les hymnes des cultures et vit comme une harmonie entre la force et la politique. La bonne gouvernance se vérifie dans la vision et les convictions des vrais acteurs et leurs capacités réelles à entreprendre les actions appropriées et engager la société dans la voie de l’efficacité et de la modernité fécondes et intelligentes.

 

——————-
Abderrahmane Mebtoul est Docteur d’ Etat Es Sciences Economiques ( 1974) et Mohammed Tayebi Docteur d’ Etat en sociologie.

 

(1) A. Mebtoul et M. Tayebi contribution dans le quotidien d’Oran avril 2007 – peut être consulté site Internet www.yahoo.fr ou www.google.fr

(2) A Mebtoul – programme du gouvernement : améliorer la bonne gouvernance, l’efficacité économique et la justice sociale dans le Quotidien d’Oran 24/25 juin 2007 ; peut être consulté au niveau de Internet international sur le site www.google.fr

 

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20 juillet 2009 1 20 /07 /juillet /2009 07:25

Le renforcement des filets régulatoires anti-crise des Etats se heurte à plusieurs obstacles. Les efforts sont menés en ordre dispersé. Des définitions de base, pourtant indispensables, n’ont pas le même sens selon les juridictions.

Les Etats-Unis, l’Union européenne et la Suisse ont présenté leurs projets de régulation du secteur financier. Mais ces trois plans sont loin d’être homogènes et soulèvent encore des interrogations.

1) Quelle est la taille idéale d’une banque?

Certains régulateurs se disent prêts à imposer à l’avenir des tailles de banques maximum. Mais la bonne dimension d’une banque ne peut se décréter en termes absolus; elle n’est qu’une fonction de la qualité de ses sources de financement et de son niveau de fonds propres. Et d’ailleurs de combien de fonds propres?

UBS et HSBC avaient à fin 2007 des tailles de bilan comparables. Depuis le début de la crise actuelle, elles ont réalisé chacune des pertes d’environ 54 milliards de dollars. Pourtant, la première a dû être sauvée par l’Etat et pas l’autre. Pourquoi? HSBC disposait avant la crise de presque 3 fois plus de fonds propres qu’UBS!

Une norme de niveau de fonds propres minimum ou de ratio de levier maximum (total du bilan divisé par les fonds propres) semble donc pertinente. Mais il devrait y avoir alors différents ratios de levier applicables en fonction des différentes activités bancaires (gestion de fortune versus banque d’investissement par exemple). Or, multiplier les ratios, c’est la voie libre aux exceptions dans la régulation.

Plus ennuyeux, d’un point de vue international, si les banques américaines n’ajoutent pas à leurs actifs et/ou passifs les dérivés à la valeur de remplacement alors que les banques françaises, par exemple, le font. Leurs bilans sont donc gonflés par rapport aux banques américaines. Selon l’approche du ratio de levier, une banque française devrait donc disposer de plus de fonds propres qu’une banque américaine. Pas étonnant donc que la France ne retienne pas le ratio de levier, et que l’Amérique l’utilise. Quant à la Suisse, marquée par UBS, elle n’hésite plus que sur le taux du levier: sera-ce 20 ou 30 fois?

Quoi qu’il en soit, la régulation internationale, pour être efficace, devra passer aussi par une homogénéisation de ses normes comptables

2) Quelles normes?

Afin d’éviter les désavantages du ratio de levier, les régulateurs avaient mis au point, dès les années 1970, le ratio de fonds propres pondéré par les risques détenus à l’actif. Mais depuis, chaque fois qu’il a été dilué, que ce soit dans les années 1980 au Japon en diminuant la qualité des fonds propres, ou cette fois-ci en sous estimant les risques de certains actifs, l’affaiblissement structurel des banques a engendré une grave crise financière.

Une bonne régulation doit donc se concentrer sur la définition des risques sous-jacents aux actifs, et établir des normes de fonds propres respectées et inscrites pour durer.

La Suisse, en imposant à la fois un ratio de levier maximum et un ratio de fonds propres très élevé, avoue que face à la difficulté à évaluer les risques, il vaut mieux serrer les ceintures de sécurité. L’Amérique n’a pas autant précisé sa pensée et l’Europe n’y pense pas encore car elle doit d’abord créer un régulateur.

3) Quelle responsabilité pour les banques centrales?

En première ligne du processus des rapports bancaires obligatoires, les banques centrales peuvent percevoir rapidement la montée des risques. Il est donc correct de leur attribuer un stéthoscope financier dédié au contrôle des «banques systémiques». On peut espérer par ailleurs que cette nouvelle responsabilité les pousseront à s’affranchir de leur dangereuse philosophie précédente qui refusait la lutte ex ante contre la formation des bulles financières. Mais il faudra l’inscrire dans leur cahier des charges, au côté de la stabilité des prix, et en évitant malgré tout que le pouvoir politique ne tente de contrôler la politique monétaire.

L’Amérique et la Suisse semblent prêtes à leur attribuer ce rôle; l’Europe semble plus réticente. Pourtant la BCE, hantée par les combats contre l’inflation, semble taillée pour ce rôle…

4) Quel rôle pour les créanciers dans les cas de faillite?

Certes les grandes banques doivent pouvoir tomber en faillite car il faut rompre cette garantie implicite de sauvetage par l’Etat qui leur fait prendre des risques inconsidérés. Mais en amont de la faillite, les créanciers ou les investisseurs obligataires, au même titre que les actionnaires, doivent assumer leur responsabilité financière. Or dans cette crise, aux Etats-Unis comme en Europe, ces créanciers ont pu disposer d’un droit de sauvetage supérieur. Pourtant, une négociation sur la réduction de la valeur des créances obligataires permettrait de reconstruire les ratios de fonds propres, et d’éviter des sauvetages coûteux pour les Etats.

5) Conclusion

La future régulation qui se dessine repose sur un ménage à trois: banques centrales, régulateur régional, représentant des départements des finances de chaque Etat. Mais elle n’a pas encore choisi son chef de famille.

La Suisse, devenue très prudente avec ses ratios précis et castrateurs, est en avance dans ce processus. L’Amérique suit, plus pragmatique. L’Europe, en proie aux enjeux nationaux, est nettement en retard.

Même si les normes de fonds propres ne sont pas encore harmonisées, la future régulation bridera la vitesse des banques et diminuera leurs rendements sur fonds propres. Mais au vu de la différence de performance boursière entre HSBC et UBS depuis fin 2006, les actionnaires ne devraient pas être mécontents d’avoir plus de fonds propres.

La tentation étatique du millefeuille réglementaire est aujourd’hui manifeste. Espérons qu’elle ne rajoutera pas des couches inutiles de réglementation quand il faut simplement bien définir les normes de fonds propres, le rôle des banques centrales et celui des créanciers.

Michel Juvet, analyste financier et membre du comité de direction de Bordier & Cie

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22 juin 2009 1 22 /06 /juin /2009 19:55
Apple offre un lifting à son produit-phare qui devra séduire une nouvelle clientèle. Swisscom bloque une nouveauté

Voilà exactement le côté donneur de leçons qui horripile toute une industrie. Là où certains attendaient le successeur de l’iPhone 3G bardé de nouvelles fonctionnalités – un vrai clavier rétractable ou un système de visioconférence intégré – Apple se contente finalement d’une série de retouches, semblant murmurer sur un ton zen: «Le mieux est l’ennemi du bien.»

L’iPhone 3GS se serait [déjà] vendu à 500 000 exemplaires dans le monde le week-end dernier.
C’est tout de même deux fois moins que le modèle précédent.

Tant de sagesse aurait de quoi laisser le consommateur dépité, habitué qu’il est aux discours flamboyants sur les innovations prétendument historiques apportées à chaque sous-version de sous-produit. Pas de ça avec l’iPhone 3GS, en vente en Suisse depuis vendredi.

Avec un processeur plus puissant, il affiche les pages web «jusqu’à deux fois plus rapidement», selon Apple. Soit, en pratique, effectivement un peu plus vite. L’appareil de photo devient digne du nom et enregistre des vidéos, avec le son. Chouette. La batterie tient plus longtemps. Un minimum, vu la faiblesse de celle du 3G. Une boussole intégrée lui permet de faire tourner les cartes pour les afficher dans le bon sens. Utile. Voilà tout, ou presque. Pour résumer à l’extrême le laïus du service de presse de la marque, la nouvelle mouture serait donc la même que la première, mais en mieux.

Apple ne vous en tiendra même pas rigueur si vous ne remisez pas immédiatement votre iPhone 3G pour faire la queue dans un shop Swisscom ou Orange. Même ceux qui choisiront de faire l’impasse sur le 3GS profiteront d’une demi-douzaine de nouvelles fonctions par la mise à jour gratuite du système interne, la version 3, via iTunes.

L’employé d’un Swisscom shop lausannois posait scrupuleusement la question aux personnes intéressés, vendredi matin: «Vous avez réservé?» Avant d’admettre assez vite que des iPhone 3GS étaient bien disponibles sans se donner cette peine. Pas de ruée, donc. Le groupe californien a une bonne raison pour ne pas espérer plus. Commercialisé en Suisse il y a un an presque jour pour jour, l’iPhone 3G s’est surtout vendu avec des rabais accordés par les opérateurs en échange de contrats d’une durée de deux ans. Et vu le prix sans abonnement – de 800 à plus de 1000 francs selon le modèle – l’achat d’un 3GS pourrait objectivement passer pour dispendieux.

 

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9 mai 2009 6 09 /05 /mai /2009 12:22

Aucun accrochage ne s'est produit samedi dans l'est du Tchad, après deux jours de combats meurtriers entre armée et rebelles tchadiens, a appris l'AFP auprès de la rébellion, qui dit conserver son objectif initial d'atteindre N'Djamena. "Ce (samedi) matin, c'est calme. Il n'y a pas eu de combats", a déclaré une source au sein de l'Union des forces de la résistance (UFR, coalition de factions rebelles tchadiennes) jointe depuis Libreville. "Mais les troupes sont sur place" et se trouvaient dans les environs de Haouich, au sud-est d'Abéché, où elles ont affronté l'armée vendredi, a-t-elle ajouté. Abéché (600 km de la capitale) est une ville stratégique où se trouvent les sièges de plusieurs ONG, un aéroport militaire - utilisé par Tchadiens et Français - ainsi que le commandement militaire tchadien pour l'est du pays. Entrés le 4 mai dans l'est du Tchad en provenance de leur base arrière du Soudan, les rebelles entendaient poursuivre leur chemin vers N'Djamena, la capitale, où une précédente coalition de rebelles avait pénétré en février 2008, manquant de peu de renverser le président Idriss Deby Itno. Le gouvernement tchadien dit avoir pris toutes les dispositions pour les contrer. "On ne va pas changer d'objectif. C'est toujours N'Djamena. (...) Mais l'idée est de progresser sans se retrouver entre deux feux. Il faut surprendre l'ennemi et éliminer les forces qu'on a devant nous", a affirmé la source de l'UFR. Interrogée sur le bilan des combats de jeudi et vendredi, elle a refusé de fournir des chiffres. "Il y a eu des combats, nous avons eu des pertes, c'est réel. Mais c'est normal, dans une guerre", a-t-elle dit. Le porte-parole du gouvernement tchadien, le ministre de la Communication Mahamat Hissène, a communiqué vendredi soir un "bilan réactualisé mais toujours provisoire" faisant état de 247 morts en deux jours (225 rebelles et 22 soldats des troupes régulières) et de 212 insurgés capturés. L'armée a présenté plusieurs dizaines de ces prisonniers à la presse transportée vendredi à Am-Dam, localité proche des zones de combats. Parmi eux se trouvait un commandant en chef de l'UFR. "Il s'agit de Mahamat Hammoda (bien: Hammoda) Béchir", a confirmé la source rebelle. Elle a cependant assuré que les mouvements de l'UFR n'étaient ralentis ni par les conditions météorologiques ni par les frappes de l'aviation tchadienne: "Nous avons des armes anti-aériennes". Avant le lancement de l'offensive de l'UFR, des sources rebelles avaient affirmé à l'AFP que leur coalition s'était considérablement renforcée avec des "centaines de pick-up et du matériel moderne" ainsi que des missiles sol-air permettant de contrer la force aérienne tchadienne, un élément clé des combats.
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17 février 2009 2 17 /02 /février /2009 03:12

Un placement « toxique » de 500 millions d’euros auprès de la Société générale tourne au fiasco. Le gouverneur est montré du doigt. Mais c’est la gestion de toute l’institution qui est mise en cause.


L’Afrique est-elle victime à son tour d’un scandale financier ? Le scénario d’un continent hermétique à toute propagation de la crise qui a fait exploser le système financier mondial depuis six mois prend l’eau. Au cœur de la tourmente, la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC). Première victime africaine de la tourmente financière, la Banque centrale des six États de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) a laissé des plumes dans des placements. L’un d’eux, de 328 milliards de F CFA (500 millions d’euros), confié à la Société générale, s’est révélé catastrophique pour l’institution africaine. Il se solde, pour l’instant, par une perte de 16,4 milliards de F CFA (25 millions d’euros), d’après une première estimation révélée le 4 février. « Notre devoir de confidentialité nous impose de ne pas commenter les décisions d’investissements de nos clients », esquive un porte-parole de la banque française. Un placement « toxique » vendu au gouverneur de la BEAC par Luc François. Patron monde des produits dérivés actions de la Société générale – ces mélanges explosifs de titres qui ont conduit à la crise actuelle –, il a été le supérieur hiérarchique de Jérôme Kerviel, l’ex-trader qui a fait perdre 5 milliards d’euros à l’établissement.


La rumeur qui enflait depuis plus d’un mois sur cette bombe à retardement dans le portefeuille de la BEAC a fini par éclater au grand jour le 30 janvier, à Libreville (Gabon), lors de la conférence extraordinaire des chefs d’État de la Cemac. Placé sous la houlette du président de la République centrafricaine, François Bozizé, le rendez-vous était suffisamment préoccupant pour que même le président camerounais, Paul Biya, se déplace dans la capitale gabonaise. Seul Idriss Déby Itno avait dépêché son Premier ministre, Youssouf Saleh Abbas, pour représenter le Tchad. Tous se sont rendus à l’évidence, confirmant l’inquiétude de leurs ministres de l’Économie et des Finances, réunis dans un climat d’extrême tension, les 26 et 27 janvier au siège de la BEAC, à Yaoundé, à l’occasion d’un comité ministériel, l’organe de tutelle de la Banque.


Sur le banc des accusés, et soumis au feu des questions des chefs d’État : Philibert Andzembé, le gouverneur de l’institution. En poste depuis le 6 juillet 2007, ce Gabonais de 52 ans a été mis sous pression dans un huis clos particulièrement électrique. Très remonté, glacial, le président camerounais a fusillé des mots et du regard celui qui est tenu pour l’instant comme le principal responsable de cet engagement hors bilan. Très en colère aussi, Youssouf Saleh Abbas, et, surtout, Denis Sassou Nguesso, lorsque Philibert Andzembé a tenté d’impliquer dans l’aventure du placement hasardeux Rigobert Roger Andely, le vice-gouverneur de la BEAC et ancien ministre de l’Économie et des Finances du Congo-Brazzaville.


Dans l’urgence, les chefs d’État ont décidé de suspendre tout nouveau « placement jusqu’à nouvel ordre » et de faire réaliser deux audits, l’un, « spécifique, pour faire la lumière sur la façon dont les opérations de placement ont été conduites », et l’autre « sur les modalités internes de fonctionnement » de la BEAC. Les appels d’offres internationaux seront lancés prochainement. Dans le même temps, les politiques tentent de calmer le jeu. « Cette perte ne représente que 5 % du placement fait auprès de la Société générale. Jusque-là, il rapportait de l’argent. La perte s’explique juste par le fait qu’il y a eu un retournement du marché », a assuré, le 4 février, Essimi Menye, le ministre des Finances du Cameroun. Il assure depuis le 1er janvier la présidence annuelle du comité ministériel de la BEAC. Et d’enfoncer le clou pour dédramatiser l’affaire : « La gestion de cette institution n’est peut-être pas ce que l’on souhaiterait. Mais, dans l’environnement économique actuel à travers le monde, arriver à sécuriser ses ressources et ne perdre que 5 %, ce n’est pas évident. »

Certes, la perte peut paraître dérisoire au regard du total de bilan de la Banque centrale qui s’élève à 6 800 milliards de F CFA (10,36 milliards d’euros). « Elle ne mettra pas en péril la Banque, dont les comptes resteront positifs cette année », assure un administrateur. Mais le bilan est encore provisoire. Et l’opération révèle d’importants dysfonctionnements dans l’institution. Tout a commencé en septembre 2007, à Washington. En marge des réunions du FMI, Philibert Andzembé, personnage plutôt discret, rencontre Luc François. Au sommet de sa gloire, ce dernier est considéré à l’époque comme l’un des artisans de la réussite de la Société générale dans les produits dérivés. Avec eux, André Mfoula Edjomo, le directeur des relations financières extérieures de la BEAC, un Camerounais qui a gagné la confiance du gouverneur. Ils le persuadent de miser une partie des avoirs de la Banque centrale sur des placements plus rentables. « Depuis cinq ans, les Banques centrales des pays émergents sont sorties de leur logique sécuritaire pour aller vers des placements à meilleur rendement que les bons du Trésor, mais bien plus risqués. En soi, ce n’est pas un scandale, c’est une évolution », analyse Lionel Zinsou, président du conseil d’orientation de CapAfrique.


Soit. Mais pour la BEAC, le diable se niche dans les détails. Luc François et Philibert Andzembé ont signé un contrat à la mi-décembre 2007 en dehors du processus de décision collégiale de la Banque centrale. Les 500 millions d’euros sont placés dans un produit obligataire d’une durée de cinq ans, soit jusqu’en 2012, avec une possibilité de sortie à date fixe tous les ans. Mais dès le retournement de conjoncture, le placement juteux s’est transformé en machine infernale. En avril 2008, Philibert Andzembé reçoit deux demandes d’informations de la Banque de France et du FMI sur cet investissement qui leur paraît suspect. « À partir de là, le gouverneur a joué le jeu de la transparence », relate un administrateur. Mais le mal était fait. Le conseil d’administration de la BEAC a été informé des risques du placement douteux le 24 novembre 2008. Dans la foulée, un comité d’audit extraordinaire s’est réuni du 2 au 8 décembre. Il a remis ses conclusions au gouverneur et au vice-gouverneur de la Banque centrale qui les ont transmises aux administrateurs à l’occasion d’un conseil d’administration extraordinaire le 17 décembre. Depuis, le produit a été liquidé. Restent les pertes.

 

Un placement interdit


Jusqu’au dénouement du 30 janvier, rien n’avait filtré. Depuis, en une semaine, Philibert Andzembé, père de trois enfants, est devenu l’homme par qui le scandale est arrivé. Dirigeant inconscient grisé par sa fonction ? Lampiste victime d’enjeux politiques qui le dépassent ? Ce qui est sûr, c’est que le gouverneur n’a pas respecté l’article 11 des statuts de la BEAC qui interdit ce type de placement. Aucun service, à commencer par le département juridique de la BEAC, n’est au courant de l’opération. « Le gouverneur a été abusé en interne, assure un membre du comité d’audit. Derrière l’habillage d’un produit de dépôt à terme qui lui a été a présenté, et qui est classique dans le portefeuille d’une Banque centrale, se cachaient des actions. Or les statuts de la BEAC lui interdisent d’investir dans des valeurs boursières. Ce type de placement n’aurait jamais dû être réalisé. Ce qui n’enlève rien à la responsabilité du gouverneur. Même trompé, il doit assumer. » Et seul. À la suite de l’affaire Kerviel, Luc François a été licencié par la Société générale. Il a rejoint la banque d’affaires américaine Morgan Stanley à Londres en août 2008. Et André Mfoula Edjomo, toujours salarié de la BEAC, n’apparaît plus dans l’organigramme.

Sans doute trop tendre face aux loups de la finance mondiale, le gouverneur a une lourde part de responsabilité. Une erreur qui n’a fait qu’accentuer les difficultés qu’il a rencontrées dès le départ pour prendre la mesure de sa nouvelle fonction. Car si Philibert Andzembé connaît la maison – il a intégré la BEAC en 1999 –, il a eu la lourde tâche de succéder à son compatriote Jean-Félix Mamalepot, homme fort de l’institution pendant dix-sept ans. Comme lui, il est né à Lekei dans la province du Haut-Ogooué, d’où est natif le président de la République Omar Bongo Ondimba…

 

Présidence tournante

Une situation qui ne s’est pas améliorée après la découverte tardive, en avril 2008, par le vice-gouverneur, Rigobert Roger Andely, de l’existence de ce placement à risque. À partir de ce moment-là, la mésentente entre les deux hommes devient patente et détériore un climat général déjà tendu.


Le gouverneur, élu à l’unanimité pour un mandat de cinq ans, est également confronté à l’hostilité du Tchad et de la Guinée équatoriale. Dès le départ, la délégation tchadienne pointe son manque d’expérience, rejointe par la Guinée équatoriale, qui avait déjà mené campagne pour faire tomber Jean-Félix Mamalepot. Ambitieuse, regorgeant de dollars, la nouvelle puissance pétrolière de la sous-région demande que le poste de gouverneur, réservé à un Gabonais, tourne entre les six États de la Cemac. Une revendication que le pays juge légitime puisqu’il alimente 50 % des avoirs en devises centralisés par la BEAC et considère que son argent est très mal géré aujourd’hui. Sans chance de succès, la Guinée équatoriale et le Tchad ont demandé au Gabon de rembourser à la BEAC les pertes du placement auprès de la Société générale. Histoire de maintenir la pression…


Par Jean-Michel Meyer
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16 décembre 2008 2 16 /12 /décembre /2008 00:05

On avait vu les badges Obama, les T-shirts Obama, les chaussures Obama, les coupes de cheveux Obama, les montres Obama. Voici désormais l'Obama Soda ! En plus, pas besoin de traverser l'Atlantique pour en trouver...

L'initiative vient de Jean-Jacques Attisso, jeune entrepreneur basé à la cité des 4000 à la Courneuve. Pour l'instant, ses canettes ne sont pas à vendre, mais une centaine d'entre elles vont bientôt faire l'objet d'une vente aux enchères "fin janvier ou début février".

Objectif : reverser le produit de la vente à une association de soutien scolaire de la Seine-Saint-Denis. Mais aussi "faire rencontrer des jeunes du 93 avec les services jeunesse de la mairie et les entreprises à cette occasion".  

 

 



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