22 août 2008
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L'industrie du mobile contribue en moyenne à 7% des rentrées fiscales des pays de la région.
Durant les mois à venir, le nombre de téléphones mobiles en usage dans le monde atteindra 3,3 milliards, soit la moitié de la population mondiale. Et l'industrie des télécoms pense déjà à connecter l'autre moitié. La recette ? Réduire le coût du combiné, encore un frein à l'achat dans les pays en développement. Du coup, Motorola lance des appareils à moins de 30 dollars, et ce n'est qu'un début. Mais en dépit des efforts du secteur, les gouvernements ne cessent d'alourdir les coûts - en multipliant les taxes et les droits de douane, particulièrement élevés en Afrique subsaharienne, d'après un rapport publié la semaine dernière par le cabinet Frontier Economies à la demande de GMS Association (GMSA), un lobby de l'industrie.
Les taxes payées atteignent environ 30% du chiffre d'affaires des opérateurs. En moyenne, l'industrie des mobiles, qui représente 4% du produit intérieur brut de ces pays, contribue à hauteur de 7% à leurs rentrées fiscales nationales. Et pour cause : les gouvernements doivent lever des impôts, et les mobiles sont une cible facile puisque, grâce aux systèmes comptables des opérateurs, le travail est fait d'avance. Mais pour Gabriel Salomon, de GMSA, traiter les systèmes mobiles comme des vaches à lait dénote un manque de vision. En effet, si les pays supprimaient ces taxes spécifiques et n'appliquaient que la TVA, ces rentrées fiscales seraient supérieures d'environ 3% dès 2012, et la pénétration moyenne passerait de 33 à 41%. De fait, d'après les experts, une hausse de 10% de la pénétration des mobiles dans un pays en voie de développement augmente la croissance du PIB d'environ 1%. En 2011, les trois quarts de la population mondiale devraient être équipés. Un objet qui était un jouet pour yuppies est devenu un puissant instrument de développement économique dans les pays les plus pauvres de la planète. Dommage que les gouvernements concernés entravent son essor.
Les taxes payées atteignent environ 30% du chiffre d'affaires des opérateurs. En moyenne, l'industrie des mobiles, qui représente 4% du produit intérieur brut de ces pays, contribue à hauteur de 7% à leurs rentrées fiscales nationales. Et pour cause : les gouvernements doivent lever des impôts, et les mobiles sont une cible facile puisque, grâce aux systèmes comptables des opérateurs, le travail est fait d'avance. Mais pour Gabriel Salomon, de GMSA, traiter les systèmes mobiles comme des vaches à lait dénote un manque de vision. En effet, si les pays supprimaient ces taxes spécifiques et n'appliquaient que la TVA, ces rentrées fiscales seraient supérieures d'environ 3% dès 2012, et la pénétration moyenne passerait de 33 à 41%. De fait, d'après les experts, une hausse de 10% de la pénétration des mobiles dans un pays en voie de développement augmente la croissance du PIB d'environ 1%. En 2011, les trois quarts de la population mondiale devraient être équipés. Un objet qui était un jouet pour yuppies est devenu un puissant instrument de développement économique dans les pays les plus pauvres de la planète. Dommage que les gouvernements concernés entravent son essor.