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29 mai 2009 5 29 /05 /mai /2009 20:37
Mahmoud Abbas rencontrait Obama. Par MARIA PIA MASCARO NEW YORK, 

 

Mahmoud Abbas et Barack Obama à la Maison Blanche. (AFP)

 

Alors que Barack Obama recevait hier soir le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, dix jours après le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, la question du gel des colonies juives en Territoires palestiniens menace de tourner au bras de fer entre Israël et les Etats-Unis. A la veille de cette rencontre, la secrétaire d’Etat, Hillary Clinton, a réaffirmé dans un langage inhabituellement ferme pour Washington que le président américain exigeait l’«arrêt des colonies - sans exceptions pour quelques colonies, quelques implantations ou pour la croissance naturelle. C’est notre position […] et nous avons l’intention d’insister sur ce point».

Concession. Mais sans même attendre l’issue de la rencontre entre Obama et Abbas, durant laquelle le président palestinien devait rappeler qu’il n’y aurait pas de reprise des négociations de paix sans gel des colonies, Nétanyahou défiait Washington en refusant de stopper la construction des colonies existantes, qu’Israël justifie par leur croissance démographique «naturelle». Sa seule concession porte sur les «avant-postes illégaux», ces implantations sauvages érigées sans l’aval des autorités israéliennes. La communauté internationale ne reconnaît aucune colonie juive en territoire occupé.

Ce geste ne saurait suffire à Washington, d’autant que les avant-postes, à peine démantelés, sont aussitôt reconstruits. La semaine dernière, la police israélienne a ainsi détruit quelques mobile-homes abritant une trentaine de colons sur le lieu-dit Maoz Esther, au nord-est de Ramallah. Une partie des colons sont déjà revenus sur le site. Nétanyahou s’appuie sur un accord tacite conclu avec l’administration Bush en 2004 qui autorise Israël à élargir les colonies existantes. Obama entend revenir aux principes de la feuille de route, adoptée en 2003 et soutenue par les Américains, qui prévoyait le gel de toute forme de colonisation. Reste à savoir si le durcissement de ton à Washington s’accompagnera de pressions sur le gouvernement israélien. Nétanyahou doit composer en permanence avec des partis d’extrême droite, qui peuvent menacer à tout moment de faire imploser sa faible coalition.

Fermeté. Diverses sources citées par la presse américaine assurent que le Premier ministre israélien a été refroidi par la fermeté affichée à Washington, non seulement par Obama, mais par des parlementaires traditionnellement alliés de l’Etat hébreu. C’est ainsi le cas de Gary Ackerman, membre du puissant lobby juif Aipac, président de la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants, qui, lors d’un voyage la semaine dernière en Israël, a eu des mots très durs sur l’expansion des colonies. Robert Wexler, un autre démocrate «ami» d’Israël a traité d’«hypocrite» l’assertion israélienne selon laquelle l’extension des colonies ne «diminuait pas les chances de paix».

 

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