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28 juin 2009 7 28 /06 /juin /2009 19:28
Des militaires ont arrêté à l'aube le président Manuel Zelaya, qui était sur le point d'organiser ce dimanche une consultation populaire jugée illégale par la Cour suprême. L'Organisation des Etats américains doit se réunir d'urgence.

Des militaires empêchent l'accès à la résidence présidentielle à Tegucigalpa,

dimanche, 28 juin 2009.

Des militaires ont arrêté à l'aube le président du Honduras, Manuel Zelaya, et l'ont conduit au Costa Rica. Le chef de l'Etat avait décidé d'organiser ce dimanche une consultation populaire, malgré l'opposition de l'armée, du Parlement et de la Cour suprême, qui avait jugé ce scrutin illégal.

L'Organisation des Etats américains (OEA) a annoncé qu'elle tiendrait une réunion d'urgence, tandis que Barack Obama s'est dit «très préoccupé». Le président socialiste de Bolivie, Evo Morales, a dénoncé un «coup d'Etat».

La présidente argentine Cristina Kirchner a de son côté qualifié le coup d'Etat de «retour à la barbarie» en Amérique latine et exigé que le président «soit rétabli dans ses fonctions».

Zelaya, conservateur élu en 2006 pour un mandat de quatre ans non renouvelable, avait opéré un net virage à gauche après son élection et s'était rapproché des dirigeants de gauche antilibéraux de la région comme Evo Morales ou le président vénézuélien Hugo Chavez. Il avait convoqué les électeurs ce dimanche pour ouvrir la voie à une révision de la Constitution qui lui permettrait de briguer un deuxième mandat le 29 novembre.

Son projet était dénoncé par l'opposition mais aussi par des dirigeants du Parti libéral, la propre formation de Manuel Zelaya.

Coups de feu

Selon un voisin interrogé par la chaîne de télévision Radiocadena Voces, quatre commandos d'environ 200 soldats se sont rendus au domicile de Manuel Zelaya aux alentours de 6 heures du matin. Les militaires ont tiré «quatre coups de feu», puis sont repartis à bord de trois véhicules en direction de la base aérienne.

La maison du chef de l'Etat était entourée par des dizaines de militaires fortement armés, a confirmé un photographe de l'AFP.

Les retransmissions des chaînes de télévision 36 et 8 ont été interrompues. Juste avant, le présentateur de la seconde avait eu le temps de déclarer: «Il semble que les militaires se dirigent vers ici», puis d'appeler la population à se rassembler sur la place de la Liberté.

Selon des médias locaux, les urnes installées pour la consultation populaire ont disparu à l'aube dans plusieurs bureaux de vote.

Soulèvement

Un climat de crise politique régnait dans le pays depuis le milieu de semaine, Manuel Zelaya ayant lui-même forcé jeudi l'entrée d'une base militaire pour récupérer les urnes qui y étaient entreposées.

La veille, Manuel Zelaya avait limogé le chef d'état-major général, le général Romeo Vasquez, devant le refus des militaires de distribuer le matériel de vote.

Jeudi matin, des troupes avaient été déployées dans la capitale, faisant craindre un soulèvement militaire, même si l'armée avait ensuite assuré vouloir seulement garantir l'ordre public.

Le Congrès national avait également évoqué la possibilité de son éventuelle destitution vendredi, avant de faire marche arrière en raison de l'absence de soutien des militaires.

(Source AFP)

 

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