30 juin 2009
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 Femme simple, Femme de la négation | À ma mère Femme noire, femme africaine, Ô toi ma mère, je pense à toi. | |
 Toi qui me portas sur le dos | Ô Dôman, ô ma mère, Toi qui me portas sur le dos, Toi qui m'allaitas, Toi qui gouvernas mes premiers pas, Toi qui, la première, m'ouvris les yeux aux prodiges de la terre, Je pense à toi... | |
 Toi qui, patiemment,supportaismes caprices | Femme des champs, femme des rivières, Femme du grand fleuve, Ô toi, ma mère, je pense à toi... Ô toi Dâman, ô ma mère, Toi qui essuyais mes larmes, Toi qui me réjouissais le coeur, Toi qui, patiemment,supportais mes caprices, Comme j'aimerais encore être près de toi, Être enfant près de toi ! | |
 Toi qui, la première, m'ouvris les yeux aux prodiges de la terre | Femme simple, femme de la négation Ô Dâman, Dâman de la grande famille des forgerons, Ma pensée toujours se tourne vers toi... La tienne à chaque pas m'accompagne, | |
 Comme j'aimerais encore être dans ta chaleur | Ô Dâman, ma mère, Comme j'aimerais encore être dans ta chaleur, Être enfant près de toi. ... Femme noire, femme africaine, Ô toi ma mère, merci Merci pour tout ce que tu fis pour ton fils/fille. |
Camara Laye, L'Enfant Noir
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« Nous
voulons être délivrés. Celui qui donne un coup de pioche veut connaitre un sens à son coup de pioche. Et le coup de pioche du bagnard, qui humilie le bagnard, n’est point le même que le coup de
pioche du prospecteur, qui grandit le prospecteur. Le bagne ne réside point là où les coups de pioche sont donnés… » ANTOINE de Saint-Exupéry, in TERRE DES HOMMES.