Affaires d'Etat, affaires de famille?

Le président iranien fait l'objet de vives critiques, pour avoir nommé au poste de premier vice-président le controversé Esfandiar Rahim Mashaie, dont la fille est l'épouse de son fils et qui avait déclaré en 2008 que l'Iran était "l'ami du peuple israélien".

Le président iranien contesté, Mahmoud Ahmadinejad

Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a été critiqué, dimanche 19 juillet, par plusieurs responsables conservateurs, pour avoir nommé un de ses proches, Esfandiar Rahim Mashaie, comme premier vice-président. C'est vendredi que la nomination d'Esfandiar Rahim Mashaie, autrefois vice-président chargé du tourisme et remplaçant de Parviz Davoudi, a été rendue publique. Esfandiar Rahim Mashaie, dont la fille est l'épouse du fils du président, avait en outre suscité un tollé dans le pays, en 2008, pour avoir assuré que l'Iran était "l'ami du peuple israélien".

"Par respect pour le peuple conservateur"

Selon Hossein Shariatmadari, directeur du quotidien conservateur Kayhan, "il est nécessaire d'annuler la nomination de Esfandiar Rahim Mashaie par respect pour le peuple conservateur" fidèle aux principes de la révolution islamique. C'est le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, qui est chargé de la nomination de ce directeur du journal conservateur qui appuie habituellement le président Mahmoud Ahmadinejad. "De nombreuses personnes proches du président comme le peuple qui le soutient sont hostiles à la nomination de Esfandiar Rahim Mashaie et s'en inquiètent", a poursuivi Hossein Shariatmadari.

Le nouveau vice-président est un proche d'Ahmadinejad

Nommé vendredi, le nouveau premier vice-président est très proche du président iranien : sa fille est l'épouse du fils de Mahmoud Ahmadinejad. En juillet 2008, ses propos sur l'Iran et Israël avaient suscité une vive polémique dans le pays. Il avait en effet assuré que l'Iran était "l'ami du peuple israélien", se démarquant ainsi des habituelles agressions verbales de Téhéran contre Israël.

Ces propos avaient été la cause d'une vive polémique à l'époque. Les dignitaires religieux et les parlementaires conservateurs avaient demandé son départ.

Critiques d'un religieux conservateur

C'est l'intervention du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, qui avait finalement mis fin au scandale. Il avait désavoué les propos prononcés par Esfandiar Rahim Mashaie, tout en demandant la fin de la polémique. Un religieux conservateur, Ahmad Khatami, un des imams de prière du vendredi de Téhéran, a aussi critiqué la nomination du nouveau vice-président.

"Cette nomination (...) est un défi aux membres de l'Assemblée des experts et du Parlement" qui avait dénoncé les propos de de Esfandiar Rahim Mashaie à l'époque, a affirmé Ahmad Khatami.
(Nouvelobs.com)