Le banquier d'affaires italo-américain Robert F. Agostinelli aurait bénéficié d'un "traitement de faveur" par la justice française, révélait dimanche 26 juillet Mediapart. L'homme d'affaires, qui avait payé les vacances de Nicolas Sarkozy en 2007 à Wolfeboro, aux Etats-Unis, est accusé d'avoir proféré des menaces de mort mais n'aurait pas été inquiété par les magistrats français.
"L'horloge fait 'tic-tac'"
C'est à la suite de cette agression que Robert Agostinelli aurait menacé Washington. Mediapart publie un message laissé le 26 juillet 2006 sur le répondeur de Washington : "Mon cher ami John, je veux que tu te souviennes de mon nom parce que tu vas t'en souvenir toute ta vie. C'est Robert Agostinelli. Et juste pour ton information, je ne lâche jamais, jamais. Comme le font les coureurs du Mississippi, sache que les chiens de chasse sont derrière toi, et ils sont très en colère, et ils sont infatigables, et ils vont transformer ta vie en une bouffée de fumée. Réfléchis à ce message parce que l'horloge fait 'tic-tac', elle fait 'tic-tac' sur toi". Un second message a été laissé vingt minutes après.
A la soirée du Fouquet's
Interrogé comme témoin sur les accusations de menaces par la juge de Draguignan, Robert Agostinelli a confirmé avoir laissé plusieurs messages sur le répondeur de John Washington aux dates indiquées, mais a démenti toute intimidation.
John Washington accuse en fait la justice de ne pas avoir pris en compte ces menaces et s'interroge sur une possible intervention de Nicolas Sarkozy pour balayer les poursuites à l'encontre d'Agostinelli. Mediapart n'apporte en revanche aucune preuve.
Robert Agostinelli est un ami du chef de l'Etat, qui l'avait invité à la soirée du Fouquet's lors de sa victoire en 2007. Son ex-femme, Mathilde Agostinelli, fut le témoin de mariage du couple Sarkozy-Bruni.
(Nouvelobs.com)