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8 janvier 2014 3 08 /01 /janvier /2014 16:30

 twk tomahawk bras de fer avec la mort 02C’est l’épreuve de force entre la France et le Tchad à propos de la situation en Centrafrique. « Deby contre Hollande ? », s’interroge le site d’information Guinée Conakry Infos pour qui « il est clair que Ndjamena et Paris ne sont plus sur la même longueur d’onde concernant la situation en RCA. (…) La première manifestation de cette relative divergence s’est faite par milices interposées, explique le site.Consciente du rôle qu’Idriss Deby a joué dans la chute du général François Bozizé en venant en aide aux rebelles de la Seleka, Paris s’est stratégiquement donné pour priorité, de désarmer les ex-rebelles. (…) Ndjamena n’a pas apprécié. »

Et puis autre point de divergence, relève encore Guinée Conakry Infos, cette fois au niveau du Conseil de sécurité des Nations unies : « alors que François Hollande, confronté à une situation sécuritaire qui ne cesse de se dégrader à Bangui cherche désespérément à trouver de l’aide, voila qu’Idriss Deby s’oppose catégoriquement à l’envoi des casques bleus que Paris appelait de ses vœux ! Conscient que ces nouveaux soldats pourraient déséquilibrer le rapport de force actuel en sa défaveur, le président tchadien opte plutôt pour le statu quo. »
 
En effet, c’était lundi à New York, relate Le Pays au Burkina : « le Tchad, nouvellement admis au Conseil de sécurité de l’ONU, s’est purement et simplement opposé à l’envoi de casques bleus à Bangui et s’est accroché à la Misca, la force africaine, à laquelle il souhaite qu’on laisse une chance de faire ses preuves. » Mais, s’interroge Le Pays, « combien de temps faudra-t-il encore attendre que la situation se dégrade davantage pour commencer à se mobiliser, alors que la Misca a fait la preuve de son incapacité à résoudre le problème ? Ndjamena voudrait montrer qu’elle a une mainmise sur Bangui qu’elle ne s’y prendrait pas autrement. A l’analyse, on a le sentiment que le Tchad considère la RCA comme sa chasse gardée, à défaut d’être une province de son territoire. »
 
L’Observateur Paalga, toujours à Ouagadougou, s’insurge également contre la position tchadienne : « est-ce le souvenir de ses hauts faits d’armes au Nord-Mali qui monte à la tête de Deby, au point qu’il oublie que les contextes ne sont pas les mêmes et qu’on ne mène jamais deux fois la même guerre ? Il devrait vite se rendre compte que, dans les sables du Sahel malien, ses troupes ont remporté d’éclatantes victoires alors qu’en Centrafrique, après plusieurs mois, même épaulée par d’autres forces, la Misca peine toujours à ramener un début de calme dans les eaux de l’Oubangui-Chari. »
 
L’Observateur Paalga s’interroge aussi sur la position des instances panafricaines : « derrière ce refus du Tchad, ne faut-il pas voir l’ombre de la CEEAC, la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale et surtout de l’Union africaine et des souverainistes de tout poil réfractaires à toute intervention des forces occidentales sur le continent, qu’ils assimilent à du néocolonialisme ? Une chose est d’exhiber sa fierté africaine, une chose est d’en avoir les moyens. Pourtant en dehors de pousser des cris d’orfraie, les instances panafricaines sont incapables d’entreprendre une action concrète à même d’enrayer les actes de violence qui font de milliers de morts. »
 
Faire sans Deby ?
 
Alors la France peut-elle lâcher Idriss Deby ? Peut-elle se passer de l’influence du président tchadien ? Difficile, répond le site d’information Afrikarabia : « La France est en effet obligée de composer avec Ndjamena au moins pour trois raisons. Tout d’abord Paris a fortement besoin des soldats tchadiens au Mali, où François Hollande souhaite se désengager petit à petit. La France compte aussi sur l’argent tchadien pour financer la coûteuse opération malienne. Enfin, Paris voit le Tchad comme une pièce maîtresse dans sa lutte anti-terroriste contre les djihadistes de l’arc sahélien. » Et Afrikarabia de conclure : « à défaut de changer rapidement de paradigme vis-à-vis du Tchad, François Hollande devra tout de même veiller à son embarrassant allié en Centrafrique. Un retrait des militaires tchadiens, un temps annoncé et qui peine à devenir réalité, s’avère aujourd’hui plus qu’urgent. Paris doit rapidement prendre des mesures, au moins pour apaiser les tensions. »
 
Prochain rendez-vous diplomatique sur la Centrafrique, en principe demain jeudi à Ndjamena, avec un sommet extraordinaire de la CEEAC. Pour Le Figaro, en France, « la solution qu’entendent imposer les chefs d’État africains reste mystérieuse. Seule certitude, les personnes invitées à Ndjamena seront rares. Autour des présidents congolais et tchadien, on devrait trouver le Premier ministre centrafricain, Nicolas Tiangaye, le chef de l’État, Michel Djotodia, ainsi que le président du Conseil national de transition. »
 
A cette occasion, Djotodia « pourrait être poussé vers la sortie », estime le quotidien français. Mais, « à lui seul, ce sommet ne suffira pas à résoudre la crise en Centrafrique, relève Le Figaro. Quels que soient les ordres ou les menaces, rien ne dit qu’ils seront suivis par les milices chrétiennes des Anti-Balaka ou par les hommes de la Seleka, la rébellion qui a porté Michel Djotodia au pouvoir. Les forces de Sangaris et de la Misca ont donc été placées en état d’alerte. »

 

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