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21 mars 2009 6 21 /03 /mars /2009 00:42

 Selon des informations véhiculées à travers les supports médiatiques, l’Union des Forces de la Résistance(UFR) et les autres groupes armés tchadiens de l’est,  brillent par leur incurie et règnent  également par les mêmes pratiques qu’ils reprochent à leur adversaire commun à savoir : le régime d’Idriss Deby.

En effet, il est permis de constater et d’admettre désormais, que tous les mouvements armés tchadiens souffrent des mêmes problèmes et identiques maux que le pouvoir d’Idriss Deby. L’UFR comme les autres forces alliées, ont malheureusement tous, le même dénominateur : gestion solitaire, caractérisée entre autres par ; la mal gouvernance politique, le déficit démocratique, l’absence de liberté de parole et le culte de personnalité.


Les chefs  refusent de rendre le moindre compte aux membres du bureau exécutif y compris le premier d’entre eux,  la base et  les troupes sur le terrain. Tous les leaders de l’opposition armée ont une gestion des affaires opaque et personnifiée de leurs mouvements respectifs.

Tous ces faits énumérés, militent en défaveur d’une rébellion qui se veut une force alternative d’un pouvoir déjà décrié par tous dans le pays. Comment peut-on expliquer que les leaders de la rébellion au Tchad, seront-ils à mesure de justifier le mobile dominant de leur lutte dans ces conditions ?

Depuis  la création de l’UFR, jusqu’à nos jours, rien ne semble rassurer l’opinion publique tchadienne, au regard des divisions, subdivisions et des démembrements continus des mouvements armés de l’est qui, au lieu de se rassembler, se montrent disperser sur tous les plans.

Principaux maux : repli identitaire, clanisme, régionalisme et népotisme excédentaire sur toutes ses formes et toute sa surface.

Paradoxe : la rébellion tchadienne, incrimine Idriss Deby pour des faits qu’elle  applique avant qu’elle n’accède au pouvoir et ne prenne en main les  affaires publiques.

Dans ce cas, en quoi est-elle différente du régime actuel, dés lors que sa vision de gouvernance politique, est  réduite et limitée, profondément vilipendée dés à présent  et fait peur à de nombreux observateurs nationaux et étrangers ?

L’UFCD et les ambivalences  d’Adouma Hassaballah: l’Union des Forces du Changement et la Démocratie (UFCD) aurait, selon plusieurs sources,  décidé de claquer la porte sous prétexte des revendications des postes à responsabilité.

Au départ, l’un des plus grands mouvements de l’est en terme démographique, avait initialement pour principale revendication, le poste de la Présidence de l’UFR. Après avoir compromis ses chances, l’UFCD change d’avis et se rabat sur le  poste du Chef d’Etat Major de l’UFR, qui est dévolu à l’UFDD du Général Nouri.

C’est à ce niveau où ont  surgit les contradictions de l’UFCD, qui réclame tardivement ce poste sous menace de quitter la principale coalition armée de l’est. Certains sites Internet  proches de la rébellion, avaient même diffusé des informations faisant état d’une scission au sein de l’UFCD, où Djibrine Assali, vice-président dudit mouvement, aurait quitté en compagnie de ses éléments y compris ceux originaires de sa région.

Cette nouvelle, s’est révélée finalement fausse, car, il n’y a aucun problème qui oppose en terme ethnique Adouma Hassaballah et son vice-président, Assali, dont le seul tort aurait  d' appeler à l’unité des forces au sein de l’UFR. Selon toujours la même source proche de la rébellion de l’est, l’UFCD, serait revenue à des meilleurs sentiments et aurait repris sa place au sein de l’UFR.


Défaillance de la communication : On a tendance à dire que la communication est le point vital qui donne à tout mouvement des revendications politiques,  une visibilité internationale. Depuis deux mois, l’UFR peine  à structurer son plan communicationnel pour informer l’opinion publique nationale et internationale sur le bien fondé de ses revendications politiques et militaires.

Des voix de citoyens tchadiens, se sont élevées pour dénoncer cette défaillance notoire de la communication. Nos sources,  estiment qu’il y a  simplement un manque de volonté réelle de mettre sur place dans un bref délai des organes extérieurs à même de soigner l’image de marque de l’UFR et combler ce vide criard qui fait défaut au niveau de sa communication.

La conjugaison et la superposition de ces facteurs, illustrent  bien les difficultés majeures que rencontrent  l’UFR en particulier et l’ensemble des mouvements armés de l’est qui aspirent à travers la voie armée de lutter, selon leur appréciation, pour un changement politique sans convaincre d’abord leurs militants de base de plus en plus démotivés et leurs troupes qui risquent d’être démobilisées faute d’une alternative crédible.

Devant cette situation d’immobilisme et de statu-quo crée par la rébellion tchadienne, rien n’inspire au peuple de ce pays d’espérer à un changement juste et équitable où les libertés publiques fondamentales, la bonne gouvernance politique et démocratique soient garanties pour tous les citoyens pour un essor socio-économique.

Si rien n’est fait dans le sens d’une prise de conscience globale, Idriss Deby a des beaux jours devant lui, et la rébellion quant à elle, s’embourbera  davantage dans ses querelles irrationnelles sans lendemain meilleurs.

 
Makaila Nguebla

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