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8 novembre 2009 7 08 /11 /novembre /2009 16:52

La dernière sortie de Monsieur Félix Ngossou n'est pas passée inaperçu pour les Internautes Tchadiens, malgré sa brièveté.

En effet, attendu comme d'habitude sur le site des Erdimi, Félix Ngossou dont l'appareil figure sur la liste rouge des compagnies à haut risque, a dû faire un atterrissage forcé sur Le Tchadthropus, site très proche des bases de l'UFDD. On en doute pas que c'est pour des raisons purement "humanitaires" que cet escale temporaire a été accordé à Monsieur Ngossou car 24 heures après le papier a été gommé dudit site.

Comme vous le savez, celui qui a été le Représentant du RFC dans la grande Amérique du nord, a été évincé du mouvement suite à la peau de banane (Discourt plagié de Timane Erdimi) qu'il a maladroitement placée à l'actuel président de l'union des forces de la résistance (UFR) et éventuellement futur président de la République du Tchad. Félix Ngossou a été limogé par le président du RFC qui, dit-on, entend porter plainte le moment opportun. Une histoire qui rebondira dans les mois voire les années à venir.

Mais pour l'instant, le divorce est consommé entre Monsieur Ngossou et les frères Erdimi. Rappelons que ces derniers sont très soucieux de leur image et projet politique. Pour cela, ils casquent beaucoup d'argent. Par exemple, 15 ans durant, Tom et Timane Erdimi ont distribué mensuellement des enveloppes d'argent allant de 100.000 à 250.000 aux différents responsables de la presse tchadienne. Dieudonné Djonabaye, Couba Singa Gali et bien d'autres ont été bien gavés. En contrepartie, Deby et le MPS ont été régulièrement descendus par ces pisse-copies qui ont subtilement épargné le nom de ces deux mousquetaires. Et pourtant !

Mais revenons à l'article en question intitulé : « Face à la comédie burlesque d'Idriss Deby ». Ce brulot contre le MPS et son patron nous rappelle à plus d'un titre d'autres articles tout aussi incendiaires. Sauf qu'aujourd'hui, ces mêmes auteurs nous servent la version contraire de leurs obscures pensées. Cet état de fait résume bien le malaise qui ronge certains de nos compatriotes. Ces derniers, tels des baromètres déréglés, varient leurs positions à vous donner des tournis. C'est une attitude qui frise le ridicule et jette l'opprobre sur leur personne. Car, dire et soutenir une idée, une politique pendant un temps, puis revenir se dédire sans pour autant justifier ce revirement est une attitude tout simplement indigne.
 
Pour le cas particulièrement complexe de notre pays, nos Docteurs en « exil », auraient pu s'interroger d'abord sur les causes qui ont créé cette situation apocalyptique, si ces causes n'existent plus maintenant ou si les auteurs ont pris conscience de leurs erreurs, s'engagent maintenant en montrant une volonté réelle de dialogue, d'ouverture politique, de justice, de bonne gouvernance, de paix, ...etc. Or, force est de constater que ce n'est absolument pas le cas aujourd'hui. Alors que justifie ce chèque en blanc que certaines  personnes s'arrachent les cheveux à vouloir accorder au régime MPS ?

« Le fait est que les parents d’Idriss Deby, dont la corruption est pourtant de notoriété publique n’ont jamais été inquiétés des actes frauduleux qu’ils posent chaque jour dans les secteurs de la finance, des banques, des marchés publics, de l’immobilier, du secteur de la construction et de l’automobile etc.…, Il est inutile de prendre des larcins pour les jubiler alors que des vrais voleurs dansent à côté. ». Dr. Félix Ngossou.

N'aviez-vous pas dansé et même flirté avec les Erdimi ? Pourriez-vous soutenir que vous ignoriez comment vos ex-patrons ont pillé le Tchad ? Le système de quadrillage du pays tout entier pour un pillage systèmatique de la moindre ressource financière est l'oeuvre de vos ex-patrons du RFC qui perdure encore. Décidement, il est temps que les uns et les autres se casent maintenant.

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6 novembre 2009 5 06 /11 /novembre /2009 12:15
 
   
   
   
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4 novembre 2009 3 04 /11 /novembre /2009 12:41

Source: Ambenatna

Détournement de fonds publics
Mon Dieu, la République itnotisée et mise en sac!

Le détournement de fonds est l'appropriation frauduleuse de biens par quelqu'un pour son propre intérêt à qui l'on avait fait confiance pour gérer l'argent et les fonds détenus par un autre individu ou par une organisation tiers.
Le détournement de fonds publics est l'opération illégale qui consiste à utiliser des sommes appartenant à la collectivité à des fins autres que le bien public.
Les auteurs de tels détournements sont passibles de peines de plusieurs années d'emprisonnement ferme et d'amendes financières relatives aux sommes détournées.


Le régime Deby se réveille brutalement ces derniers jours. Mais rassurez-vous, ce n'est pas pour abandonner ses vieilles pratiques mafieuses baptismales mais plutôt pour essayer de stopper l'hémorragie qui inonde le pays tout entier et risque à très court terme d'engloutir le royaume des Itno.


En effet, l'argent se fait rare au pays de Deby de boisson, la très grande majorité des Tchadiens vivotent et tirent quotidiennement le diable par la queue pour joindre les deux bouts. Au même moment, le clan présidentiel et ses affidés, surnommées les rats de la République par l'homme de la rue, se pavoisent tranquillement et continuent de stocker des fortunes immenses dans des paradis fiscaux éparpillés un peu partout à travers le globe. Il y va des comptes bancaires à multiples prête nom mais aussi des biens immobiliers (villas, appartements, terrains, ...), de l'or et pour les plus entreprenants, des commerces et des actions dans des grandes firmes américaines, européennes et arabes. A Houstone, Tom Erdimi est une parfaite illustration de ce scandale politico-financier sans commune comparaison au Tchad et en Afrique.

Pour mieux comprendre les arrestations de ces derniers jours, revenons un peu sur la dernière visite « privée » à Paris du Président Tchadien, Deby de boisson, pour vous signaler que son homologue Français, le Président Nicolas Sarkozy, en a profité pour lui placer sous le nez une liste exhaustive contenant nom et prénoms, numéros de compte bancaire, montant, traces des différentes transactions...etc.

Idriss Deby n'en croyait pas à ses yeux. Inutile de vous dire que tout le petit beau monde de N'djaména y est et se bouscule pour le classement de top 100. Sarko, ironisant, a tenu à rassurer Deby de boisson, que ce listing n'est pas une nième oeuvre du fameux général Rondo de l'affaire clearstream. Deby, semble t-il, aurait eu la surprise de sa vie de voir parmi les grands rats de la République, des personnes qu'il croyait modestement riches car ces dernières continuent encore de lui soutirer régulièrement des sous pour x ou y raisons.

Deby de boisson n'a donc vu que du feu, il se retrouve désormais face à un véritable dilemme. Que faire quand tous les piliers de son régime sont trempés jusqu'aux oreilles dans des malversations ? Comment rompre avec des vieilles habitudes fortement imprégnées de trafic de devises et de la fausse monnaie, de blanchiment d'argents sales, de trafic de la drogue dure, de détournement des fonds publics, de l'accaparement des marchés publics, d'abus de biens sociaux, d'enrichissement illicite, de la confiscation arbitraire des biens d'autrui, des pillages et autres butins ramassés après agressions ou assassinats de paisibles citoyens, et j'en passe.

En Afrique, le Tchad ne fait pas exception, on imite souvent le chef dans sa conduite et sa tenue. Si le chef est travailleur, intelligent, ordonné, soigné, rigoureux, respectueux de sa personne et des valeurs morales et civiques, ses collaborateurs seront les premiers à suivre ses exemples et les autres s'y mettront sans tarder. Mais s'il s'avère que le chef est un paresseux notoire, un médiocre hors pair, désordonné, pervers, incivique, agit avec légèreté et sans vergogne, insouciant, ivrogne, ...ect., il attirera autour de sa personne tous les bandits que la République peut compter et inculquera une pratique qui fera la promotion de la médiocrité, de la perversion, de l'insécurité et de l'impunité. Un Etat voyou qui vire à un Etat néant. C'est bien le cas du Tchad d'Idriss Deby Itno.

Idriss Deby Itno est le premier corrupteur et corrompu Tchadien. N'a t-il pas décroché haut la main à deux reprises le palme d'or du pays le plus corrompu du monde ? A ce titre, une comparaison contrastante entre lui et Kaltouma Nadjina s'impose. Cette dernière, très courageusement travaille dure et gagne triomphalement des médailles d'or à la sueur de son front. Quant à Deby, très consciencieusement se livre à des pratiques répugnantes et répréhensibles. De tout temps, Deby a corrompu pour consolider son pouvoir. Il a passé tout son temps à gaver les militaires avec de l'argent liquide, à distribuer des voitures 4x4, de terrains et des grades fantaisistes. Même de simples vendeurs de bétails sont devenus du jour au lendemain généraux de l'armée. Puis ce fut le tour des différentes communautés qui ont été systématiquement montées les unes contre les autres, volant en éclat toutes ententes et accords coutumiers ancestraux. Les partis politiques n'ont pas été priés pour se joindre à la soupe. Les plus récalcitrants ont été vaincus par la pauvreté et c'est le cas de Monsieur Alingué Baoyeu qui vivait dans l'obscurité totale car ne pouvant honorer ses factures d'électricité. D'autres en revanche tienne encore le cap mais pour combien de temps.

Mêmes les institutions internationales, les représentations diplomatiques, les officiers de l'armée française, les médias nationaux et occidentaux, la société civile tchadienne et les Ong internationales ont été entraînés dans la merde des Itno. C'est la diplomatie du chèque, je vous gave et vous me foutez la paix. Exactement comme l'a fait feu l'emir du Gabon, Hadj Oumar Bongo Odimba et aussi le fou du Syrte le Colonel Khadafi.

Mais Deby de boisson en a fait pire, malgré les maigres moyens de l'Etat tchadien. L'armée nationale tchadienne (ANT) a été envoyée en RDC en 1998 pour soutenir Laurent Désiré Kabila mis en difficulté par la rébellion. 14 milliards de F Cfa dont une partie payée en diamants. Ce fut la même chose au Congo avec Sassou Nguesso, en Centrafrique pour installer François Bozizé, au Togo pour sécuriser Ayédema...ect. Tout a été facturé. Deby et ses marchands de la mort (Hassane Fadoul Kitir entre autres) se sont partagés à chaque fois le pactole.

Mais Idriss Deby est dans toutes les sauces, incontournable comme le cube Maggi pour la ménagère. Essayons de nous rappeler furtivement de quelques cas :


Avec
Pierre Tokinon, ils avaient bazardé l'arsenal militaire des FANT, vendu à un vil prix aux Angolais, Libanais, Togolais. Précisons que l'armée française avait pillé les magasins du MB et ceux de la poudrière lors de la chute du régime de la 3ème République.

Avec
Adoum Togoï
, ils avaient nettoyé le désert tchadien des carcasses des chars et de véhicules de l'armée libyenne, preuves matérielles de sa débâcle face aux FANT d'Hissein Habré. Même les douilles et les éclats d'obus ont été ramassés, remplis dans des sacs et vendus aux Libyens.

Avec
Mahamat Saleh Annadif
, alors ministre des affaires étrangères, ils se sont partagés de l'essentiel des fonds Taïwanais. Qui ignore que Annadif dispose d'importantes affaires en Angola et au Burkina ?

Avec
Mahamat ahmat Al Habo et Abakar Abdelamit (décédé à Bamako en 2000)
, ils avaient démantelé le projet éducation dès les premières heures du régime MPS. Les conséquences de cet acte sont aujourd'hui lourdement supportées par la jeunesse tchadienne.

Avec
Hassane(Tom) et Hissein(Timane) Erdimi, ils ont mis à genou la Cotoncthad, la Sonasut (actuel CST), l'OFNAR(actuel SNER), l'ONPVH, la STAR nationale, toutes les directions financières sont systématiquement quadrillées et pillées par le clan zaghawa au pouvoir. Puis vint le projet pétrolier où Tom Erdimi a fait preuve d'une gloutonnerie à inscrire dans le livre des Guinness.

Avec
Adoum Younousmi et Mahamat Rozi
, ils détournent des milliards dans l'achat d'hélicoptères, bombardiers, munitions et autres matériels de guerre.

Et on peut continuer à énumérer des forfaits pareils jusqu'à remplir notre disque dur. Car durant 19 ans Deby et ses siens détournent au quotidien l'argent du contribuable tchadien. Aujourd'hui, avec l'ère pétrolière, les appétits sont quintuplés. Tout le monde retrousse les manches et redouble d'imaginations pour mieux voler. Certains révolutionnaires ont mis en veilleuse leur orgueil et dignité pour ne pas rater la grande bouffe qui a déjà commencé. Et c'est justement contre ce festin qu'aujourd'hui Deby de boisson s'élève pour s'opposer à cette vague déferlante qui risque d'entraîner très loin le Tchad si ce n'est déjà fait, mais comme disait Jon Kabat-Zinn : "On ne peut arrêter les vagues mais on peut apprendre à surfer".

C'est à méditer.

Source: Ambenatna

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3 novembre 2009 2 03 /11 /novembre /2009 19:08
LA SIXIÈME COMMISSION EXAMINE LES QUESTIONS DE L’OBLIGATION D’EXTRADER OU DE POURSUIVRE,

DE LA CLAUSE DE LA NATION LA PLUS FAVORISÉE ET DES TRAITÉS DANS LE TEMPS

Elle est saisie de deux projets de résolution relatifs aux travaux de la CNUDCI

La Sixième Commission (chargée des questions juridiques) a repris ce matin l’examen du rapport de la Commission du droit international (CDI), en mettant l’accent sur les trois derniers chapitres relatifs respectivement à l’obligation d’extrader ou de poursuivre (aut dedere aut judicare), à la clause de la nation la plus favorisée et aux traités dans le temps.  Le Président de la Commission du droit international, M. Ernest Petric, qui présentait les travaux sur ces trois questions, a indiqué que le Groupe de travail, présidé par M. Alain Pellet, avait proposé un cadre général visant à faciliter le travail du Rapporteur spécial dans l’établissement de ses futurs rapports et il reviendra à ce dernier de déterminer l’ordre précis des questions à traiter ainsi que la structure et l’articulation des projets d’articles qu’il envisage d’élaborer sur les divers aspects du sujet. Tout en se félicitant de cette avancée, certaines délégations, en particulier celles de l’Afrique du Sud et de l’Autriche, ont estimé qu’il était fondamental de séparer l’examen de la compétence universelle de celui de l’obligation d’extrader ou de poursuivre. Concernant la question des traités dans le temps, les délégations, comme l’Iran, ont estimé que « la portée des traités dans le temps n’a pas été définie et le Groupe d’étude de la CDI doit se concentrer sur la pratique ultérieure ».  Dans ses conclusions, a ajouté le Président de la CDI, le Groupe de travail a décidé d’élaborer pour l’année prochaine un rapport sur l’accord et la pratique subséquents au regard de la jurisprudence de la Cour internationale de Justice et d’autres cours et tribunaux internationaux de compétence générale ou spécialisée. Le Brésil a été l’un des rares intervenants à se prononcer sur le sujet de la clause de la nation la plus favorisée, qu’il a jugé important.  Cette clause, appliquée sous des formes différentes et dans des contextes multiples, a un impact sur le développement qu’il ne faut pas négliger, a-t-il dit.  Le représentant a invité la CDI à conserver l’article 30 des projets d’articles de 1978 sur la question, qui porte sur les nouvelles règles de droit international en faveur des pays en développement. En fin de séance, la Sixième Commission a entendu la représentante de l’Autriche, qui a présenté au nom de ses coauteurs deux projets de résolution relatifs aux travaux de la Commission des Nations Unies sur le droit commercial international (CNUDCI). Elle se prononcera sur ces deux textes à une date ultérieure. Aux termes du premier projet de résolution, intitulé « Rapport de la Commission des Nations Unies pour le droit commercial international sur les travaux de sa quarantième-deuxième session*», l’Assemblée se réjouirait des progrès qu’a accomplis la Commission dans la révision de sa Loi type sur la passation des marchés publics de biens, de travaux et de services avec l’examen du chapitre I de la Loi type révisée et l’encouragerait à achever ses travaux sur la Loi type dès que possible.  Aux termes du second projet de résolution, intitulé « Guide pratique de la Commission des Nations Unies pour le droit commercial international sur la coopération en matière d’insolvabilité internationale »**, l’Assembléegénérale remercierait la CNUDCI d’avoir achevé et adopté son guide pratique sur la coopération en matière d’insolvabilité internationale et recommanderait que le Guide pratique soit dûment pris en considération par les juges, les praticiens de l’insolvabilité et les autres parties prenantes à une procédure d’insolvabilité internationale.  Elle recommanderait également à tous les États de continuer à envisager d’appliquer la Loi type sur l’insolvabilité de la Commission. La Sixièmes Commission poursuivra ses travaux demain, mardi 3 novembre.  Elle devrait achever l’examen du rapport de la Commission du droit international (CDI) sur les travaux de sa soixante et unième session.

RAPPORT DE LA COMMISSION DU DROIT INTERNATIONAL SUR LES TRAVAUX DE SA SOIXANTE ET UNIÈME SESSION (A/64/10 ET A/64/283)

PARTIE III :

Chapitre VII: Protection des personnes en cas de catastrophe

Chapitre VIII: Ressources naturelles partagées

Déclarations

M. EBENEZER APPREKU (Ghana) a estimé, à l’instar d’autres délégations, qu’une réserve ou une déclaration interprétative ne peut être contraire à l’objet et au but d’un traité.  Reconnaissant la tâche difficile de l’élaboration de règles juridiques sur les déclarations interprétatives, il a cependant encouragé les États à saisir un tribunal pour qu’il tranche en cas de difficulté inhérente à la mise en œuvre et à l’évaluation de ce type de déclaration.  Le droit d’émettre des réserves est important car il permet aux États, sous certaines conditions, de devenir parties à divers traités, a –t-il poursuivi.  C’est une pratique à encourager en vue, notamment, d’assurer l’universalité des conventions internationales.  Concernant l’expulsion des étrangers, le représentant a estimé que la question méritait de profondes réflexions.  Un État ne peut exercer de façon arbitraire les expulsions sur son territoire, a-t-il dit.  Il a par ailleurs souligné l’utilité de mesures contre le racisme et la xénophobie, en défendant ainsi la non-discrimination durant l’expulsion des étrangers.  Le représentant a en outre souhaité que la CDI examine aussi la question des expulsions massives.  Le représentant a également demandé de ne pas « marchander » l’expulsion des étrangers vers leurs pays d’origine ou ailleurs, en offrant des mesures incitatives financières à certains pays.  La question est sensible et il faut éviter de tels marchandages, a-t-il souligné. Abordant la question de la protection des personnes en cas de catastrophe, le représentant du Ghana a présenté les divers risques auxquels fait face son pays, tels que les risques d’inondations, les incendies de forêts, les dangers radiologiques liés à l’extraction minière.  Il a cité à cet égard, la politique de l’Union africaine menée dans le cadre des recommandations de l’ONU, et notamment dans le cadre des engagements pris lors de la Conférence de Yokohama pour la prévention des risques de catastrophe.  Dans le cadre de cette étude sur la protection en cas de catastrophe, le Ghana appuie l’approche de la CDI basée sur les droits et besoins.  La CDI ne doit pas établir une distinction entre les catastrophes naturelles et les catastrophes causées par l’homme.  Le représentant a estimé que la responsabilité de protéger doit être exclue de l’étude menée par la CDI car la portée de la question est restrictive.  La CDI doit adopter des projets d’articles qui peuvent déboucher sur l’adoption d’une convention internationale.  Par ailleurs, concernant la question des ressources naturelles partagées, il a annoncé que le Ghana présentera ses points de vue sur le document du Rapporteur spécial en temps opportun.

Mme NUALA NI MHUIRCHEARTAIGH (Irlande) a partagé l’analyse faite par le Rapporteur spécial sur la question de la protection des personnes en cas de catastrophe concernant le projet d’article 1er traitant du champ d’application.  Elle a également approuvé la primauté donnée aux acteurs étatiques avant de traiter ensuite des acteurs non étatiques.  L’Irlande accepte également le projet d’article 2 tel qu’il est formulé et partage la vision du Rapporteur spécial selon laquelle « l’obligation de protéger ne s’applique pas ».  La délégation irlandaise soutient également une « approche basée sur les droits », mais elle préfère une affirmation d’ordre général de l’applicabilité des droits de l’homme sans préciser lesquels.  En revanche, la représentante a estimé qu’il serait utile de compléter l’expression « basée sur les droits » par « basée sur les besoins », en privilégiant l’importance du cadre juridique pour faciliter les secours en cas de catastrophes.  Elle a ainsi évoqué l’importance du dédouanage des biens humanitaires ou les arrangements en matière d’imposition ou droits de douane, des questions qui, de l’avis de sa délégation, sont jusqu’ici « étudiées dans des dispositions éparses ». « Nous pensons qu’il ne doit pas y avoir de différence entre catastrophe anthropogène et catastrophe naturelle », a estimé la représentante irlandaise.  Elle a voulu savoir si l’emploi de la notion « société » pouvait privilégier la dimension régionale à la dimension étatique, notamment dans le cas de conflits transfrontières.  En ce qui concerne les questions de coopération (projet d’article 5), la représentante a estimé qu’il ne peut y avoir obligation de coopérer.  Elle a réaffirmé le rôle central de l’ONU dans la coordination des secours humanitaires. M. ALEJANDRO RODILES BRETÓN (Mexique) a estimé que l’examen de la question des ressources transfrontalières en gaz et en pétrole est plus complexe que celle des ressources hydriques en matière d’exploitation et de commercialisation.  La Commission du droit international doit prendre en compte la notion d’« équité » dans l’exploitation de ces ressources.  « Le travail que peut effectuer la commission reste pertinent afin de déterminer les éléments essentiels applicables à l’exploitation de ses ressources par les États, a déclaré le représentant du Mexique.  La Cour internationale de Justice (CIJ), dans l’affaire de la plateforme continentale de la mer du Nord en 1969, avait estimé qu’il y avait une exploitation équitable des ressources ».  Le représentant du Mexique a estimé que cette équité dont parle la CIJ a été prise en compte par les États dans leur pratique, montrant que cette question peut être résolue par des accords bilatéraux. 

« La CDI pourrait combler la lacune existante sans préjudice des solutions bilatérales auxquelles pourraient parvenir les États », a conclu le représentant. Mme OANA FLORESCU (Roumanie), abordant la question de la protection des personnes en cas de catastrophe, s’est félicitée de l’approche adoptée par la CDI, basée sur les droits.  S’exprimant sur le projet d’article III relatif à la coopération, qui doit être mise en œuvre dans ce cadre, elle a souhaité que la CDI examine le lien entre l’obligation de coopérer et le rôle de l’État.  Elle a aussi souhaité l’examen de la nécessité d’une autorisation préalable avant toute intervention.  Concernant les ressources naturelles, la représentante, tout en se félicitant de la volonté de la CDI de s’intéresser à la question des ressources en pétrole et en gaz, a cependant estimé que la gestion commune de ces ressources exige une réflexion qui doit être menée dans un cadre plus large. S’agissant de la question de l’obligation de poursuivre ou d’extrader, la représentante a salué le cadre général établi par le Groupe de travail dirigé par le professeur Alain Pellet, pour les travaux futurs.  Passant ensuite à la question des traités dans le temps, elle s’est déclarée satisfaite par les premiers débats sur le champ d’application et les méthodes de travail.  Elle a cependant indiqué que la Roumanie attendait le rapport sur la jurisprudence des instances judiciaires internationales.

M. MARWAN JILANI (Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge) a salué la qualité du travail du Rapporteur spécial sur la question de la protection des personnes en cas de catastrophe.  Il s’est ensuite félicité du fait que la Commission du droit international (CDI) ait décidé d’examiner dans son étude, non seulement les droits des États, mais aussi ceux des entités non étatiques.  Le représentant s’est également félicité de la prise en compte, dans la délimitation du sujet sur la protection des personnes, de l’approche basée sur « les besoins » défendue par la Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.  Il a aussi appelé à définir une notion de catastrophe assez générale.  M. Jilani a estimé, comme l’ont souligné des États Membres, qu’il est nécessaire de distinguer les conflits armés des autres types de catastrophes.  Les conflits armés ont des dynamiques particulières et impliquent de façon spécifique les secours humanitaires, a-t-il rappelé.  Concernant la question de la coopération en cas de catastrophe, M. Jilani a souligné le rôle important d’auxiliaire que jouent les sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, et a appelé les délégations à tenir compte de cette expérience.

PARTIE IV:

Chapitre IX: L’obligation d’extrader ou de poursuivre (aut dedere aut judicare)

Chapitre XI: La clause de la nation la plus favorisée

Chapitre XII: Les traités dans le temps

M. ERNEST PETRIC (Slovénie), Président de la Commission du droit international (CDI), a rappelé que c’est à sa cinquante-septième session (2005), que la Commission avait décidé d’inscrire le sujet « L’obligation d’extrader ou de poursuivre (aut dedere aut judicare) » à son programme de travail.  En 2009, a-t-il poursuivi, la Commission a créé un Groupe de travail qui était saisi d’un document informel préparé par le Rapporteur spécial et des exemplaires d’un rapport d’Amnesty International, de février 2009, ayant pour titre International Law Commission: « The Obligation to Extradite or Prosecute (Aut Dedere Aut Judicare) ».  

À l’issue de ses débats, le Groupe de travail, présidé par M. Alain Pellet, a proposé un cadre général pour examiner ce sujet.  Ce cadre général, qui a pour but de faciliter le travail du Rapporteur spécial, M. Zdzislaw Galicki, dans l’établissement de ses futurs rapports, comprend sept sections: fondements juridiques de l’obligation d’extrader ou de poursuivre; le champ ratione materiae de l’obligation d’extrader ou de poursuivre ratione materiae; contenu de l’obligation d’extrader ou de poursuivre; rapport entre l’obligation d’extrader ou de poursuivre et certains autres principes; circonstances donnant naissance à l’obligation d’extrader ou de poursuivre; mise en œuvre de l’obligation d’extrader ou de poursuivre; relation entre l’obligation d’extrader ou de poursuivre et la remise de l’auteur présumé de l’infraction à un tribunal pénal international compétent (« la triple alternative »). Abordant le thème de la « clause de la nation la plus favorisée » pour lequel la CDI a constitué un groupe d’étude.  Ce groupe a entamé une discussion et une évaluation de la nature, des origines et de l’évolution de la clause de la nation la plus favorisée, et des précédents travaux de la Commission sur ce sujet.  Les discussions se sont aussi fondées sur la réaction de la Sixième Commission aux projets d’articles adoptés par la Commission en 1978, des faits nouveaux intervenus depuis 1978 et des problèmes que posent aujourd’hui la clause de la nation la plus favorisée ainsi que de ce que la Commission pourrait utilement faire, eu égard au fait que la situation a considérablement changé depuis les projets d’articles de 1978.

En ce qui concerne l’évaluation préliminaire du projet d’articles de 1978, le groupe d’étude, a expliqué M. Petric, a estimé que certains articles du projet d’articles de 1978 demeuraient pertinents pour les sujets qu’il a répertoriés, notamment, le projet d’article 7 (Base juridique du traitement de la nation la plus favorisée), le projet d’article 8 (Source et étendue du traitement de la nation la plus favorisée), le projet d’article 9 (Étendue des droits découlant d’une clause de la nation la plus favorisée), et le projet d’article 10 (Acquisition des droits en vertu d’une clause de la nation la plus favorisée). Évoquant lestravaux futurs sur ce point, le Président de la CDI a précisé que le Groupe d’étude était convenu d’un programme de travail prévoyant l’établissement de documents dont il espérait qu’ils apporteraient des éclaircissements supplémentaires sur des questions relatives, en particulier, à la portée de la clause de la nation la plus favorisée et à leurs interprétation et application. Concernant les traités dans le temps qui font l’objet du Chapitre XII du rapport, le Président de la CDI a indiqué que le Groupe d’étude, établi pour l’examen de cette question, était saisi des documents suivants: deux documents officieux présentés par le Président, qui devaient servir de point de départ à l’examen de la portée des travaux futurs sur le sujet; la proposition relative à ce sujet, qui constitue l’annexe A du rapport de la Commission sur les travaux de sa session de 2008 et des extraits des articles de la Commission sur le droit des traités, avec leurs commentaires, des Documents officiels de la Conférence des Nations Unies sur le droit des traitésainsi que des conclusions et du rapport du Groupe d’étude de la Commission sur la fragmentation du droit international. Ses travaux ont porté sur l’identification des questions à traiter, les méthodes de travail du groupe et les résultats possibles envisageables pour la CDI.  En ce qui concerne la portée du sujet, la principale question était de savoir si le Groupe d’étude devait étudier essentiellement l’accord et la pratique subséquents et convenait d’adopter une approche plus large et étudier d’autres questions telles que: les effets de certains actes ou circonstances sur les traités (extinction et suspension; autres actes unilatéraux; circonstances de fait comme violations substantielles et changement de circonstances).  Présentant les avis des délégations sur cette question du champ d’application du sujet, le Président a souligné que certains membres du Groupe d’étude ont dit qu’ils préféreraient que les travaux du Groupe se limitent, au moins pour le moment, à la question de l’accord et de la pratique subséquents, d’autres ont estimé que le Groupe devrait adopter une approche beaucoup plus large de manière à couvrir toute une série de questions touchant les relations entre les traités et le temps, d’autres encore ont appelé le Groupe à examiner en parallèle l’accord et la pratique subséquents et un ou plusieurs autres aspects du sujet envisagé au sens large. Pour ce qui est du résultat final des travaux de la CDI sur le sujet, plusieurs délégations, a rappelé le Président de la Commission, ont souligné qu’ils devraient aboutir à des indications pratiques à l’intention des États.  À cet égard, l’idée d’élaborer un répertoire de la pratique, éventuellement accompagné de conclusions, a recueilli un large appui. Dans ses conclusions, le Groupe d’étude, a détaillé le Président, avait décidé, entre autres que les travaux devraient commencer sur l’accord et la pratique subséquents sur la base des rapports successifs qu’établira son Président, et la possibilité d’examiner le sujet dans une perspective plus large devrait être étudiée de manière plus approfondie.  Ensuite, le Président du Groupe élaborera pour l’année prochaine un rapport sur l’accord et la pratique subséquents au regard de la jurisprudence de la Cour internationale de Justice et d’autres cours et tribunaux internationaux de compétence générale ou spécialisée. S’exprimant sur le thème de l’obligation d’extrader ou de poursuivre, M. GERHARD HAFNER (Autriche) a souligné que le Groupe de travail de M. Alain Pellet a permis de compléter ce qui avait été accompli par le Rapporteur spécial, M. Zdzislaw Galicki.  Un certain nombre de dispositions seront nécessaires pour définir le régime juridique en la matière, a-t-il souligné. 

M. Hafner a estimé que sur le plan de la compétence universelle, il faut reconnaître que l’obligation d’extrader ou de poursuivre n’y est liée qu’indirectement.  Quant aux conditions déclenchant l’obligation d’extrader ou de poursuivre, la CDI devra adopter différentes approches pour s’assurer que la demande répond aux critères établis, a-t-il poursuivi, en faisant référence à un examen de la forme de la demande et à un examen de fond de cette demande.  Le représentant de l’Autriche a aussi évoqué les garanties en cas d’extradition, rappelant que ce sujet avait suscité des préoccupations récemment, notamment sur le fait de savoir si des garanties diplomatiques sont acceptables ou suffisantes pour échapper à des responsabilités relatives à des conventions sur les droits de l’homme.  Concernant les relations entre l’obligation d’extrader et de poursuivre et la remise du présumé coupable à un tribunal pénal international compétent, le représentant a soulevé la question de savoir s’il existe déjà un cadre juridique suffisant, tout en reconnaissant que cette question n’est pas prioritaire.  S’exprimant enfin sur la question des traités dans le temps, il a souligné que l’Autriche rejoint les conclusions du Groupe de travail.

M. GUILHERME PATRIOTA (Brésil), concernant le sujet des réserves aux traités, a salué l’adoption en première lecture de 32 projets de directives sur les réactions aux réserves, les déclarations interprétatives et les réactions à celles-ci.  Il a proposé à la CDI de rationaliser ce projet pour le rendre plus facile à l’utilisation.  Il s’est félicité de la formulation des projets de directives 2.4.0 et 2.4.3 bis relatifs à la forme et à la communication des déclarations interprétatives, tout en suggérant que la CDI renforce le langage utilisé dans ces dispositions.  En ce qui concerne le projet de directive 2.8.1, sur l’objection à des réserves spécifiques, M. Patriota a partagé l’avis selon lequel il faudrait déterminer une date limite.  Il faudrait au préalable clarifier si la date limite s’appliquerait aussi à des organes internationaux de règlement des différends ou à des mécanismes établis par des traités à qui on demanderait d’évaluer la licéité d’une réserve. 

M. Patriota a aussi été d’avis qu’il faudrait distinguer, dans les projets de directives 3.3 et 3.3.1, entre, d’une part les réserves compatibles avec l’objet et le but du traité et les dispositions visées qui peuvent faire l’objet d’une réserve et, d’autre part, les réserves qui ne remplissent pas ces critères. Après avoir félicité le Rapporteur spécial sur le sujet de l’expulsion des étrangers, le représentant du Brésil a souligné la nécessité de préciser la notion d’« expulsion » ainsi que les situations dans lesquelles s’appliqueraient les projets d’articles.  Il a relevé les différences dans ce domaine entre les législations des différents pays, citant par exemple les quatre procédures qui s’appliquent au Brésil, à savoir le refus à la frontière, la déportation, l’expulsion et l’extradition).  Il a réaffirmé que tous les droits de l’homme doivent s’appliquer de façon indivisible et interdépendante.  Le représentant a reconnu que certains de ces droits sont parfois ignorés dans le cas d’une expulsion et c’est pourquoi, la CDI doit établir une liste de ceux qui doivent être respectés en cas d’expulsion.  Il a souhaité que le projet d’article 8 vise les « droits de l’homme » au lieu des « droits fondamentaux ».  Avant de conclure, M. Patriota a estimé que la question de la clause de la nation la plus favorisée est très importante.  Appliquée sous des formes différentes et dans des contextes multiples, cette clause a un impact sur le développement qu’il ne faut pas négliger, a-t-il dit. 

M. Patriota a invité la CDI à conserver le projet d’article 30 des projets d’articles de 1978 sur la question, qui porte sur les nouvelles règles de droit international en faveur des pays en développement. M. JESSE CLARKE (Royaume-Uni), abordant la question de l’obligation d’extrader ou de poursuivre, a relevé qu’il n’y avait pas cette année, au sein de la CDI de Rapporteur spécial chargé de ce sujet.  Pour le Royaume-Uni, cette obligation résulte de celle d’un traité et à ce stade, on ne peut déclarer qu’il s’agit d’un principe de droit international coutumier, a-t-il dit. 

La CDI devrait tout d’abord examiner de manière systématique des dispositions pertinentes figurant dans des conventions internationales, dans les législations nationales et des décisions de justice.  Abordant la question de la clause de la nation la plus favorisée, le représentant s’est félicité des travaux du groupe d’étude sur la question.  Il a noté que la jurisprudence s’est considérablement développée en la matière depuis 1978 au sein de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), de même que les décisions des tribunaux d’arbitrage établis en vertu des traités sur les investissements.  Le représentant a aussi rappelé que d’autres organes internationaux avaient étudié la question, comme la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) ou l’Organisation pour la coopération et le développement économique (OCDE).  Le représentant a estimé qu’il faudrait se baser sur des principes plus larges que ceux des domaines de l’investissement et du commerce.  Il a aussi relevé que l’interprétation par les tribunaux dépend de la formulation particulière des clauses, et de ce fait, a émis des doutes sur la nécessité de procéder à une codification dans ce domaine.  S’agissant du chapitre intitulé « les traités dans le temps », M. Clarke a souhaité que le groupe d’étude de la CDI adopte une approche plus étroite, afin de se concentrer sur la pratique et l’accord lui-même.

M. JIM MCLAY (Nouvelle-Zélande) a salué l’adoption par la CDI en première lecture des projets d’articles sur la responsabilité des organisations internationales.  Il s’est félicité que la CDI ait pris en compte les grandes différences qui existent entre ces organisations, notamment en ce qui concerne leurs objectifs, leurs fonctions, leurs membres et leurs domaines de compétence.  Le projet d’article 9 par exemple dispose qu’il n’est pas souhaitable de déterminer que les règles d’une organisation internationale constituent une obligation en droit international.  Quant au projet d’article 6, qui soulève le problème de l’attribution, dans le cas où un organe est « mis à la disposition de l’État par un autre État », le représentant a estimé que le critère de « contrôle effectif » n’est pas toujours approprié pour une vaste série d’organisations internationales.  Passant à la question des réserves aux traités, M. McLay a fermement soutenu l’approche du Rapporteur spécial qui a simplifié et raccourci le projet de directives.  Il s’est également félicité de ce que le régime des réserves ne soit pas transposé purement et simplement aux déclarations interprétatives, tout en notant l’intérêt qu’il y a à aligner les deux régimes en ce qui concerne les déclarations interprétatives qui peuvent être requalifiées en réserves.  S’agissant de la question de l’expulsion des étrangers, le représentant s’est dit favorable à l’inclusion dans les projets d’articles de référence aux droits de l’homme et d’envisager d’autres projets d’articles sur les droits spécifiques qui sont d’une importance particulière dans le contexte d’une expulsion.  Concernant la question de la « protection des personnes en cas de catastrophe », le représentant s’est félicité de la souplesse dont a fait preuve le Rapporteur spécial et de l’approche qu’il a adoptée pour les droits et les besoins des personnes touchées par la catastrophe.  Avant de conclure, le représentant s’est rallié à l’avis du Rapporteur spécial chargé de la question des ressources naturelles partagées, qui a estimé qu’il est trop prématuré pour envisager la codification en la matière. 

M. DJAMCHID MOMTAZ (République islamique d’Iran), intervenant tout d’abord sur la question de la protection des personnes en cas de catastrophe, a estimé que « cette question concernait exclusivement les catastrophes naturelles.  Les catastrophes anthropogéniques, a-t-il dit, ne sont pas concernées par cette définition.  Sa délégation estime que la protection des personnes a pour but de « fournir une aide efficace et rapide » et que cette question relève de l’aide humanitaire.  « Aide ou assistance serait un terme plus approprié que protection », a estimé le représentant iranien.  M. Momtaz a indiqué qu’il n’était « pas convaincu » de la pertinence d’une approche fondée sur les droits.  « Cette approche, a-t-il fait remarquer, laisse entendre que l’État touché doit accepter l’aide internationale.  Il a rappelé que l’aide internationale est toujours fournie sous réserve d’une demande ou d’une autorisation de l’État touché ».  Il a estimé que « l’État touché n’est pas tenu d’accepter l’aide offerte par les autres États ou organisations internationales ». Par ailleurs, le représentant s’est rallié à la position du Rapporteur spécial sur la non-applicabilité du concept d’obligation à protéger, estimant qu’il s’agit là d’un « concept non émergeant ».  M. Momtaz a tenu à réaffirmer les principes de « souveraineté de l’État et de non-ingérence dans les affaires intérieures comme préalables à la coopération internationale », rappelant néanmoins le « statut unique et distinct » de l’ONU.  Ainsi, un État touché par une catastrophe ne serait pas tenu de collaborer de la même façon avec l’ONU qu’avec d’autres organisations internationales. En ce qui concerne le chapitre IX sur l’obligation d’extradition, le représentant de l’Iran a fait observer qu’un État n’est pas tenu d’extrader ses nationaux.  M. Momtaz a terminé son allocution en évoquant la question des traités dans le temps.  « La portée des traités dans le temps n’a pas été définie et le Groupe d’étude de la CDI doit se concentrer sur la pratique ultérieure.  Cette question doit être envisagée sous cet angle uniquement, en vertu du principe de stabilité des relations conventionnelles », a conclu M. Momtaz.

M. ITTIPORN BOONPRACONG (Thaïlande) a appuyé les travaux de la CDI sur l’obligation d’extrader ou de poursuivre, en indiquant que le document présenté par le Groupe de travail est approprié et suffisant pour permettre à la CDI d’avancer dans cette réflexion.  Il a par ailleurs demandé que se poursuive l’examen de la source juridique de l’« obligation d’extrader ».  Il a en outre estimé nécessaire d’étudier parallèlement les questions de l’obligation d’extrader et de la compétence universelle qui a été examinée pour la première fois cette année au sein de la Sixième Commission.  Le représentant a indiqué que le droit interne thaïlandais interdit l’extradition des nationaux. Dans la mise en œuvre de ce processus d’extradition, il est fondamental, a-t-il dit, de veiller à ce que des garanties soient reconnues aux individus.  Il a ensuite rappelé que son pays avait toujours participé activement aux travaux de la CDI et qu’il lui avait récemment fourni des éléments de réponses sur son droit national et les différentes pratiques en la matière.  La Thaïlande, a-t-il assuré, continuera à enrichir cette coopération avec la CDI.


M. THEMBILE JOYINI (Afrique du Sud), commentant le chapitre IX du rapport de la Commission du droit international sur l’obligation d’extrader ou de poursuivre, a estimé qu’il faudrait, au préalable, que la CDI identifie les types de crimes entrant dans ce cadre, énumère les traités qui font obligation aux États d’extrader ou de poursuivre et examine la pratique des États en la matière.  « Les crimes de guerre, crimes contre l’humanité et le génocide constituent la base juridique pour l’obligation à extrader et à poursuivre », a estimé le représentant sud-africain, précisant que « le champ matériel de l’obligation d’extrader devrait être limité aux crimes internationaux ».  Rappelant les discussions sur la compétence universelle, M. Joyini a souligné que cette dernière ne relevait pas du même principe que l’obligation d’extradition.
Lorsque l’État a déjà poursuivi un individu, il ne peut l’extrader vers un autre pays, ce qui serait contraire au principe non bis in idem (une affaire ne peut être jugée deux fois), a ajouté M. Joyini.  Ce dernier a également soulevé les cas où il y a risque de torture ou absence de protection.  « Quand un État craint qu’un individu soit torturé ou condamné à la peine de mort, il peut demander que les conditions d’extradition soient remplies par l’État demandeur ».  Enfin, le représentant de l’Afrique du Sud a cité « la troisième variante », qui correspond plus à un processus de remise qu’à un processus d’extradition.  « Un tribunal international auquel un État est partie doit être considéré comme une extension de la compétence juridictionnelle de l’État et non comme une compétence juridictionnelle étrangère », a conclu M. Joyini.
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3 novembre 2009 2 03 /11 /novembre /2009 08:01

Nous des jeunes Peulhs Bororos de Centrafrique et du Tchad avons fait une réunion à Dekoa en République Centrafricaine. Nous avons décidé de créer l'Alliance des Bororos de Centrafrique et du Tchad- ABCT, dans le but de faire conaitre nos revendications politiques et sociales.

- Nous souhaitons créer des liens fraternels entre tous les Peulhs, de la Mauritanie à la Centrafrique.

- Nous souhaitons créer des liens fraternels avec tous les groupes ethniques vivant au Tchad et en Centrafrique. Que tous ces peuples apprennent à se connaitre, à vivre ensemble en se respectant.

- Nous souhaitons faire connaitre la culture peule à tous les Tchadiens et Centrafricains.

- Nous souhaitons que s'unissent dans une Fédération la République du Tchad et la République Centrafricaine. Nous y reviendrons ultérieurement.

- Nous souhaitons que les autorités combattent fermement les zaraguinas et autres bandits.

- Nous demandons que les présidents Déby et Bozizé démissionnent et que la démocratie s'installe. L'ABCT est prête à participer à des négociations de paix entre les rebellions et les actuels dirigeants.

- Nous demandons que le général Baba Laddé soit libéré ainsi que tous les combattants de la liberté emprisonnés au Tchad et en RCA.

- Nous demandons que les autorités de Bangui et de N'djamena romptent les relations diplomatiques qu'elles entretiennent avec la Guinée. Le dictateur guinéen Moussa Dadis Camara vise spécifiquement les Peulhs dans sa répression. Ce criminel a une haine particulière contre les Peulhs comme l'ont prouvé les enquêtes des ONG.

- Nous souhaitons qu'il y ai une union dans une Fédération des républiques du Tchad et de Centrafrique car cela serait bénéfique pour les deux états. L'armée et la police pourraient plus facilement combattre les zaraguinas. Les personnes et les marchandises pourront également circuler plus facilement et créer plus de richesses. Au plan militaire, nous n'auront plus besoin de forces étrangères pour protéger les frontières et les populations. Au plan international, la Fédération aura une puissance bien plus importante qu'actuellement les deux états divisés.

Les Tchadiens et les Centrafricains sont frères et aiment vivre ensemble. Nous proposons que Sarh soit choisit comme capitale fédérale de ce nouvel état.

Memorandum de la réunion fondatrice de l'Alliance des Bororos de Centrafrique et du Tchad- ABCT

Contact :
abct35@gmail.com

Lu sur le Blog d'Ambenatna.

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3 novembre 2009 2 03 /11 /novembre /2009 07:51

Après Rfi, France 24, Tv5 Monde et Jeune Afrique, qui sont des supports médiatiques, acquis à la cause du régime tchadien, malgré ses tares, c’est le tour de la prétendue chaîne Africa 24, financée entièrement par des dirigeants africains, compromis, de voler au secours d’Idriss deby pour combler son fantasme médiatique à travers un pseudo-publi-reportage sur le Tchad.

Depuis quelques jours, cette  chaîne de Télévision, établie en France, s’attèle à marteler les esprits des téléspectateurs du continent par des images montées et fabriquées de toutes pièces pour soigner la réputation du pouvoir de Ndjamena sans tenir compte des souffrances illimitées qu’endurent les masses écrasantes des segments de notre société tchadienne.

Pour les Tchadiens et les observateurs avertis sur la situation politique au Tchad, ce prétendu publi-reportage, heurte les bonnes consciences, qui militent pour l’émergence d’une Afrique qui se développe par une gestion politique saine,  le respect des droits de l’homme, de la bonne gouvernance sociopolitique et économique où les richesses du pays, sont partagées équitablement entre les différentes composantes d’une même nation sans distorsion.

Mais,  au regard de ce reportage qui passe sur notre petit écran, les journalistes d’Africa 24, nous font croire, que le régime d’Idriss Deby, est celui qui répond au mieux aux aspirations de notre peuple.

Hommes des médias et acteurs de la communication, nous sommes scandalisés par l’attitude de cette chaîne Africa 24, qui, au lieu de véhiculer une bonne réputation de ses débuts, s’illustre par une mauvaise  couverture médiatique au profit des dictateurs les plus redoutés et redoutables d’Afrique au point de friser le ridicule.

On aurait souhaité que la chaîne accorde une large part de son reportage aux voix indépendantes, aux acteurs politiques et citoyens tchadiens, pour mieux faire la part de choses et apprécier à sa juste valeur l’état des lieux au Tchad, que de se borner sur des visites guidées et de  transmettre à travers ses ondes et câbles, des images totalement erronées sur le Tchad et ses populations qui subissent la pire forme de la barbarie humaine.

Nous demandons aux téléspectateurs tchadiens où qu’ils se trouvent de protester contre ce reportage qui ne reflète pas du tout les réalités sociales et politiques de notre pays sous l'ère d’Idriss Deby,  en écrivant directement à la rédaction d’Africa 24 à cette adresse mail : infos@africa24tv.com, pour exprimer leur désapprobation totale et ferme face ce que nous appelons le fantasme médiatique d’Idriss Deby par les médias internationaux internationaux, interposés, complices par leurs actes et voies de faits à une situation apocalyptique qui se déroule au Tchad dans l’anonymat  international absolu.

Makaila Nguebla

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29 octobre 2009 4 29 /10 /octobre /2009 21:55
Jeunesse tchadienne, Lèves-toi et marches!
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29 octobre 2009 4 29 /10 /octobre /2009 21:42
Ahmat Yacoub Adam, combattant de l'UFR

"Yes, We Can!"

"Cette lutte qui se veut véritablement révolutionnaire impose, donc, un impératif :  celui de l’unité des fils du Tchad dans  l’opposition  armée pour  débarrasser le peuple de manière définitive du fardeau dictatorial qui l’a longtemps agenouillé dans la misère noire, le deuil  en permanence et la prédation de ses ressources   par une poignée mafieuse ‘’françafricaine’’ ainsi que des détournements sans vergogne des biens de l’Etat par le cercle vicieux du régime criminel du MPS imposé depuis bientôt vingt ans dans le but d’appauvrir  et de « somaliser » le Tchad .Mission qui lui était assignée par des puissances qui l’ont porté au pouvoir, comme l’a si bien résumée dans un récent article, le camarade  Michelot Yogogombaye: « …la coalition néocolonialiste occidentalo-bédouine a compris qu’il fallait un homme comme (cet homme là), Idriss Deby, sans attache sociologique réelle au Tchad, pour mieux et vite détruire l’unité du Tchad,accélérer sa désintégration sociale et le faire suffisamment reculer sur le chemin de sa construction nationale».

Face à ce danger qui guette l’existence du pays, l’unité ne doit pas faire défaut car les défis à relever étant énormes et supposent la disqualification dès maintenant des caprices et autre mégalomanie des acteurs politico-militaires qui doivent raisonnablement céder à la juste cause, à la cohésion et à l’unité, gage  d’une possible  victoire du peuple. Tel semble être le realpolitik !

L’unité n’est pas et ne sera pas un vain mot. C’est une urgence qui exige le dépassement de soi, l’abandon des intérêts égoïstes, le changement des comportements et de vision de celui ou de ceux  qui (est)sont  investi(s )aux commandes d’une opposition infestée ,depuis ces dernières années, par le virus de division et de haine viscérale, source de mal entendu, de désordre et d’échecs successifs dans les entreprises de conquête de Djambangato".

Ahmat Yacoub Adam

Combattant d l'UFR

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29 octobre 2009 4 29 /10 /octobre /2009 20:55
À quand le bilan?
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29 octobre 2009 4 29 /10 /octobre /2009 20:08

L'ancien Président de la République, Monsieur Goukouni Weddeye, serait-il en voie de créer un parti politique ? A N'djaména, la rumeur court dans ce sens. Nous avions donc eu écho de cette nouvelle qui, si elle se confirme, marquera un grand changement dans le paysage politique tchadien.

En effet, comme vous le savez, depuis son coup de force qui l'a porté à la tête de l'Etat,  il y a bientôt 20 ans, Idriss Deby Itno a toujours manœuvré pour qu'aucun ressortissant du BET ne créé un parti politique. Tout le monde doit se fondre dans le MPS. A notre mémoire, seul feu Mahamat Guetti qui a osé franchir l'obstacle, malgré les avertissements et les menaces, en créant son parti politique, le RPD. Pour cette audace, il va payer de sa vie car Monsieur Guetti a été assassiné par le régime MPS à Faya alors qu'il s'y trouvait justement pour la campagne électorale législative de 2001. Paix à son âme.

En 1993, après la conférence nationale « souveraine », Goukouni Weddeye lui même, a dû quitter précipitamment le pays à cause de ses ambitions politiques qui ne sont pas du goût d'Idriss Deby. La suite, tout le monde la connait.

Aujourd'hui, l'ancien président tchadien de 1980 à 1982, affirme rentrer définitivement  au bercail mais reste cependant avare sur ses intentions réelles tant politiques que sociales. Rappelons que Monsieur Goukouni Weddeye a tout essayé pour se positionner comme médiateur entre le gouvernement et l'opposition politico-militaire, mais sans succès. Car sa neutralité a été mise en cause par l'opposition qui a refusé catégoriquement tout contact avec lui.

Lâché par la Libye et jugé inefficace pour ne pas dire inutile par la françafrique, Goukouni Weddeye n'a pas hésité longtemps pour sauter sur la première occasion servie par Deby, à savoir ici le projet de développement de la région de Tibesti évalué à quelques 30 milliards de francs Cfa selon son auteur.

Aujourd'hui, toujours selon les mêmes rumeurs, Idriss Deby et Goukouni Weddeye sont sur la même longueur d'onde. Les deux hommes ont fait le constat que le MPS ne mobilise plus et ne renferme que des militants alimentaires. Sans compter qu'une large franche de la population tchadienne n'y croit plus à la capacité du parti Etat qu'est le MPS pour redémarrer l'activité économique, instaurer la sécurité et ramener la paix au Tchad. D'où l'idée de créer un parti satellite, clone du MPS, pour d'une part attirer cet important électorat et d'autre part récupérer en douceur les ralliés et leurs nombreux sympathisants.

 
La restructuration géopolitique du pouvoir Deby et particulièrement celle du MPS est en marche. Ahmat Hassaballah Soubiane, fraîchement rallié, revoit ses ambitions à la baisse. Après la primature, Soubiane lorgne maintenant le siège du secrétaire général du MPS laissé vacant par son occupant malade. Cette candidature est très mal perçue par certains radicaux du défunt FSR qui juge humiliant de voir Soubiane battre campagne un jour pour réélire Deby. Lui qui a vigoureusement dénoncé le tripatouillage de la Constitution et qui a soulevé une armée de plus d'une centaine d'hommes pour s'opposer militairement à la dictature et au projet monarchique d'Idriss Deby. Que Dieu préserve Soubiane d'une telle déchéance et éviter aux martyrs du FSR de se retourner dans leur tombe.

Reste à savoir comment les radicaux du MPS vont accueillir cette approche et surtout ce que pourront réellement apporter un Goukouni et un Soubiane aujourd'hui sur l'échiquier politique tchadien.

A suivre...

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Young-black« Nous voulons être délivrés. Celui qui donne un coup de pioche veut connaitre un sens à son coup de pioche. Et le coup de pioche du bagnard, qui humilie le bagnard, n’est point le même que le coup de pioche du prospecteur, qui grandit le prospecteur. Le bagne ne réside point là où les coups de pioche sont donnés… » ANTOINE de Saint-Exupéry, in TERRE DES HOMMES.

 

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