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31 juillet 2011 7 31 /07 /juillet /2011 13:03

28229 1347734341128 1464412242 31017813 4694906 nNos origines ethniques et nos convictions religieuses différentes et variées ont toujours été malhonnêtement exploitées et honteusement utilisées par des politiciens véreux, des hommes de paille aux petits pieds pour nous diviser et nous opposer les uns aux autres. Les tchadiennes et les tchadiens, toutes les familles confondues, gardent encore aujourd’hui les stigmates de cette politique basée sur la haine ethnique, tribale et religieuse. Les victimes de cette politique pleurent encore aujourd’hui dans les cruels tourments des veuves, des orphelins et de tous ceux qui, comme vous et moi, ont perdu frères, fils, pères, mères, tantes, oncles et j’en passe ! Faut-il s’en résigner ?

 

Rassemblons-nous dans et avec nos diversités et nos individualités pour barrer à jamais la route aux artisans et hérauts de la haine tribale et autres intolérants et fanatiques religieux anti-progressistes. Mettons plutôt en valeur la force de nos différences complémentaires pour une nouvelle espérance à ouvrir pour les générations futures.

 

Certes, notre lointain et proche passé est là avec le poids de tous ses souvenirs. Il est là, marqué avec de l’encre indélébile dans nos consciences. Nous ne l’oublions pas. Nous ne l’oublierons pas. Cependant et en même temps nous devons savoir qu’il y a des moments, comme ça, dans la vie des peuples où il appartient à ceux qui, hommes et femmes, sont connus pour leur sagesse, leur vision à se projeter, ainsi que leur courage et détermination à opérer des choix décisifs et audacieux pour leur avenir, leur liberté, leur autodétermination ; un sursaut vital vers des horizons nouveaux exempts de tout entraves inconséquents.

 

Nous, nous nous sommes sentis investis de cette responsabilité depuis la fine fleur de notre adolescence. Cette responsabilité nous est désormais dévolue. Nous entendons l’assumer pleinement quel qu’en soit le prix. C’est un combat pour la survie. Et si nous devons en mourir, alors soyons prêts à en mourir ! Nous devons donc avoir le courage de prendre certaines décisions cruciales, mais nécessaires pour défendre notre dignité humaine aujourd’hui bafouée et piétinée, chez nous, sur la terre de nos aïeux ; nous devons prendre certaines décisions cruciales pour donner à nos progénitures une nouvelle espérance, la chance et la possibilité de vivre dignement. Il va y avoir d’obstacles et d’embûches, certes, naturels ou par le fait de l’homme sur notre chemin déjà si long et si sinueux. Mais hors de courage, de rassemblement et d’unité d’actions, pas de salut ! Nous devons apprendre à éliminer, sinon à surmonter un à un, avec courage et détermination ces barrières.  Nous devons, en particulier combattre sans pitié la désuétude ici et là colportée dans de récits arrangés et orchestrés pour le besoin de la cause et qu’on se raconte au tour de tasse de thé. L’une de ces théories désuètes tentent de propager une prétendue supériorité d’une partie des citoyens sur l’autre partie. Qu’on ne se méprenne pas ! Les partisans de ces inepties doivent comprendre que la violence, la sauvagerie et la cruauté peuvent naître chez n’importe quel individu. Nous devrons tous être attentifs à ne plus jamais réveiller le démon.

 

Michelot Yogogombaye

Redl, Mieux vivre ensemble

Un engagement pour le Tchad

 

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27 juillet 2011 3 27 /07 /juillet /2011 10:10

 

28229 1347734341128 1464412242 31017813 4694906 nLes difficultés de construction nationale que connaît le Tchad, notre pays, depuis plus de quatre décennies maintenant est en grande partie liée à l'échec de la tentative répétée et incohérente de greffes d'un Etat de type moderne sur les sédiments culturels encore fortement ancrés dans l’imaginaire collectif des différents groupes ethniques en présence. Notre échec vient de notre incapacité à construire un Etat capable d'édicter de règles de lois (impersonnelles) applicables sur l'ensemble du territoire national et d'en obtenir le respect (par tous les citoyennes et les citoyens) autrement que par la coercition. Cet échec trouve sa justification, en grande partie, à l’incapacité d’adaptation culturelle, à notre manque d’imagination collective et à notre obsession à calquer nos modèles sur les modèles étrangers à notre environnement culturel.  

En effet, contrairement à ce que beaucoup pense, le Tchad est encore une société davantage organisée et structurée en groupes ethniques et non stratifiée en classes sociales. Dans ces conditions, les mécanismes démocratiques (démocratie majoritaire), tels que ceux en vigueur en occident, ne peuvent nous être d’aucun secours. Ces mécanismes ne nous permettront pas  (encore) à véritablement légitimer les pouvoirs publics, même si ceux-ci sont issus des consultations électorales démocratiquement libres et transparentes ! Or, il est important que les pouvoirs publics centraux se parent de la légitimité populaire ! Comment faire pour y parvenir ? C’est la question que notre conférence nationale a, malheureusement, esquivé, préférant faire du copier coller en ce qui a trait à la plupart de ses décisions. Nous avons des valeurs de tolérances politique et démocratique issues de nos traditions. Il nous faut les valoriser et les adapter au contexte.

Nous avons besoin de contextualiser notre culturelle à notre démocratie et contextualiser notre démocratie à nos valeurs culturelles. C’est que notre culture, je dirais nos cultures demeurent encore à ce jour largement ignorantes des valeurs et notions fondatrices de l'Etat moderne tel que nous connaissons en Occident de Locke, de Montesquieu et de Rousseau. La majorité de tchadiennes et tchadiens ne font pas encore assez de distinction entre une personne morale et une personne physique ; nous avons encore de difficultés à admettre et à respecter une règle de droit de portée générale et impersonnelle et la démocratie majoritaire. Pas étonnant que les responsables politiques, les agents de l’administration publique confondent toujours les biens du domaine public avec leurs biens propres. Un enfant du village nommer Ministre est un bien pour le village et pour tous les membres de la famille élargie ; un parti politique ne se crée et ne se fait référencer pas par et pour son orientation idéologique, mais par et pour son fondateur qui en fait un bien personnel. Tous les partis politiques tchadiens actuels sont âgés d’au moins 20 ans maintenant et ils ont toujours leur fondateur comme président depuis 20 ans. Il n’y a pas d’alternance politique et démocratique, non plus, à leur niveau. Ainsi on parle du parti d’un tel et non du programme politique et de l’orientation idéologique dudit parti. Il y a là, sans aucun doute, de l’influence culturelle sur cet état de chose. 

La question nationale tchadienne ne se résoudra pas si les élites n’intègrent pas cette dimension à leurs démarches de la construction nationale.

Michelot Yogogombaye

Redl, Mieux vivre ensemble

Un engagement pour le Tchad. 

 

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29 juin 2011 3 29 /06 /juin /2011 13:12
images-copie-7.jpgLa France a parachuté des armes aux rebelles libyens

Les responsables occidentaux parient sur un soulèvement de l'opposition à Tripoli.

Bloqués depuis des mois à Misrata et sur le front de l'Est, à Brega, chassés par les forces de Kadhafi de la route côtière qui mène vers la Tunisie, à l'Ouest, les rebelles libyens ont en revanche progressé ces dernières semaines au sud de Tripoli, dans les montagnes du Djebel Nefousa. Ils le doivent à une action de la France restée secrète jusqu'ici : le parachutage d'armes «en quantité importante» aux tribus berbères de cette région entrées en guerre contre le régime. Selon Paris, ce front Sud constitue désormais l'un des meilleurs espoirs de la coalition occidentale pour «faire la jonction» avec les mouvements d'opposition encore dormants dans la capitale et provoquer un soulèvement de Tripoli contre le clan du dictateur.

 

Armes-du-Futur-La-saison-2-prend-d-assaut-Discovery-Channel.jpgConstatant, au début du mois de mai, le risque d'impasse militaire, la France a décidé de procéder directement à des parachutages d'armes dans le Djebel Nefousa : lance-roquettes, fusils d'assaut, mitrailleuses et surtout missiles antichars Milan. Jusque-là, les armes acheminées aux rebelles provenaient du Qatar et d'autres émirats du Golfe. Elles étaient convoyées par avion à Benghazi, siège du Conseil national de transition (CNT) à l'Est, puis par bateau jusqu'au port de Misrata, ville côtière prise en étau par les forces loyales au régime. Si l'armée française a décidé de s'impliquer sans intermédiaires - et sans la coopération de ses alliés, même britanniques - dans l'armement des rebelles au Sud, c'est «parce qu'il n'y avait aucune autre façon de procéder», confie une source haut placée. Notamment, les Français sont équipés d'un système unique de largage : amarrée à un petit parachute, la cargaison tombe exactement à l'endroit visé ; à 200 m du sol, une plus grande toile se déploie pour amortir l'atterrissage.

Deux aérodromes de fortune

Grâce à ces renforts en armement, les rebelles sont parvenus à sécuriser une vaste zone qui va de la frontière tunisienne jusqu'aux abords de Gharian, verrou stratégique à une soixantaine de kilomètres au sud de Tripoli. Le Figaro a pu consulter une carte estampillée «DGSE Confidentiel défense», qui montre les localités de Nalout, Tiji, al-Jawsh, Shakshuk et Yafran comme autant de conquêtes passées aux mains des forces insurgées. Dans ce territoire, les Berbères ont pu aménager deux pistes d'atterrissage de fortune, permettant à de petits appareils venus du Golfe arabique de prendre le relais des livraisons d'armes françaises.

ad0ce332-a1c5-11e0-92cb-c0899983a37b.jpgJusqu'ici, les rebelles du front Sud ont principalement progressé d'ouest en est, sur une ligne de crête qui leur donne l'avantage du terrain. Le moment décisif approche, lorsqu'il leur faudra descendre dans la plaine aride pour affronter les forces de Kadhafi équipées de chars et d'armes lourdes. Mardi, ils ont marqué un point en s'emparant d'un important dépôt de munitions en plein désert à 25 km au sud de Zenten. Une colonne envoyée à la rescousse par le régime a été prise en embuscade et trois de ses véhicules ont été détruits, selon les rebelles.

2995360-4259136La décision française d'armer les insurgés procède du même calcul que celle de faire entrer en action ses hélicoptères à Misrata : donner un coup de pouce afin de sortir d'une situation bloquée. En elle-même, cependant, elle n'a pas encore renversé le cours de la guerre. Mais le calcul des Occidentaux repose clairement sur une issue plutôt militaire que diplomatique. «Si les rebelles parviennent jusqu'aux abords de Tripoli, la capitale ne manquera pas de se soulever contre Kadhafi, veut croire un haut responsable français. Les mercenaires du régime ne sont plus payés et à peine nourris, il y a une sévère pénurie d'essence, la population n'en peut plus.» En prévision du «grand soir», l'Otan a bombardé les miradors qui entourent la forteresse présidentielle de Bab al-Aziziya, ainsi que les centres de commandement de la police secrète et des services de renseignement.


Par Philippe Gelle

le figaro.fr

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28 mai 2011 6 28 /05 /mai /2011 07:35

 

Déçus par leurs élus, les jeunes rechignent à s’enrôler

Regards d'Africains de France

Que peuvent faire les Tchadiens pour se débarasser de leur régime actuel, un des  sanguinaires et plus faux de notre temps, qui fait vivre à son peuple une des périodes les dures de son histoire? Après plus de vingt ans de pouvoir, le président  tchadien et tous ceux qui gèrent le pays avec lui ne vivent que pour eux-mêmes, pendant que la mortalité des tchadiens due à la faim, aux maladies ou à la répression ne cesse d'augmenter. Mais comment amener la population tchadienne à prendre en main son propre destin, par des actions concrètes contre le pouvoir ? L’article du journaliste Badylon Kawanda Bakiman de Kikwit, en République Démocratique du Congo, par le biais de Syfia-Grands lacs, nous démontre comment, par des actions concrètes, un peuple ou un groupe peut fléchir un gouvernement, quel que soit son pouvoir et sa force de résistance.

(Syfia Grands Lacs/ RD Congo) Les jeunes de la ville de Kikwit, au sud-ouest de la RDC, sont très peu nombreux à se faire enrôler s'estimant trahis par les élus qui ne vivent que pour eux-mêmes pendant que leur ville se meurt. La CENI, les hommes politiques et la société civile tentent de les convaincre de s'inscrire…  

 Dimanche 22 mai, 9 h30. La cour du centre d’inscription 13810, dans la commune de Nzinda est quasi vide. Seuls quelques policiers commis à la sécurité des kits électoraux et des lieux sont présents. Dans la salle, huit personnes dont cinq femmes attendent d’être enrôlés devant l’unique ordinateur encore opérationnel. Près de deux mois après son lancement, l’enrôlement des électeurs marque le pas à Kikwit, principale ville de Bandundu, 470 km à l’est de Kinshasa. Les électeurs, surtout les jeunes, ne se bousculent pas. "Nous avions bien commencé au mois d'avril. Mais ces derniers temps nous constatons que la population se fait désirer. A ce jour, nous avons enrôlé un peu plus de 3000 personnes dont 23 % de jeunes et 77 %de vieux", explique la présidente du centre d’inscription, Marie Makila. Même constat dans les autres centres d’inscription où les jeunes sont ceux qui s’enrôlent le moins. Au centre d’inscription de Lukemi, sur près de 6000 électeurs déjà inscrits, les jeunes représentent 14 %, loin derrière les femmes 69 %, les plus nombreuses à s’enrôler.

 "Que font les élus ?" 

Pour Mbuta Kekula, un jeune homme de 19 ans, "depuis que les gens ont voté en 2006, rien n'a changé. Les élus roulent carrosses, ils s'enrichissent et la population demeure toujours pauvre. Je n'ai pas besoin de vos cartes-là", fulmine-t-il. Plus amère, Hélène Musongila, une habitante de Kikwit ne trouve pas de raison d’aller chercher sa carte d’électeur : "Kikwit est entouré de ravins, le problème d'eau et d'électricité n'a jamais été résolu, la population vit dans une misère noire...Personne ne songe à améliorer notre sort. Qu'est-ce que je vais faire au centre d'inscription ou au bureau de vote? On nous distrait", tranche-t-elle. Devant ce tableau peu reluisant, une autre habitante de la ville s’interroge juste : " Que font les élus ?"Pour convaincre les jeunes, encore réticents, le chef d’antenne de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Norbert Okung, a réuni le 13 mai les responsables des associations de jeunes de la ville. "Je leur ai demandé de sensibiliser et de convaincre leurs amis jeunes pour qu'ils s'enrôlent massivement. Il y a quelques jours, un jeune dans la commune de Nzinda, avait déchiré une carte d'électeur. C'est grave!", leur avait-t-il dit. Le résultat à un mois de la clôture des opérations est catastrophique. Seulement quelque 150 000 personnes sur une population estimée à un million d’habitants ont été enrôlées.

 Un devoir civique

Des organisations de la société civile et même les politiciens de la place mettent la main à la pâte en animant des émissions radio et en organisant des conférences. Dans des partis politiques ou même dans certaines églises de Kikwit, des messages sont lancés et répétés. "Nous leur disons que s’enrôler est un devoir civique. Nous voulons que Kikwit ait plus de députés qu'en 2006", explique Pierre Munkutu, un des cadres de l'UPNAC (Union de patriotes nationalistes congolais).Jacques Mabelakoto, 20 ans, est de ces jeunes qui se sont ravisés : "Je demande à mes amis jeunes de venir nombreux se faire enrôler. J’avais suivi à la radio, le chef d'antenne de la CENI/Kikwit qui a dit que cette carte d'électeur est une carte d'identité".

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27 mai 2011 5 27 /05 /mai /2011 12:26

Contrairement au démenti du ministre tchadien des Affaires étrangères Moussa Faki Mahamat, le Gouvernement Tchadien est impliqué jusqu’au cou dans le soutien jusqu’auboutiste du dictateur plus fou que jamais de Tripoli.

Deby_Khadafi_Libye.jpgEn effet, Deby s’est bel et bien transporté à la rescousse de Kadhafi en lui expédiant ses miliciens le 18 février. Ainsi, il est absolument établi – à la base de persiflages ayant transpiré de l’entourage du pouvoir Tchadien - que, sur demande expresse de Kadhafi, le tyran de N’djamena a, ni plus ni moins,  envoyé en Libye un renfort non négligeable de troupes samedi 26 février, constitué de plusieurs centaines de ses plus cruels miliciens partis d’Ounianga (localité située à l’extrême nord du Tchad) pour prêter main forte au « Roi des rois d’Afrique ».

 Aux dernières nouvelles, ce renfort Tchadien qui s’est positionné dans les  environs de Syrte (ville natale du ci-devant « guide » de l’agonisante Jamahiriya), serait le fer de lance d’un dispositif dont la mission ne serait autre que de lancer l’attaque finale contre les insurgés libyens ayant investi Benghazi et toute la région Ouest de la Libye.

 D’ailleurs, c’est non sans surprise qu’il se murmure avec insistance dans les cercles les plus proches du pouvoir dictatorial de Deby qu’un pilote tchadien de grande réputation, formé en Russie avec les neveux de Deby, - beau-frère de Idriss Deby - a fait le lundi un aller-retour à Tripoli dans un avion transportant des miliciens.    

Et comme si tout cela ne suffisait pas, les dernières informations – en provenance depuis quelques heures de Libye -    font état d’un important régiment de miliciens sans aucun doute d’origine Tchadienne qui s’est positionné dans la périphérie de Tripoli, sur l'axe de Zaouïa (ville située à 50 kilomètres à l'ouest de Tripoli).

 Sa mission : mettre en débandade par tous les moyens les insurgés en marche sur la capitale, dernier bastion du régime, où se terre encore avec obstination (comme … un rat) Kadhafi qui se prépare à y mourir comme un fou, plutôt que de capituler ou de s’enfuir comme Ben Ali ou Moubarak.

Mais en attendant, une terrifiante nouvelle répercutée par la chaine Al Djazira rapporte que les milices armées pro Kadhafi – en majorité constituées d’éléments Tchadiens - auraient repris en début de la matinée de ce jour, mercredi 02 Mars, le contrôle de la ville de Marsa el Brega, qui abrite un important terminal pétrolier dans l'Est de la Libye.

Le terminal pétrolier de Marsa el Brega est l'un des deux plus importants de Libye, avec Ras Lanouf. Ces deux structures sont situées dans le golfe de Syrte, à l'ouest d'Ajdabiyah.

Selon les dernières nouvelles, les insurgés ont repris mercredi le contrôle de Marsa el Brega, terminal pétrolier dans l'Est de la Libye, quelques heures après l'avoir perdu, a dit un porte-parole de la coalition anti-Kadhafi, rapporte Reuters.

Par D.L | Ndjamena-matin

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21 mai 2011 6 21 /05 /mai /2011 08:38

wadekhadafi.jpg

Le chef de l’Etat sénégalais, Me Abdoulaye Wade, a reconnu jeudi le leader du Conseil national de transition (CNT) libyen et les forces qu’il représente "comme constitutifs de l’opposition historique et légitime" chargée de préparer la mise en place d’institutions républicaines à travers des élections libres et démocratiques.


Abdoulaye Wade a reçu jeudi Ali Zeidan, membre du CNT et envoyé spécial de son président, et Mansour Sayf Al-Nasr, également membre du CNT chargé de la coordination des relations avec la France. Cette délégation était porteuse d’un message écrit du président Abdeljalili.

 

Il s’agit de la première audience officielle accordée au CNT en Afrique sub-saharienne, selon les membres de la délégation.

Le philosophe français, Bernard Henry-Lévy, connu pour avoir introduit le CNT auprès de Nicolas Sarkozy a été aperçu lors de l’entretien avec les journalistes. Mais il était difficile de savoir le rôle qu’il aurait pu jouer dans la tenue de cette rencontre.

 


A l’issue de ces échanges, Me Wade "a déclaré reconnaître, par delà la dénomination de Conseil national de transition, Moustapha Abdeljalili et les forces politiques qu’il représente comme constitutifs de l’opposition historique et légitime naturellement chargée de préparer avec le soutien de l’Afrique et de la communauté internationale, la mise en place d’institutions républicaines en Lybie", indique le communiqué qui a sanctionné la rencontre.


Selon ce communiqué lu par le ministre d’Etat, directeur de cabinet du chef de l’Etat, Habib Sy, la mise en place d’institutions républicaines se fera "à travers des élections démocratiques, libres et transparentes, impliquant toutes les Libyennes et tous les Libyens de l’intérieur et de l’extérieur".


Abdoulaye Wade a "esquissé" à la délégation des insurgés "la convocation d’une conférence nationale très large sous l’égide du CNT avec la participation des délégués des régions naturelles de la Libye, des Libyens de l’extérieur et de l’intérieur, des femmes, des jeunes, des travailleurs et des étudiants". Cette conférence nationale "aura à convoquer une assemblée constituante pour l’adoption d’un projet de Constitution et d’un programme d’actions en vue d’un processus de mise en place et d’instllation des institutions républicaines". La conférence devra aussi fixer la date des élections présidentielle et législatives "pour la mise en place d’un gouvernement d’union nationale", selon Me Wade.


En recevant la délégation du CNT, Abdoulaye Wade affirme "rester fidèle à une position qui a toujours été la sienne bien avant son accession à la magistrature suprême, lorsque des chefs d’Etat faisaient appel à sa médiation pour dialoguer avec les opposants plus habitués à créer des mouvements de libération armés à l’étranger au lieu de mener une opposition interne".

 

Selon le communiqué, Me Wade a "indiqué sa disponibilité à contribuer à la recherche de la paix et la réconciliation nationale par une solution pacifique et durable’’.


En outre, il a pris "bonne note du fait que, pour le CNT, toute solution d’avenir passe par le départ de Mouammar Khadafi, ce qu’il a déjà, lui-même, conseillé à ce dernier, considérant que le processus engagé est irréversible".


Le président Wade a "exprimé sa volonté de poursuivre les contacts avec les deux parties, dans le cadre du règlement global de la crise’’. Il a rappelé qu’il était en contact avec le guide libyen depuis le 9 mars et qu’il "n’ a cessé de lui prodiguer des conseils, notamment une déclaration de cessez-le-feu unilatérale et le respect des vies humaines".

 

L’envoyé spécial du président du CNT, Ali Zeidan, s’est dit "satisfait" de cette rencontre avec Abdoulaye Wade. La délégation libyenne a exprimé l’intention du CNT "d’établir des relations d’amitié constructives avec tous les pays frères d’Afrique, relations qui seront basées sur le respect mutuel et le souci de contribuer au développement des pays africains".

 

Source : seneweb

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17 avril 2011 7 17 /04 /avril /2011 09:02

Ble.jpgBlé Goudé, proche de Gbagbo, serait entre la vie et la mort

Charles Blé Goudé, ancien leader des "Jeunes Patriotes" ivoiriens qui soutenaient l'ex-président Laurent Gbagbo, est entre la vie et la mort aux mains des forces d'Alassane Ouattara, a déclaré vendredi un conseiller de Gbagbo en France.

Le gouvernement ivoirien, qui avait dans la journée confirmé des informations de médias français évoquant l'arrestation de Blé Goudé, s'était ensuite rétracté.

Dans un message adressé à Reuters, un porte-parole du gouvernement du président Ouattara avait déclaré à propos de l'arrestation: "Ce n'est pas confirmé. Nous ne savons pas." Selon Toussaint Alain, conseiller de Gbagbo, "Charles Blé Goudé est entre la vie et la mort".

"Il a été arrêté jeudi par l'Onuci (la force des Nations unies en Côte d'Ivoire, ndlr)" et cette dernière l'a remis aux forces d'Alassane Ouattara, a-t-il déclaré à Reuters à Paris.

De source militaire au sein du nouveau gouvernement ivoirien, on a déclaré à Reuters que Blé Goudé s'était rendu de lui-même aux casques bleus jeudi.

Un porte-parole de l'Onu en Côte d'Ivoire a déclaré que Blé Goudé n'était pas aux mains de l'Onuci. "Nous ne savons rien au sujet de Blé Goudé. Nous ne détenons personne. Cela ne fait pas partie de notre mandat", a dit ce porte-parole.

Selon Toussain Alain, "Charles Blé Goudé a été torturé, maltraité, et les coups ont touché des organes vitaux."

"Nous lançons un message au CICR pour qu'il soit pris en charge en tant que prisonnier de guerre", a-t-il ajouté. "C'est une question d'heures." Blé Goudé, qui se présentait comme "le général de la jeunesse", est accusé d'avoir incité de jeunes Ivoiriens à attaquer des civils, des étrangers et des soldats de l'Onuci.

Dans le dernier gouvernement de Gbagbo, ce tribun détenait le portefeuille de la Jeunesse. Il faisait partie des personnalités de l'entourage de Laurent Gbagbo visées par des sanctions de l'Union européenne et des Nations unies.

Gbagbo a été arrêté lundi à Abidjan dans sa résidence de Cocody, quatre mois après le second tour de l'élection présidentielle dont il contestait le résultat.

L'Express  

 


 

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15 avril 2011 5 15 /04 /avril /2011 14:58
Sarkozy, Obama, Cameron : «Kadhafi doit partir»
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Crédits photo : Jason Reed, Régis Duvignau et Matt Dunham / Reuters.

TRIBUNE - Les trois chefs d'État réaffirment leur volonté de ramener la paix en Libye dans le cadre de l'ONU.

Avec leurs alliés de l'Otan et leurs partenaires de la coalition, la France, le Royaume-Uni et les États-Unis ont été unis au Conseil de sécurité ainsi qu'à la conférence de Paris qui a suivi pour construire une coalition large pour répondre à la crise en Libye. Nous restons unis sur les mesures à prendre pour y mettre fin. Tout en poursuivant les opérations militaires pour protéger les populations civiles, nous voulons regarder vers l'avenir. Nous sommes convaincus que des temps meilleurs attendent le peuple libyen, et qu'un chemin peut être tracé pour y arriver.


Nous ne devons jamais perdre de vue les raisons qui ont initialement obligé la communauté internationale à agir. Lorsque la Libye a plongé dans le chaos à la suite des attaques du colonel Kadhafi contre son peuple, la Ligue arabe a exigé des actes. L'opposition libyenne a appelé à l'aide. Dans ce moment de détresse, le peuple libyen s'est tourné vers la communauté internationale. Le Conseil de sécurité des Nations unies, dans une résolution historique, a autorisé la communauté internationale à prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger la population libyenne contre les attaques qu'elle subissait. En réagissant immédiatement, nos trois pays ont arrêté la progression des forces de Kadhafi. Le bain de sang dont il avait menacé les habitants de Benghazi, assiégée, a été évité.


Des dizaines de milliers de vies ont été épargnées, mais Kadhafi continue d'infliger jour après jour des atrocités au peuple libyen. Ses missiles et ses obus s'abattent sur les civils sans défense à Ajdabiya. Il essaie d'étrangler la population de Misrata, qui subit un siège digne du Moyen Âge, pour l'obliger à se soumettre. Les témoignages de disparitions et d'atrocités sont chaque jour plus nombreux.


Aux termes de la résolution 1973 du Conseil de sécurité, notre devoir et notre mandat sont de protéger les civils. C'est ce que nous faisons. Il ne s'agit pas d'évincer Kadhafi par la force. Mais il est impossible d'imaginer que la Libye ait un avenir avec Kadhafi. À juste titre, la Cour pénale internationale enquête sur les crimes contre les civils et les graves violations du droit international qui ont été commises. Il est impensable que quelqu'un qui a voulu massacrer son propre peuple joue un rôle dans le futur gouvernement libyen. Les courageux habitants des villes qui ont fait face aux troupes qui les ont bombardées sans pitié seraient exposés à de terribles représailles si la communauté internationale acceptait une telle solution. Ce serait une inimaginable trahison à leur égard.


Cela condamnerait en outre la Libye à être non seulement un État paria mais également un État failli. Kadhafi avait promis de lancer des attaques terroristes contre les navires et les avions civils. Parce qu'il a perdu l'appui de son peuple, tout compromis qui le laisserait au pouvoir se traduirait par davantage de chaos et d'anarchie. Nous savons d'expérience ce que cela peut signifier. Ni l'Europe, ni la région, ni le monde ne peuvent se permettre de donner un nouveau refuge aux extrémistes.


Il existe un chemin vers la paix porteur d'un nouvel espoir pour le peuple libyen. Un avenir sans Kadhafi, qui préserve la souveraineté et l'intégrité territoriale de la Libye; un avenir qui restaure son économie, ainsi que la prospérité et la sécurité pour son peuple. Cela doit commencer par une fin réelle des violences qui se traduise par des actes et non par des mots. Le régime doit se retirer des villes qu'il assiège, notamment Ajdabiya, Misrata et Zentane, et faire rentrer ses soldats dans leurs casernes. Pourtant, tant que Kadhafi sera au pouvoir, l'Otan et les partenaires de la coalition doivent maintenir leurs opérations afin que la protection des civils soit maintenue et que la pression sur le régime s'accroisse.


Alors pourra commencer une véritable transition d'un régime dictatorial vers un processus constitutionnel ouvert à tous avec une nouvelle génération de dirigeants. Pour que cette transition aboutisse, Kadhafi doit partir, définitivement. Dès lors, il reviendra à l'ONU et à ses États membres d'aider le peuple libyen à reconstruire ce qui a été détruit par Kadhafi, à réparer les maisons et les hôpitaux, à rétablir les services de base en même temps que les Libyens mettront en place des institutions pour fonder une société ouverte et prospère.


Cette vision de la Libye de demain est soutenue par une large coalition de pays, y compris de nombreux États arabes. Ils se sont rassemblés à Londres le 29 mars et ont établi un «groupe de contact» qui s'est réuni cette semaine à Doha pour promouvoir une solution à la crise dans le respect de la volonté du peuple libyen.


Aujourd'hui, l'Otan et la coalition agissent au nom des Nations unies avec un mandat international sans précédent. Mais c'est le peuple libyen, et non les Nations unies, qui choisira sa nouvelle Constitution, élira ses nouveaux dirigeants et écrira le prochain chapitre de son histoire.La France, le Royaume-Uni et les États-Unis n'auront de cesse de mettre en œuvre les résolutions du Conseil de sécurité pour que le peuple libyen puisse décider lui-même de son avenir.


Cette tribune est publiée conjointement dans «The Times» (Royaume-Uni), «The International Herald Tribune» (États-Unis), «al-Hayat» (monde arabe).

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26 mars 2011 6 26 /03 /mars /2011 13:41

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Les 125 députés sur 188 du MPS

(démocratiquement élus?)

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24 mars 2011 4 24 /03 /mars /2011 18:44

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Jean Ping, le Président de la Commission de l'Union africaine s'exprime sur la guerre en Libye. De passage à Paris, il accorde, pour la première fois, et à notre antenne, un entretien sur le conflit en Libye et sur la position de l’Union africaine. Il tente une médiation entre les deux parties libyennes et essaie de faire avancer son projet d'un sommet sur ce pays, initialement prévu ce vendredi 25 mars 2011 à Addis-Abeba.

 

RFI : Samedi dernier à Nouakchott, le Comité de l’Union africaine a appelé à la cessation immédiate des hostilités en Libye. Est-ce que ça veut dire que vous êtes contre l’opération militaire internationale en Libye actuellement ?
 

Jean Ping : Je crois qu’il y a beaucoup de confusion. Tout ce qu’on a fait à Nouakchott est déprogrammé depuis le 10 mars. C'est-à-dire une semaine avant les décisions du Conseil de sécurité de l’Onu. La 10 mars, le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine a déclaré qu’il faut rejeter une intervention extérieure, qu’il faut une cessation immédiate des hostilités internes, qu’il faut aider à l’évacuation des étrangers y compris les travailleurs africains, étrangers en Libye, et qu’il faut que les aspirations du peuple libyen à la démocratie, à la liberté, soient prises en compte. 

Vous savez que nous devions nous rendre en Libye et ensuite à Benghazi. Le dimanche nous devions être en Libye et le lundi à Benghazi, pour discuter avec le Conseil national de transition. Puis le Conseil de sécurité a pris sa décision, à l’Onu le 17. Et à Paris une réunion a eu lieu, pour engager immédiatement les hostilités.

Donc nous ne pouvions pas nous rendre en Libye ! On ne peut pas se rendre à Benghazi ! On a organisé une réunion le vendredi 25 mars, à Addis-Abeba, où les Libyens de Tripoli et de Benghazi sont invités à prendre part à une rencontre avec des membres du Conseil de sécurité et les membres de l’Union européenne, la Ligue arabe, etc. Nous avons donc un calendrier clair.

RFI : Alors il y a votre initiative diplomatique, mais à côté de cela, il y a cette opération militaire internationale. Quelle est votre position ?
 
J.P : La position de l’Union africaine est claire. Elle a été exprimée le 10 mars. Ensuite, trois membres africains du Conseil de sécurité de l’Onu, à savoir l’Afrique du sud, le Nigéria et le Gabon… ils ont voté pour. 

RFI : Pour la résolution ? C’est ça ?

J. P. : Ils auraient pu s’abstenir. Ils ont voté pour. En dépit du fait que la décision que nous avions prise le 10 mars – sept jours avant cette réunion – indiquait clairement que nous ne sommes pas pour une intervention militaire extérieure. Et lorsqu’on leur demande, ils nous expliquent qu’ils ont été obligés, dans les circonstances de négociations et de recherche d’un consensus, ils ont été amenés à voter oui. Je crois même que quelques Etats sont en train de s’expliquer, quelques Etats parmi les trois.

RFI : Vous pensez à l’Afrique du sud et au Gabon ?

J.P : Oui. 

RFI : Ils auraient préféré voter non ou s’abstenir ?

J. P : Oui. Ils expliquent très bien qu’ils ont voté, mais dans le sens de la compréhension de la décision de l’Union africaine. 

RFI : Alors ! Ca veut dire que le 17 mars, en votant pour cette résolution de l’Onu, ces trois pays africains ont engagé l’Union africaine en faveur de cette intervention militaire ?

J.P : Vous savez, nous n’allons pas nous opposer à une décision prise par la communauté internationale. Nous avons marqué nos réserves. Voyez-vous… La réunion de Paris par exemple… Aucun Africain n’était présent à Paris. La Ligue arabe était présente, mais l’Union africaine n’était pas là.

Et lorsque l’Union européenne et les autres préparaient la résolution et l’application personne n’est venu nous voir. Madame Ashton est allée au Caire ; elle n’est jamais venue nous voir. Même le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé est allé au Caire. Personne n’est venu nous voir ! 

RFI : C’est aussi un petit peu pour cela que vous êtes resté à Nouakchott et n’êtes pas venu à Paris, le 19 mars ?

J.P : En partie. Parce qu’à Nouakchott nous avions un programme en cours. On nous dit : interrompez votre programme, venez à Paris. Bon… Pourquoi faire ? On ne sait pas très bien. 

RFI : Vous ne vouliez pas faire de la figuration en quelque sorte.

J.P : Parce que je crois que notre cher Amr Moussa, (secrétaire de la Ligue arabe),  était là pour le déjeuner et la photo. Et c’est tout. Et nous, on ne voulait pas faire ça. 

RFI : Et vous vous dites : « Jean Ping n’ira pas faire de la figuration ».

J.P : Exactement. 

RFI : Sur le fond, ce que disent les populations civiles de Benghazi, c’est que s’il n’y avait pas eu les frappes aériennes de la coalition, samedi soir dernier, sur l’armée libyenne, eh bien la ville de Benghazi aurait été reprise par l’armée libyenne et il y aurait eu un bain de sang.

J. P. : Ecoutez… Je crois qu’ils ont cette interprétation, qui est sans doute juste. Je ne peux pas me prononcer là-dessus. Mais la différence qu’il y avait entre les événements en Libye, en Tunisie et en Egypte, c’est qu’en Tunisie la « révolution du jasmin » c’était une révolution pacifique. Personne n’est allé avec des chars du côté des jeunes révolutionnaires. En Libye c’était deux forces militaires. De chaque côté, il y avait de l’armement lourd ! Des chars ! Donc, ça s’apparentait beaucoup plus à une guerre civile. Et les risques c’était la partition du pays et la « somalisation » du pays. 

RFI : A votre avis, est-ce que cette intervention militaire internationale en Libye peut faire avancer une solution, ou au contraire la retarder ?

J.P : Je crois que c’est la raison pour laquelle je suis là également. Vous avez notez, avant votre arrivée, que j’étais en train de m’entretenir avec un envoyé spécial de Madame Ashton. Je me suis entretenu avec Alain Juppé et le secrétaire général de l’Onu, pour savoir quels sont les objectifs qu’ils ont visés et quelle est la phase suivante. Si l’étape suivante consiste à utiliser la diplomatie, c’est la voie que nous préconisons et nous y sommes déjà. 

RFI : Donc votre priorité aujourd’hui, c’est de réunir autour d’une table les partisans et les adversaires du colonel Kadhafi !

J.P : Cela a toujours été le plan de départ. Je vous le réaffirme !Il a été décidé le 10 mars par les chefs d’Etat. Nous ne sommes pas sortis de ce calendrier fixé par les chefs d’Etat. 

RFI : Alors, ce que disent les adversaires du colonel Kadhafi, au Conseil national de transition, c’est qu’il n’y a rien à négocier avec ce Monsieur, qui est un menteur. Il refuse toute négociation. Est-ce que ce n’est pas un problème pour vous ?

J.P : Vous savez, nous, nous parlons avec eux. Nous savons qu’ils ont accepté de nous recevoir, comme Kadhafi. Les autorités de Tripoli, ont accepté de nous recevoir. Donc c’est à partir de là que les choses vont s’engager. 

RFI : Vous prenez donc une solution politique. Est-ce que ça veut dire que vous souhaitez que le colonel Kadhafi reste au pouvoir ?

J. P : Non, non, non !… Nous souhaitons une chose : c’est qu’on réponde aux aspirations du peuple libyen, à la démocratie, à la liberté, à l’Etat de droit. Et pour y arriver, nous pensons qu’il faut engager une négociation. Mais n’allez surtout pas imaginer que nous voulons que les choses restent en l’état ! Ce n’est pas possible ! 

RFI : Le conseil national de transition dit que jamais le colonel Kadhafi n’acceptera le verdict des urnes.
 
J.P : Oui… Beaucoup de gens le disent. Des pays africains vont même plus loin ; qu’il n’acceptera rien du tout. C’est tout à fait possible et c’est ce que nous cherchons à voir. 

RFI : Et c’est pour ça que vous voulez parler avec lui ?

J.P : Exactement. 

RFI : Mais ce sommet du 25 c’est demain ! Ce sera nécessairement reporté. Est-ce que vous avez déjà une autre date indicative ?

J.P : Non… Pourquoi vous voulez que ce soit reporté ? La partie libyenne a accepté il y a trois jours, l’intégralité de ce que je viens de vous dire. Pas seulement le cessez-le-feu, mais y compris le paragraphe 4 quant à la légitimité des aspirations du peuple libyen, à la démocratie, à la réforme politique et à la sécurité. 

RFI : Alors vous dites que le camp Kadhafi a accepté de venir à cette réunion à Addis-Abeba. En revanche, vous n’avez toujours pas de réponse du Conseil national de transition de Benghazi.

J.P : Nous attendons l’acceptation formelle des gens de Benghazi, pour venir à Addis-Abeba. S’ils ne viennent pas à Addis-Abeba… Nous leur avons proposé de les rencontrer, soit à Benghazi, soit au Caire, soit à Tunis. Comme je vous l’ai dit, dès mon entrée en fonction, je ne suis ni pour la précipitation, ni pour la diplomatie du mégaphone.

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