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10 juin 2011 5 10 /06 /juin /2011 01:00

Alger/Genève | La justice algérienne va juger un homme qui prétend avoir reçu pour mission de commettre des actes terroristes en Suisse.

untitled_104.jpgSelon Skander, le fils du leader libyen voulait prendre pour cible l’aéroport de Genève.


Par Alain Jourdan, Tribune de Genève


Le 13 juin prochain, la justice algérienne va juger un homme qui prétend avoir été recruté par Hannibal Kadhafi pour commettre des attentats en Suisse. La date de ce procès et les détails de l’affaire ont filtré dans les colonnes des quotidiens algériens Ennahar et Echourouk El Youmi.

Arrêté en mars 2010, le dénommé Skander, d’origine algérienne, aurait été retrouvé en possession d’un passeport libyen au nom de Mourad Senane, d’une carte militaire et d’une arme. D’autres médias arabophones se sont déjà fait l’écho de cette affaire qu’ils qualifient pour la plupart «d’extrêmement grave».

Esprit de vengeance

L’homme a expliqué que le fils du leader libyen l’avait recruté pour mener des missions secrètes. Fou de rage après son arrestation le 15 juillet 2008 pour des violences commises contre ses employés dans un hôtel de Genève, Hannibal Kadhafi aurait notamment planifié des représailles contre la Suisse par pur esprit de vengeance. C’est ce que confie l’homme qui s’est enfui de Libye en mars 2010 et qui a été arrêté alors qu’il rendait visite à sa famille en Algérie.

Selon ses dires, le fils du leader libyen voulait prendre pour cible l’aéroport de Genève. L’attentat devait être attribué à Al-Qaida. D’autres actions terroristes devaient aussi viser «de grandes infrastructures économiques» en Suisse, mais également en France et en Grande-Bretagne. Avant d’être arrêté, Skander se serait rendu au consulat de France d’Annaba, en Algérie, pour informer les autorités françaises et suisses de la mission qui lui avait été confiée. Un site d’information tunisien, Tunistribune, précise que l’agent recruté par Hannibal Kadhafi souhaitait aussi informer la Confédération de ce qui était arrivé à un dénommé «Kamel Mortada».

Pour l’instant, personne du côté des autorités Suisses n’a pu confirmer ou démentir le récit de l’homme qui sera jugé le 13 juin à Alger et auprès duquel la justice algérienne aurait également aimé voir comparaître Hannibal Kadhafi. Au sujet des menaces d’attentats, l’aéroport ne souhaite pas faire de commentaires.

Aggraver le contentieux

De l’autre côté de la Méditerranée, en revanche, les langues commencent à se délier. On lâche que les enfants de Muammar Kadhafi «se prenaient pour des dieux, croyant avoir le pouvoir de vie ou de mort sur quiconque entravait leur route». Alors que le colonel semble définitivement perdre la main, les détails sur les exactions commises par son régime fuitent comme autant de gages d’asservissement au nouveau pouvoir et de signaux adressés à la communauté internationale. Dans le flot d’informations visant la progéniture du dictateur libyen, plusieurs viennent compléter notre connaissance des déboires genevois d’Hannibal Kadhafi en soulignant le rôle joué alors par Aïcha, la fille du leader libyen, dans la dramatisation et l’aggravation du contentieux entre la Suisse et la Libye. Le régime libyen aurait, notamment, donné l’ordre à ses services de fracasser la porte de la chambre d’hôtel qu’occupait Hannibal pour attribuer ces dégâts à la police genevoise. Un ordre qui n’a jamais été exécuté…

 

Alain Jourdan, Tribune de Genève

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9 juin 2011 4 09 /06 /juin /2011 18:39

bangui.jpgDepuis le 31 mai et le début des émeutes au Kilomètre 5 (quartier de Bangui composé pour une partie de populations d'origine tchadienne), les relations diplomatiques entre la République Centrafricaine et le Tchad se sont quelque peu refroidies. En effet, les autorités tchadiennes se sont évertuées à rendre responsable le gouvernement centrafricain des pogroms qui ont agités la capitale de l'ancien Oubangui-Chari la semaine dernière et qui ont fait sept morts. Dans une vision sensiblement manichéenne des événements, l'entourage d'Idriss Déby Itno aurait réduit la crise du Kilomètre 5 à un déferlement de haine des chrétiens envers les musulmans. Si cette assertion n'est pas totalement dénuée de vérité, il convient néanmoins de considérer l'attitude de Tchad vis-à-vis de son voisin comme légèrement déplacée.

Effectivement, l'envoi immédiat d'une délégation tchadienne (conduite par le Ministre de la Défense Bichara Issa Djadallah) à Bangui a suscité bien des remous. La raison essentielle en est qu'elle a su imposer au gouvernement centrafricain un accord de principe sur l'indemnisation des victimes tchadiennes des dernières émeutes, à hauteur de 1 million de Francs CFA (1500 euros) par famille. Si cette demande peut se révéler dans une certaine mesure légitime, il serait non dénué d'esprit qu'elle soit réciproque. Par exemple, le gouvernement tchadien se devrait d'indemniser la République Centrafricaine pour la présence de rebelles tchadiens sur son sol et les dommages qu'ils y ont commis. Pourtant, jusqu'à ce jour, aucun effort n'a été constatée du côté de la partie tchadienne.


Mais au-delà des événements du 31 mai dernier, c'est la question de la qualité des relations tchado-centrafricaines qui se pose véritablement. Au firmament lors du sursaut patriotique du 15 mars 2003 (c'est depuis le Tchad que sont partis les libérateurs de François Bozizé), elles ont connu des hauts et des bas depuis. Pourtant, une entente cordiale entre le Tchad et la République Centrafricaine se trouve être une des conditions sine qua non pour la stabilité dans la sous-région. Leur frontière commune est en effet le théâtre de la migration incessante de groupement armés non-conventionnels aux objectifs les plus divers. Pour lutter contre ce fléau, une coopération de tous les instants entre les deux gouvernements s'avère on-ne-peut-plus impérative. C'est à la poursuite de cette visée que s'est tenu il y a deux semaines le sommet tripartite de Khartoum (Soudan), où étaient réunis Idriss Déby Itno, François Bozizé et Omar El-Béchir. Depuis, et ce malgré l'éphémère tension entre le pays des Sao et la RCA, nul n'oserait remettre en cause les avancées majeures obtenues dans la capitale soudanaise en terme de coopération sécuritaire. La délégation tchadienne présente il y a quelques jours aurait même envisagé avec le Président Bozizé l'exhumation et la remise sur pied de la Grande Commission Tchad-RCA. Cette commission aurait pour but l'assainissement des zones frontalières de toute présence rebelle et la relance d'une coopération économique en berne, notamment en matière d'élevage ou de coton.

Pourtant, une dernière question se pose, lancinante mais ô combien essentielle. Elle concerne la bonne cohabitation des communautés tchadiennes et centrafricaines au sein même de la capitale Bangui. Comment faire pour que les dramatiques incidents du 31 mai n'aient pas à se répéter ? Comment faire pour qu'un sordide fait divers, à savoir le meurtre du deux jeunes enfants, ne débouche sur une éruption de violences interconfessionnelles ? C'est toute la question, et il incombe désormais aux deux communautés ainsi qu'au gouvernement centrafricain d'y apporter une réponse. Sans doute que chaque communauté se devra d'effectuer un pas vers l'autre, acceptant ainsi une culture et une manière de vivre différente de la sienne. Sans doute que d'aucuns devront annihiler ce fâcheux amalgame qui consiste à mélanger « musulmans » et « tchadiens » (rappelons qu'un bon tiers de la population tchadienne est de confession chrétienne). Au cours de l'Histoire, la peur et le rejet de l'autre n'ont conduit qu'à la guerre et à la destruction. Espérons tout ingénument que nos deux peuples se montreront assez matures pour ne pas répéter cette fatale erreur.


Robert Wali

Rédaction Centrafrique En Ligne

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9 juin 2011 4 09 /06 /juin /2011 07:53

720701.jpg

1 Il y a un moment pour tout et un temps pour chaque chose sous le ciel :
2 un temps pour enfanter et un temps pour mourir,
un temps pour planter et un temps pour arracher le plant,
3 un temps pour tuer et un temps pour guérir,
un temps pour saper et un temps pour bâtir,
4 un temps pour pleurer et un temps pour rire,
un temps pour se lamenter et un temps pour danser,
5 un temps pour jeter des pierres et un temps pour amasser des pierres,
un temps pour embrasser et un temps pour éviter d’embrasser,
6 un temps pour chercher et un temps pour perdre,
un temps pour garder et un temps pour jeter,
7 un temps pour déchirer et un temps pour coudre,
un temps pour se taire et un temps pour parler,
8 un temps pour aimer et un temps pour haïr,
un temps de guerre et un temps de paix.

9 Quel profit a l’artisan du travail qu’il fait ?
10 Je vois l’occupation que Dieu a donnée aux fils d’Adam pour qu’ils s’y occupent.
11 Il fait toute chose belle en son temps ; à leur cœur il donne même le sens de l'éternité
sans que l’homme puisse découvrir l’œuvre
que fait Dieu depuis le début jusqu’à la fin.
12 Je sais qu’il n’y a rien de bon pour lui que de se réjouir
et de se donner du bon temps durant sa vie.
13 Et puis, tout homme qui mange et boit et goûte au bonheur en tout son travail,
cela, c’est un don de Dieu.
14 Je sais que tout ce que fait Dieu, cela durera toujours ;
il n’y a rien à y ajouter, ni rien à en retrancher,
et Dieu fait en sorte qu’on ait de la crainte devant sa face.
15 Ce qui est a déjà été, et ce qui sera a déjà été, et Dieu va rechercher ce qui a disparu.

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9 juin 2011 4 09 /06 /juin /2011 06:40

capitaine-moussa-dadis-camara1.jpgLe chef de la junte militaire guinéenne, Moussa Dadis Camara, s’est converti au christianisme et s’appelle désormais Moïse Dadis Camara. Il s’est fait baptiser dans la soirée du dimanche 22 août 2010 à l’église Notre Dame des Apôtres de la Patte d’Oie située à un jet de pierre de sa résidence à Ouaga 2000.En début d’année, Moussa Dadis Camara a quitté le Maroc où il était hospitalisé pour Ouagadougou au Burkina Faso. Il y a été rejoint par le général Sékouba Konaté, président par intérim depuis son hospitalisation, pour des négociations sous l’égide du président burkinabè Blaise Compaoré. Un accord a été trouvé le 15 janvier dernier et le chef de la junte a officiellement renoncé au pouvoir pour des raisons de santé.

A l’occasion de l’élection présidentielle guinéenne, Dadis Camara n’a donné aucune consigne de vote, exhortant les Guinéens à « voter le candidat de leur choix ». Entre temps, le chef de la junte a (re)découvert la Bible et est devenu catholique. Le décès de son fils Moriba Dadis Jr Camara, jeune étudiant en droit de 24 ans, retrouvé noyé dans la piscine familiale de Longueuil au Canada le 18 août 2010, ne semble pas avoir entamé la foi du nouveau converti.

C’est donc au « Pays des hommes intègres » que le capitaine Moussa Dadis Camara a choisi de se faire baptiser en même temps qu’il a régularisé son mariage religieux dans la soirée du dimanche 22 août 2010. La juge constitutionnelle, Maria Goretti Sawadogo/Korogho, et le ministre de la Jeunesse et de l’Emploi, Justin Koutaba, auraient pris par à cette double cérémonie.

Devant le vicaire général de l’archidiocèse de Ouagadougou, Abbé Pascal Nikièma, le capitaine Moïse Dadis Camara a promis amour et fidélité à son épouse Jeanne Saba, tout au long de leur vie.


 Afriqueactu.net

 

Dadis.jpgMoïse Dadis Camara, Ex-Moussa Dadis Camara

de la Guinée Conakry au pays des hommes intègres!

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8 juin 2011 3 08 /06 /juin /2011 18:01

photo_1307525454263-1-1.jpgNAIROBI (AFP) - Au delà d'une unanimité de façade pour privilégier une sortie de crise négociée, le front de l'Union africaine (UA) semble se lézarder sur la Libye, le chef de la médiation africaine estimant désormais que le départ du colonel Mouammar Kadhafi est devenu une "nécessité".

"Quoiqu'il arrive, il y aura une solution négociée, même avec le temps. Dans tous les cas, Kadhafi ne peut plus diriger la Libye", a déclaré mardi le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, dans un entretien à l'AFP à Nouakchott.

"Son départ devient une nécessité", a même estimé M. Ould Abdel Aziz, qui préside le comité de chefs d'Etat de l'UA chargé de trouver une solution politique négociée au conflit libyen.

Peu de temps après le début de la rébellion armée mi-février, l'Union africaine a mis au point et n'a cessé de défendre depuis une délicate "feuille de route" prévoyant un cessez-le-feu et l'instauration d'une période de transition. Un appel resté lettre morte sur le terrain où l'Otan a poursuivi sa campagne de bombardements contre l'armée du colonel Kadhafi.

Tripoli avait accepté ces propositions, mais le Conseil National de la Transition (CNT), au nom des rebelles, avait posé comme préalable un départ du colonel Kadhafi et de ses fils.

C'est la première fois qu'un chef d'Etat du continent impliqué dans cette médiation évoque dans des termes aussi directs le départ du dirigeant libyen, dont les soutiens internationaux ne cessent de se réduire depuis que l'Otan a pris les commandes de l'intervention internationale le 31 mars.

L'UA affirmait haut et fort jusqu'à présent l'impératif d'une solution négociée, s'opposant à l'intervention militaire des pays occidentaux au nom notamment de la "protection des civils" et d'une "résolution africaine" au conflit.

"Il y avait jusqu'à présent un discours de façade" de l'organisation continentale sur la Libye, où le départ de Kadhafi n'était jamais mentionné, explique une source diplomatique à l'UA.

"Mais dans les discussions directes avec Kadhafi, les chefs d'Etats (du panel sur la Libye) lui ont dit qu'il devait partir", souligne cette source.

C'est donc un "changement de position publique", constate ce diplomate, qui y voit "un revirement salutaire", car "si certains chefs d'Etats ont des liens privilégiés avec Kadhafi, une majorité d'entre eux sait qu'il n'y a pas d'autre alternative que son départ".

"Il est clair que de plus en plus de chefs d'Etat africains se sentent libres d'exprimer leur antipathie contre Kadhafi", dont la chute "n'est plus qu'une question de temps", constate Paul-Simon Handy, directeur des études de l'Institute for Security Studies (ISS), installé en Afrique du Sud.

"L'unité de façade que l'UA aime souvent présenter sur ses positions est en train de se fissurer", observe M. Handy, ceci sans doute parce que "l'UA se rend compte de la réalité sur le terrain".

Le sujet avait été déjà vivement débattu lors du mini-sommet extraordinaire de l'UA à Addis Abeba les 25 et 26 mai, consacré à la Libye.

Plusieurs délégations avaient alors demandé sans succès que figure par écrit dans la "feuille de route" le départ du colonel Kadhafi comme condition à la résolution de la crise.

Dans les coulisses du sommet, un haut responsable de l'UA avait une nouvelle fois défendu la "feuille de route" africaine comme le seul plan élaboré de sortie de crise pour l'après-Kadhafi.

Et cette même source cependant d'ajouter: personne ne doit être "dupe", les jours du colonel Kadhafi sont comptés, et nul n'en doute vraiment au sein de l'UA.

A ce jour, seuls deux pays africains, le Sénégal et la Gambie, ont franchi le pas et officiellement reconnu la rébellion du CNT comme "représentant légitime du peuple libyen".

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8 juin 2011 3 08 /06 /juin /2011 17:52

photo_1307550378751-1-1.jpgDAKAR (AFP) - Le président sénégalais Abdoulaye Wade rencontrera jeudi les dirigeants de la rébellion libyenne dans leur fief de Benghazi (est de la Libye), a affirmé mercredi à l'AFP une source proche de la présidence sénégalaise.

C'est la première fois qu'un chef d'Etat étranger se rend à Benghazi depuis le début de l'insurrection contre le régime du colonel Kadhafi en février dernier

"Le président de la République va à Benghazi demain (jeudi), il va rencontrer le Conseil national de transition (CNT)", a déclaré cette source jointe à Paris, où M. Wade est arrivé mardi soir pour une "visite privée" dont le programme n'a pas été communiqué.

Aucun détail supplémentaire n'était disponible sur le déplacement en Libye de M. Wade, qui a été invité à Benghazi par le président du CNT, Moustapha Abdeljalil, lors d'un entretien téléphonique le 22 mai.

Le chef de l'Etat sénégalais avait reçu des émissaires de M. Abdeljalil le 19 mai à Dakar puis le 27 mai à Paris avant de décider de reconnaître le CNT "comme représentant légitime du peuple libyen et de lui accorder l'autorisation d'ouvrir un bureau de représentation à Dakar".

Cette décision a été prise "après consultation du président du Sénat et du président de l'Assemblée nationale" du Sénégal, avait précisé la présidence sénégalaise dans un communiqué le 28 mai.

En recevant la délégation du CNT à Dakar, M. Wade avait proposé une conférence nationale élargie chargée de préparer une nouvelle Constitution et d'organiser des élections en Libye, sous l'égide de la rébellion, reconnue alors simplement comme "opposition historique et légitime".

 

AFP

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7 juin 2011 2 07 /06 /juin /2011 14:27
arton23014-ad1a3.jpgLes soldats des Forces républicaines de Côte d’Ivoire quadrillent les quartiers réputés favorables au président sortant Laurent Gbagbo et y procèdent à des exécutions sommaires, dénonce une enquête de l’ONG Human Rights Watch . Plusieurs dizaines de personnes ont été exécutées. Des femmes sont violentées et violées. Le nouveau ministre de l’Intérieur a promis une réunion de crise avec le Premier ministre et les différents commandants de zones. La Cour pénale internationale envisage une enquête sur les crimes de la crise postélectorale dans le pays.

arton22551-467bf« Deux d’entre eux ont attrapé ses jambes, deux autres lui tenaient les bras dans le dos, et un cinquième lui tenait la tête (…) Puis un type a sorti un couteau et a tranché la gorge de mon frère. Il hurlait. J’ai vu ses jambes trembler une fois qu’ils lui ont tranché la gorge, le sang ruisselait. Pendant qu’ils le faisaient, ils ont dit qu’ils devaient éliminer tous les Patriotes qui avaient causé tous les problèmes dans le pays. » Ce témoignage est celui du frère d’une des victimes des exactions contre la population civile, qui se poursuivent en Côte d’Ivoire, en dépit du changement intervenu à la tête du pays. Il a été recueilli par les enquêteurs de l’ONG Human Rights Watch (HRW) à Yopougon, fief du président sortant Laurent Gbagbo dans la capitale ivoirienne. Entre les 13 et 25 mai, l’organisation a interrogé 132 victimes et témoins des violences perpétrées par les deux parties lors de la bataille d’Abidjan et dans les semaines suivant l’arrestation de Gbagbo. Jeudi HRW a rendu public un communiqué de synthèse de son rapport d’enquête.

images1-copie-1.jpgCelui-ci évalue à au moins 149 le nombre de partisans réels ou supposés de Laurent Gbagbo tués par les forces fidèles à Alassane Ouattara depuis leur prise de contrôle d’Abidjan à la mi-avril. De leur côté, les miliciens pro-Gbagbo ont tué quelques 220 personnes dans les jours ayant immédiatement précédé et suivi l’arrestation de l’ancien président, le 11 avril

 

Traque des pro-Gbagbo à Yopougon

Cependant, citant les travaux de ses enquêteurs sur le terrain, l’ONG affirme qu’en dépit de leur victoire définitive, les forces armées de Ouattara ont poursuivi les meurtres, actes de torture, viol et traitements inhumains. En prenant pour cible des groupes ethniques réputées avoir soutenu Laurent Gbagbo. Fin avril et en mai, les Forces républicaines de la Côte d’Ivoire (FRCI) ont tué, a constaté HRW, au moins 95 personnes non armées, lors des opérations menées dans zones auparavant contrôlées par les forces pro-Gbagbo. Les quartiers étaient bouclés et systématiquement. « La majorité des violations documentées ont eu lieu dans le bastion pro-Gbagbo de longue date de Yopougon, l’épicentre de la bataille finale à Abidjan. La plupart des meurtres ont été des exécutions à bout portant de jeunes issus de groupes ethniques généralement ralliées avec Gbagbo, dans ce qui semblait être une punition collective pour la participation de ces groupes aux milices de Gbagbo », écrit Human Rights Watch.

images-copie-6.jpgL’organisation affirme également avoir documenté 54 exécutions extrajudiciaires dans des lieux de détention officiels et officieux, « notamment les 16ème et 37ème postes de police de Yopougon et le bâtiment GESCO de pétrole et de gaz qui sert maintenant de base aux Forces républicaines. » Les corps de certaines victimes ont simplement été brûlés. HRW raconte ainsi l’incinération, le 15 mai à moins de 30 mètres du poste de police du 16ème arrondissement, du corps d’un milicien capturé et exécuté dans l’enceinte du poste de police.

simonegbagbo.jpgChérif Ousmane

Dans ce décompte macabre, le nom du commandant Chérif Ousmane, un militaire proche du Premier ministre, Guillaume Soro et qui a longtemps été commandant de zone de l’ex-rébellion des Forces nouvelles est régulièrement cité. C’est lui qui supervise les opérations des FRCI à Yopougon. « Un soldat des Forces républicaines a décrit l’exécution de 29 détenus au début de mai à l’extérieur de l’immeuble GESCO. Le soldat a déclaré que Chérif Ousmane (…) a donné l’ordre d’exécution. Deux autres témoins interrogés par Human Rights Watch ont déclaré avoir vu Chérif Ousmane dans un véhicule qui s’est débarrassé du corps torturé et exécuté d’un chef de milice notoire à Koweit, un sous-quartier de Yopougon, vers le 5 mai.

images3.jpgLes témoins de ces meurtres et exactions sont exposés à de grands périls. Une femme qui avait assisté à l’exécution de 18 jeunes à Yopougon a ainsi été violée avec violence par les soldats, après que ceux-ci l’eurent contrainte de charger leurs véhicules avec des biens pillés, selon HRW. La plupart des victimes n’appartiendraient même pas aux milices pro-Gbagbo, qui ont pris la fuite au lendemain de la chute de l’ancien président. « Yopougon semble avoir été ciblée de manière disproportionnée pour les meurtres commis en représailles par les Forces républicaines, qui ont infligé une punition collective meurtrière à des jeunes hommes des groupes ethniques Bété, Attié, Guéré et Goro, qui ont largement soutenu Gbagbo lors de l’élection présidentielle de 2010 », déplore HRW. Selon l’organisation, outre Yopougon, les exactions commises par les forces républicaines se sont étendues à Koumassi, Port Bouët, mais surtout dans les quartiers de Koweït et Yaosseh où le plus grand nombre de morts a été recensé.

images-copie-5

1698978L’ONG a présenté son rapport au ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko. Celui-ci a promis qu’il convoquerait une réunion d’urgence avec le Premier Ministre Guillaume Soro et les principaux commandants des Forces républicaines. HRW a encouragé l’administration ivoirienne à « tenir des procès nationaux équitables afin de garantir la justice pour les victimes et d’encourager le respect pour l’État de droit dans le pays dévasté par le conflit. » Au moins 3000 civils ont été tués lors des violences postélectorales en Côte d’ivoire. Le 19 mai, le procureur de la Cour pénale internationale a indiqué qu’il ouvrirait une enquête sur les crimes commis en Côte d’ivoire. De son côté, le nouveau président, Alassane Ouattara avait déclaré qu’aucun responsable d’exaction envers la population civile ne resterait impuni.


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7 juin 2011 2 07 /06 /juin /2011 11:55
Le mystère capillaire de Chantal Biya

coupe_decale_chantal_biya_600_3302.jpgLa flamboyante coiffure de Chantal Biya, l'épouse du président camerounais, ne laisse personne indifférent. Texte et dessin inédit du dessinateur burkinabè Damien Glez.

Tous les téléspectateurs qui ont suivi la cérémonie d’investiture d’Alassane Ouattara, le nouveau président de la Côte d'Ivoire, le 21 mai 2011, n’avaient d’yeux que pour «elle». Après avoir, en vain, tenté de régler les couleurs de leur téléviseur, ils restèrent comme hypnotisés au fond de leur canapé. Comment était-ce possible? Comment pouvait-«elle» ainsi défier tout à la fois les lois de la physique et celles du goût communément admis au début du XXIe siècle? «Elle», c’est la coupe de cheveux de la Première dame du Cameroun, Chantal Biya.


Il fallait voir la sensualité avec laquelle les mèches rousses de cet Ovni (Objet vaporeux non identifié) flagellaient, à chaque accolade, des joues émues. Comment ne pas être, comme Paul, irradié par ce champignon atomique incandescent?


Depuis des années déjà, l’improbable coiffure fait sensation. En 2009, le site Kamerun Scoop indiquait qu’à Los Angeles, la First Lady du Cameroun avait «fait sensation avec ses tenues et sa coupe de cheveux excentrique». La même année, le journal kényan Sunday Nation consacrait Chantal Biya «icône de la mode africaine» après son apparition aux côtés du pape Benoît XVI. L’article rend hommage à son «bonnet orné de petites croix qui mettait en évidence sa coiffure sophistiquée apparemment très chère». En 2010, le site Africalog affirme que la coiffure de «la lionne du Cameroun» a «éclipsé le charme de Carla Bruni-Sarkozy» aux célébrations parisiennes du 14 juillet.


Deux questions dominent les débats les plus scientifiques: pourquoi, et comment?

Une journaliste britannique a tenté de répondre à la seconde de ces interrogations. Aussi courageuse que Günter Wallraff quand il se glissait dans la peau d’un Turc, Claire Coleman, reporter au Daily Mail, adopte le «soufflé» de la première dame du Cameroun. Elle comprend rapidement le calvaire que s’inflige chaque jour Chantal Biya pour plaire à son peuple bien-aimé: impossible de monter dans un taxi avec cette «banane» qui réclame, quotidiennement, des heures de peignage intensif.


Pour répondre à la première question (pourquoi?) tentons dix hypothèses:


1 - Chantal Biya serait l’actrice d’une publicité virale pour une marque de laque.

2 - Dans l’intimité, la First Lady et le président se surnommeraient respectivement «mon chou» et ma «fleur», d’où la chevelure en forme de chou-fleur.

3 - Cette perruque garantirait à madame Biya de ne jamais être importunée par ses voisins dans une salle de cinéma.

4 - Lors d’un de ses passages à la Foire du Trône, à Paris, la Première dame du Cameroun serait devenue accro à la barbe à papa.

5 - Chantal Biya aurait accidentellement inhalé une surdose d’hélium lors de l’inauguration d’une compétition de montgolfières.

6 - Le service de sécurité de la présidence du Cameroun aurait imposé cette chevelure, afin de ne jamais perdre la trace de la Première dame dans la foule des meetings que son mari n’organise jamais.

7 - Avec un tel volume capillaire, plus personne ne trouverait la poitrine de madame Biya trop opulente.

8 - La crinière rousse abriterait Charles Blé Goudé.

9 - Echaudée par la fuite d’une Leïla Ben Ali désargentée (femme de l'ex-président tunisien Ben Ali), Chantal Biya aurait adopté une coupe de cheveux capable de receler, en permanence, l’ensemble de ses bijoux.

10 - Félix Houphouët-Boigny (premier président de la Côte d'Ivoire de 1960 à 1993) ayant souhaité construire, dans son village, une basilique plus haute que la basilique Saint-Pierre du pape, le chef de l’Etat camerounais aurait trouvé de bon ton que la coiffure de son épouse dépasse la mitre du Saint-Père.

Damien Glez

 

Source: SlateAfrique

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7 juin 2011 2 07 /06 /juin /2011 11:32

Kadhafi, Obiang, Dos Santos, Mugabe... L'Afrique compte quelques chefs d'Etat au pouvoir depuis... très longtemps. Palmarès des records de longévité présidentielle.

10_presidents_inamovibles_600_330.jpgPalmarès de dix présidents qui s’éternisent au pouvoir…


1. Mouammar el-Kadhafi, libyen, 69 ans. 42 ans au pouvoir

Il prétend échapper aux statistiques puisqu’il n’occupe pas officiellement le poste de Président. Fils de paysan bédouin, ce capitaine autoproclamé colonel est pourtant de facto le dirigeant de la Libye depuis le coup d’Etat du 1er septembre 1969, poste auquel il renonce officiellement en 1977, lorsqu’il transforme son pays en Jamahiriya («Etat des masses»). Fantasque, amateur de chameaux et d’amazones, le guide de la Révolution de la «Grande Jamahiriya arabe libyenne populaire et socialiste» espérait devenir le premier chef des Etats-Unis d'Afrique. En 2009, au XIIe sommet de l’Union africaine, à Addis Abeba, il revendiquait, cette fois, le titre de «roi des rois d’Afrique». Kadhafi a vu défiler huit présidents américains. Mais, maintenant, son pouvoir semble menacé

 

2. Teodoro Obiang Nguema, équato-guinéen, 69 ans. 32 ans de pouvoir

Militaire spécialisé dans la conduite des véhicules, il est le neveu de Francisco Macías Nguema qui fut élu, en 1969, président de la République de l’ancienne colonie espagnole. Pistonné, Obiang gravit les échelons de la hiérarchie militaire, jusqu’au titre de vice-ministre des Forces armées populaires de Guinée équatoriale, en 1979. Il en profite pour renverser son oncle (qui sera fusillé), prendre le pouvoir comme président du Conseil militaire suprême avant d'être nommé, en 1982, Président de ce véritable émirat pétrolier. Il sera «élu» en 1989, puis réélu en 1996, en 2002 et en 2009. Score moyen: 98,19% des suffrages exprimés. On prête des pouvoirs exorbitants à sa famille, notamment son épouse et son premier fils, Teodorín. Teodoro Obiang Nguema occupera, jusqu’en janvier 2012, le fauteuil de président en exercice de l'Union africaine.

 

3. José Eduardo dos Santos, angolais, 69 ans. 32 ans de pouvoir

Fils d’un tailleur de pierre, militant très tôt contre le joug colonial portugais, Dos Santos est désigné, en 1979, successeur du père de l'indépendance angolaise Agostinho Neto. Sa présidence trentenaire est marquée par la longue guerre civile qui aurait fait 30.000 morts. Tout au long de ces années, il préside le marxiste-léniniste Mouvement populaire de libération de l'Angola (MPLA) et affronte l'Union nationale pour l'indépendance totale de l'Angola (Unita) de Jonas Savimbi. Ce dernier sera tué en 2002. La nouvelle Constitution du pays, adoptée en 2010, ne prévoit plus l'organisation d'élections présidentielles, mais la désignation, comme président de l’Angola, du président du parti arrivé en tête aux élections législatives. Un boulevard pour Eduardo Dos Santos?

 

4. Robert Mugabe, zimbabwéen, 87 ans. 31 ans de pouvoir

Même s’il a occupé des postes différents au sommet de l’Etat, on considère qu’il est au pouvoir depuis son accession au poste de Premier ministre en 1980. Il est formellement élu président de la République le 31 décembre 1987. Héros de l’indépendance de l’ancienne Rhodésie du Sud, ancien chef de guérilla, il a progressivement plongé le Zimbabwe dans une dictature ethno-nationaliste et dans la déchéance économique. Son pays était le grenier à blé de l’Afrique. Il a souffert, sous Mugabe, d’une inflation surréaliste et de pénuries alimentaires. S’il a accepté de partager le pouvoir, en 2008, avec l’opposant Morgan Tsvangirai, Robert Mugabe conserve ses prérogatives présidentielles. Il est le plus âgé des chefs d'Etat d'Afrique en exercice.

 

5. Paul Biya, camerounais, 78 ans. 29 ans de pouvoir

Fils d’un catéchiste, lui-même destiné à la prêtrise, Paul Biya’a Bi Mvondo se lance rapidement dans la politique. Dès 1962, il devient chargé de mission à la présidence de la République dans le gouvernement du président Ahmadou Ahidjo. Il deviendra Premier ministre, en 1975, avant la démission du chef de l’Etat, en 1982. Biya s’engouffre dans la brèche et devient le second président de la République du Cameroun, le 6 novembre 1982. Les premières élections multipartites se tiennent en 1992. Biya est élu Président en 1997 et en 2004. En 2007, il annonce son intention de modifier la Constitution qui limite alors le mandat présidentiel à deux exercices. Celui qui se fait appeler l’«homme-lion» entend bien se succéder à lui-même en novembre 2011. Il faut dire que «Popol» ne fait pas grand-chose pour s’user. Il a une réputation de «roi fainéant»

 

6. Yoweri Museveni, ougandais, 67 ans. 25 ans de pouvoir

Fils d'un riche propriétaire terrien, il est lui-même considéré, aujourd’hui, comme un millionnaire en dollars. Souvent exilé, au Mozambique ou en Tanzanie, il s’oppose successivement aux présidents ougandais Milton Obote et Idi Amin Dada. Battu aux élections de 1980, Museveni met sur pied l'Armée de résistance nationale, une guérilla qui prend le pouvoir en janvier 1986. D’abord marxiste, il se mue en «bon élève du FMI» et parangon des «new leaders» promus par l’administration américaine, quand bien même il considère le multipartisme comme un concept exclusivement occidental. Il est souvent accusé d’être intervenu —moyennant diamants de Kisangani et or d’Ituri— dans le conflit du Zaïre voisin, aux côtés de Laurent-Désiré Kabila puis de Jean-Pierre Bemba. Après avoir modifié la Constitution, il est réélu président de la République en février 2011. Un groupe de députés de la majorité envisage de réviser encore la Constitution pour allonger le mandat présidentiel de cinq à sept ans…

 

7. Blaise Compaoré, burkinabè, 60 ans. 24 ans de pouvoir

L’actuel chef de l’Etat burkinabè prend les armes, en août 1983, pour servir le pouvoir à Thomas Sankara alors emprisonné. Après quatre ans de gestion collective d’un pouvoir révolutionnaire, le président Sankara est assassiné. Le capitaine Compaoré devient le numéro un et décrète la «rectification». Le pays s’ouvre au multipartisme en 1991. Compaoré est élu président du Burkina Faso en 1998, 2005 et 2010. Les bailleurs de fonds apprécient que ce champion de la médiation sous-régionale ne fasse plus de vagues. Le «doyen» de l’Afrique de l’Ouest modifiera-t-il l’article 37 de la Constitution de 1991? Celle-ci stipule qu’il vient d’entamer son dernier mandat…

 

8. Omar el-Bechir, soudanais, 67 ans. 22 ans de pouvoir

Omar Hassan el-Bechir est un militaire pur jus. Il sert dans l'armée égyptienne pendant la guerre du Kippour, en 1973, conduit, à son retour, des opérations militaires contre l'Armée de libération du Soudan au sud du pays, devient général dans les années 1980 et mène le coup d'Etat militaire de 1989 qui renverse le Premier ministre élu Sadeq al-Mahdi. Il dissout tous les partis politiques, ainsi que le Parlement, et prend la tête du Conseil du commandement révolutionnaire pour le salut national. Il devient tout à la fois chef de l'État, Premier ministre, chef des forces armées et ministre de la Défense. Il passera les années 2000 à négocier avec les sécessionnistes du Sud du pays et à jouer un rôle plus qu’ambigu dans la guerre civile au Darfour. Réélu président en 2010, l’ancien chef de guerre el-Béchir souffle toujours le chaud et le froid, depuis le résultat du référendum qui prévoit l'indépendance du Sud-Soudan. Une épée de Damoclès plane sur sa tête: il est le premier chef d'Etat en exercice à être sous le coup d'un mandat d’arrêt international de la Cour pénale internationale pour crime de guerre, crime contre l'humanité et génocide dans le cadre de la guerre civile au Darfour.

 

9. Idriss Déby Itno, tchadien, 59 ans. 21 ans de pouvoir

C’est avec l'appui de la France et du Soudan qu’Idriss Déby, le 2 décembre 1990, chasse du pouvoir Hissène Habré. Quelques années plus tôt, Déby était pourtant le commandant en chef des Forces armées d’un président Habré qu’il avait aidé à gravir les échelons du pouvoir suprême. Il devient officiellement président de la République du Tchad le 28 février 1991, après adoption d’une Charte nationale. Si Idriss Déby a instauré le multipartisme tant vanté depuis le sommet de La Baule (France), il serait aussi responsable de violations des droits de l'Homme et de détournement, à des fins militaires, du fonds spécial alimenté par les nouveaux revenus du pétrole et destiné aux «générations futures». Son gouvernement vacille sans cesse, mais ne tombe pas…

 

10. Issayas Afewerki, érythréen, 65 ans. 18 ans de pouvoir

S’il n’est que dixième dans ce top ten, Issayas Afewerki peut tout de même revendiquer un record: il a été l’unique chef d’Etat de l'Erythrée indépendante. Son pays n’a obtenu qu’en mai 1993 sa pleine souveraineté vis-à-vis de l’Ethiopie à laquelle il était fédéré depuis la colonisation italienne. L’ingénieur marxiste Afewerki lutte, des années durant, dans le Front de libération de l'Erythrée (FLE) puis dans le Front populaire de libération de l'Erythrée (FPLE), à dominante chrétienne, alors que le FLE était plutôt musulman. Au pouvoir, Issayas Afewerki instaure un régime à parti unique, sans élections, s’appuie sur une économie centralisée, restreint la liberté de la presse, emprisonne les contestataires et fait preuve d’un interventionnisme dangereux dans la corne de l’Afrique…

Hors catégorie dans ce palmarès, mention spéciale à Denis Sassou-Nguesso (Congolais, 68 ans). S’il n’a pas réussi à se maintenir quinze ans de suite au pouvoir, «Sassou» est parvenu à effectuer deux «tranches». Il a été président de la République populaire du Congo de 1979 à 1992 et il est, depuis 1997, le président en exercice de la République du Congo. Il totalise donc, au total, vingt-sept ans sur un fauteuil suprême entre-temps occupé par Pascal Lissouba…

Damien Glez

 

Source : SlateAfrique

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7 juin 2011 2 07 /06 /juin /2011 11:16

 imagesVBANGUI -- Environ 400 tchadiens dépourvus de tout dont environ 90 femmes et 92 enfants se sont réfugiés à leur ambassade à Bangui, à la suite des violences qui ont opposés ces derniers jours les chrétiens aux musulmans d'origine tchadienne, a constaté un correspondant de Xinhua.

"Nous sommes là parce que nous n'avons plus rien, nos biens ont été emportés par les pillards et nos maisons saccagées. Nous demandons aux ONG humanitaires de nous porter assistance", s'est lamentée une mère d'enfants rencontrée lundi à l'ambassade du Tchad au centre ville.

"Nous sommes dans un état très délicat, nous dormons par terre. Jusqu'ici seul le gouvernement centrafricain nous est venu en aide, aucune structure internationale n'est encore intervenu", a indiqué un sinistré qui sollicite des tentes et des moustiquaires pour les protéger contre les maladies.

Parmi ses sinistrés, l'on compte environ 19 blessés qui nécessitent l'hospitalisation. Mais pour des raisons de sécurité, ils sont obligés de rester à l'ambassade, selon le ministère centrafricain des Affaires sociales.

"Nous sommes en train de voir comment une équipe médicale pourrait aller les traiter sur place. Mais ces personnes ont besoin d'assistance", a déclaré le chargé de mission aux affaires sociales.

Selon lui, du faite que ces personnes sont au sein de l' ambassade, le ministère des Affaires sociales s'est rapproché du Procureur de la République pour négocier l'accès afin de faciliter l'assistance.

Samedi dernier, les victimes affirment avoir reçu du ministère des Affaires sociales une somme de 500.000 FCFA (environ 1.100 dollars) ainsi des produits de première nécessité tels que le riz, le sucre, l'huile et quatre nattes, ainsi qu'un geste de l' ambassade.

Une somme de 800.000 FCFA (1.800 dollars) a également été remise à la direction de l'hôpital communautaire de Bangui pour les soins des victimes de ces événements en général.

 

Source: Xinhuanet

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